Le conteur Cédric Landry emmènera les Franco-Manitobains sur les Îles de la Madeleine


C’est au tour des Franco-Manitobains de découvrir les histoires du conteur acadien. Dans Sur la piste à Avila, Cédric Landry aborde plusieurs sujets qui touchent le cœur des communautés francophones en situation minoritaire.

La richesse de la diversité de la langue française

Pendant 75 minutes, Cédric Landry parle de ses origines.

Le conteur vient d’abord des Îles de la Madeleine, un archipel situé au milieu du golfe du Saint-Laurent où les 12 000 habitants se disent Acadiens.

Il raconte également comment la langue a évolué dans cette petite communauté au fil des ans. Nous autres, on a gardé des vieux mots français qu’on utilise encore aujourd’hui et puis beaucoup de termes maritimes, puisqu’on est sur une île. On va par exemple dire : fais attention de ne pas chavirer ton verre, donne-t-il en exemple.

« Sur mon île, on est 12 000 habitants mais il y a six accents différents… Même chez nous, on a de la misère à se comprendre! »

— Une citation de  Cédric Landry, conteur

Quand je vais faire mes spectacles ailleurs, je parle beaucoup de la langue française et à quel point nos accents sont importants, car c’est notre couleur, c’est notre langue, c’est notre fierté!, confie le conteur.

Un parallèle avec ce que vivent les communautés francophones du Manitoba que Jocelyne Doré, du Comité culturel de Notre-Dame-de-Lourdes, a tout de suite remarqué dans le catalogue du Réseau des grands espaces. Elle a donc décidé de le faire venir au Manitoba.

Je trouvais que son spectacle pouvait très bien se transposer ici […] Les affaires de racines, de trouver ses origines, de trouver d’où on vient… Je me suis dit que beaucoup pouvaient se reconnaître là-dedans. Son spectacle représente l’esprit de notre communauté, précise Jocelyne Doré.

« Quand je vais dans les communautés francophones à l’extérieur de chez nous, on peut trouver un parallèle ensemble. C’est comme vouloir garder notre parole vivante. »

— Une citation de  Cédric Landry, conteur

La question des origines

Sur la piste à Avila est aussi un spectacle qui parle du père de Cédric Landry et des origines.

Le conteur raconte qu’il accompagne son père qui est dans sa chambre d’hôpital, à la veille de sa mort.

Je pars en voyage avec lui pour retrouver nos ancêtres. Aux îles, on dit “c’est Cédric à Martin à Fred”. On utilise le nom du père ou de la mère pour savoir de qui on parle parce qu’il y a beaucoup de Landry… Je pars avec mon père pour aller retrouver les générations d’avant, explique Cédric Landry.

« Mon père disait toujours que c’est important de savoir d’où on vient pour savoir vers où on s’en va. »

— Une citation de  Cédric Landry, conteur

Un voyage en musique aux Îles de la Madeleine

Sur la piste à Avila est aussi un spectacle pour voyager.

C’est vraiment un voyage […] J’emmène les gens sur mes îles. Moi, je suis un peu comme le capitaine du bateau mais ce sont les gens qui se font leurs propres histoires dans leur tête. Avec la force des mots, les gens peuvent se faire leurs propres images.

À ce voyage, le conteur ajoute un peu de guitare pour faire vivre l’Acadie à travers ses souvenirs.

Un homme assis qui pointe du doigt.

Le conteur Cédric Landry sur scène

Photo : Radio-Canada / Michel Dompierre

Le peuple acadien, pour passer les hivers qui sont assez rudes, on restait plusieurs mois sans contact avec la grande terre. Pour passer le temps, on sortait la guitare et le violon puis on racontait des histoires. C’est comme ça que j’ai grandi, se souvient le conteur.

« Souvent, je fais chanter le monde avec moi… ça fait que c’est comme un party qu’on vivait dans le temps. »

— Une citation de  Cédric Landry, conteur

Quant au titre du spectacle, on en apprend la signification seulement à la fin du voyage. La seule chose que je peux dire, c’est que ça m’a appris à faire la différence entre une croyance et un fait, confie mystérieusement l’artiste.

Émotions et rires, c’est ce que le conteur souhaite apporter aux spectateurs. On rit et on est aussi ému. C’est vraiment une volonté en tant qu’artiste : oui, raconter des histoires, oui faire rire mais aussi faire réfléchir, précise-t-il.

Cédric Landry sera le 10 mars à 19 h au Centre de l’amitié à La Broquerie ainsi que le 12 mars à Notre-Dame-de Lourdes pour un spectacle en soirée.



Reference-ici.radio-canada.ca

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