Peng Shuai a rencontré le président du CIO et a répété qu’elle n’a jamais disparu


Lors d’un dîner, qui a eu lieu samedi, nous avons pu beaucoup discuter et échanger agréablementexplique la joueuse de tennis, dans l’entretien paru lundi sur le site Internet du quotidien sportif français.

Il m’a demandé si j’envisageais de revenir à la compétition, quels étaient mes projets, ce que j’envisageais, etc.explique Peng Shuai, rencontrée par deux journalistes de L’Équipe dans un hôtel situé dans la bulle olympique.

Elle avait accusé début novembre un ancien dirigeant chinois de l’avoir contraint à un rapport sexuel. Après ces propositions tenues sur un réseau social et vite effacées de l’Internet chinois, l’ancienne no 1 mondiale en double avait ensuite disparu. Cela avait provoqué l’inquiétude du monde du tennis et du sport, jusqu’à ce qu’elle s’entretienne en visioconférence avec M. Bach, le 21 novembre.

Vêtue d’un survêtement rouge et noir, Peng Shuai, 36 ans, est apparue en bonne forme selon les journalistes qui ont réalisé l’entretien, son premier depuis le mois de novembre.

Elle a expliqué qu’elle n’avait jamais disparu.

Simplement, beaucoup de gens, comme mes amis y compris du CIO, m’ont envoyé des messages, et il était tout à fait impossible de répondre à tant de messages. Mais, avec mes amis proches, je suis toujours resté en contact étroit. J’ai évoqué avec eux, répondu à leurs courriels. J’ai aussi évoqué avec la WTA…ajoute-t-elle.

Jeudi, deux jours avant la rencontre entre Thomas Bach et Peng Shuai, le CIO avait affirmé qu’il soutiendrait l’athlète si elle devait réclamer l’ouverture d’une enquête sur les accusations de rapport sexuel forcé qu’elle a rémunéré contre un ancien dirigeant chinois.

Si elle veut une enquête (sur ces accusations), bien sûr nous la soutiendrons, mais cela doit être sa décision, c’est sa vie, ce sont ses accusations. Nous avons eu les accusations et nous avons entendu aussi le retrait de ces accusations, a déclaré Thomas Bach lors d’une conférence de presse à la veille de la cérémonie d’ouverture.

Je n’ai jamais dit que peut-être m’avait-il fait subir une quelconque agression sexuelle

Interrogée sur les faits qui ont amené cette affaire et l’agression sexuelle subie, Peng Shuai dément, tout comme elle revient sur son message sur un réseau social, message qui a vite disparu.

Agression sexuelle ? Je n’ai jamais dit que peut-être m’avait-il fait subir une quelconque agression sexuelleinsiste-t-elle.

Pourquoi le message accusateur a-t-il été effacé ?

Parce que j’en avais envierépond-elle.

Interrogée sur sa vie depuis novembre, elle explique qu’elle est comme elle doit être : rien de spécial…

Je voudrais tout d’abord que l’on comprenne bien qui je suis. Je suis une fille tout à fait normale. Parfois, je suis sereine. Parfois, je suis contente. Parfois. je me sens triste, ou encore je peux me sentir très stressée, soumise à une très forte pression… Toutes les émotions et réactions normales qui habitent les femmes, je les vis et les ressens aussipoursuit-elle.

Le CIO a confirmé dans un communiqué que son président, accompagné de l’ancienne nageuse Kirsty Coventry, membre du CIO, avait rencontré la joueuse, en précisant que la Chinoise allait assister à plusieurs épreuves des Jeux après avoir déjà suivi une rencontre du tournoi de double mixte en curling.

Tous trois ont décidé que toute communication ultérieure sur le contenu de la rencontre serait laissée à la discrétion de la joueuse de tennisa précisé le CIO, qui lui a réitéré son invitation à se rendre au siège de l’instance à Lausanne.

La retraite

Dans l’entretien à L’ÉquipePeng Shuai annonce par ailleurs qu’elle met un terme à sa carrière professionnelle sauf peut-être dans une équipe de vétérans.

Le tennis a transformé ma vie, m’a apporté de la joie, des défis et tant de choses encore. Même si je ne participe plus aux compétitions professionnelles, je serai pour toujours une joueuse de tennisterminée-elle.

Depuis le début de l’affaire, la joueuse était simplement apparue sur des vidéos la montrant en train d’assister à des événements sportifs, sans dissiper les craintes sur sa pleine liberté de mouvement.



Reference-ici.radio-canada.ca

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