Plus de 400 000 Ukrainiens évacués des zones de combat | Guerre en Ukraine



Ils ont principalement été évacués de zones où il y a des combats en cours, a précisé Denys Monastyrsky, qui s’exprimait à la télévision nationale.

Dans une vidéo postée précédemment sur Telegram, la vice-première ministre du pays a pour sa part indiqué que plus de 80 000 civils ont été évacués des zones de combats depuis deux jours.

Selon Iryna Verechtchouk, 60 000 personnes ont pu quitter Soumy, Trostianets et Krasnopillya dans le nord-est du pays pour trouver refuge à Poltava, à 150 km au sud.

Près de 20 000 civils ont aussi pu quitter Borodianka, Boutcha, Irpin et Gostomel, au nord-ouest de Kiev, et 3000 autres ont été sortis avec difficulté d’Izioum, a-t-elle ajouté.

Dans une allocution à la télévision nationale, Mme Verechtchouk a cependant confirmé une fois de plus que personne n’avait pu quitter Marioupol, ville portuaire assiégée du sud-est, sur la mer d’Azov.

Les évacuations rapportées par Mme Verechtchouk correspondent à certains des couloirs humanitaires consentis par l’armée russe au cours des deux derniers jours.

En matinée, Kiev avait annoncé que des couloirs reliant Trostianets et Krasnopillya à Poltava s’étaient ajoutés à ceux qui avaient été annoncés pour la journée de mercredi. Un autre couloir reliant Enerhodar à Zaporijia a cependant été fermé.

Un couloir humanitaire devant permettre à des civils de quitter Volnovakha pour rejoindre Pokrovsk, dans le sud-est du pays, est censé être ouvert depuis deux jours, mais aucune information n’a filtré sur son efficacité.

Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi soir qu’il ouvrirait chaque jour des couloirs humanitaires pour permettre aux Ukrainiens fuyant les combats de rejoindre son territoire.

Les couloirs allant dans d’autres directions seront négociés avec la partie ukrainienne, a-t-il ajouté, selon des propos cités par les agences russes.

Kiev réclame sans relâche des couloirs permettant l’évacuation de civils à l’intérieur des frontières ukrainiennes.

Kiev se vide

La moitié de la population de l’agglomération de Kiev a fui depuis le début de l’invasion russe il y a deux semaines, a aussi jeudi annoncé son maire, Vitali Klitschko.

D’après nos informations, un habitant de Kiev sur deux a quitté la ville. Aujourd’hui, un peu moins de deux millions d’habitants s’y trouvent, a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne.

Cependant, Kiev s’est transformée en forteresse, a martelé M. Klitschko. Chaque rue, chaque bâtiment, chaque checkpoint s’est fortifié.

L’agglomération de Kiev, qui a subi des bombardements de l’armée russe, comptait 3,5 millions d’habitants avant le début du conflit avec la Russie.

Une interminable colonne de véhicules militaires russes, arrivée du Bélarus par une route située à l’ouest du fleuve Dniepr, semble coincée à quelques kilomètres de la capitale depuis plusieurs jours.

L’Agence France-Presse rapporte cependant qu’une autre colonne de tanks russes, arrivant du côté est du Dniepr, était rendue jeudi à la lisière nord-est de Kiev.

Des réfugiés par millions

Selon le dernier décompte de l’ONU publié jeudi par l’ONU, le rythme d’arrivée des réfugiés qui fuient les combats en Ukraine s’est légèrement accéléré ces dernières 24 heures.

Le Haut-Commissariat aux réfugiés recensait exactement 2 316 002 réfugiés venant d’Ukraine sur son site Internet vers 6 h, HNE. Ce sont 160 731 de plus que lors du précédent pointage.

Selon le haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, il s’agit du flux le plus rapide sur le continent européen depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Les autorités et l’ONU s’attendent à ce que le flot s’intensifie encore, avec les évacuations de certains centres urbains.

D’après l’ONU, 4 millions de personnes pourraient vouloir quitter l’Ukraine pour échapper à la guerre. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell s’attend à ce qu’ils soient 5 millions si le conflit se poursuivait.

Avant ce conflit, l’Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev – qui n’incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie ni les zones sous contrôle des séparatistes prorusses.



Reference-ici.radio-canada.ca

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