Mikaël Kingsbury s’inspire des plus grands

Au sommet de son sport comme personne ne l’a fait avant lui, détenant plusieurs records qui ne sont pas près d’être battus, et auréolé des titres les plus prestigieux, Mikaël Kingsbury est toujours aussi motivé et la retraite n’est pas une option.

Meneur pour les victoires (71) en Coupe du monde, les titres mondiaux (6) et les globes de cristal (9) et double médaillé olympique, Kingsbury n’a plus rien à prouver. Mais il est toujours aussi animé par la passion de son sport.

Il a savouré sa 71 victoire en Coupe du monde et son 100 podium à Deer Valley, dans l'Utah, en janvier.

PHOTOAFP

Il a savouré sa 71 victoire en Coupe du monde et son 100 podium à Deer Valley, dans l’Utah, en janvier.

«Je ne me compare pas à lui, mais Tom Brady pourrait prendre sa retraite demain matin et il serait considéré comme le plus grand quart-arrière de l’histoire de la NFL», souligne le «King des bosses» d’entrée de jeu pour expliquer son désir de poursuivre sa carrière pendant plusieurs années encore.

« Malgré tout, il continue de jouer et on peut voir la passion dans son jeu. C’est la beauté du sport, tu peux toujours t’améliorer.»

Comme le bon vin

Le skieur acrobatique de 29 ans dit s’inspirer de grands athlètes qui dominent leur sport même si les printemps s’accumulent.

Athlète

Photo Didier Debusschere / JDQ

Mikaël Kingsbury

Né le 24 juillet 1992
à Sainte-Agathe-des-Monts, Qc

Ski acrobatique (boss)

Résultat olympique

  • Ou en patrons (Pyeongchang, 2018)
  • Argent en boss (Sotchi, 2014)

« Des athlètes comme Tom Brady [44 ans]Roger Federer [40 ans] et Rafael Nadal [35 ans] sont de beaux exemples. Ils sont encore au sommet de leur art et continuent de performer contre les plus jeunes. En Italie en 2026, j’aurai 33 ans, mais je veux continuer après Pékin. Notre sport est physique et il y a beaucoup d’impacts. Je dois être intelligent.»

Le Québécois croit possible de continuer de progresser avec l’âge, comme un bon vin, en adoptant une approche différente.

«Avec les années, j’ai mis les heures nécessaires dans le gymnase et j’ai passé des journées interminables en montagne. Il y a une règle qui dit qu’on doit répéter le même saut 10 000 fois. Je l’ai fait pour tous les sauts.»

«Avec les années, je sais ce dont mon corps a besoin, d’ajouter Kingsbury. En fin de carrière, tu peux prendre plus soin de ton corps et tu es plus conscient du volume que tu ne dois pas dépasser. Toutes mes années d’entraînement payantes.»

Repousser ses limites

En dépit de sa domination monstrueuse, le médaillé d’or des Jeux olympiques de Peyongchang en 2018 et d’argent à Sotchi en 2014 veut encore repousser ses limites.

« En boss, c’est vraiment difficile de réussir une descente parfaite, mais mon objectif est d’exceller chaque jour et de continuer à m’améliorer, explique-t-il. Je ne me vois pas arrêter.»

L'athlète de Deux-Montagnes collectionne les globes de cristal, remis au meilleur patron à chaque saison.

PHOTO DIDIER DEBUSSCHERE

L’athlète de Deux-Montagnes collectionne les globes de cristal, remis au meilleur patron à chaque saison.

« J’aime les records et les statistiques, et c’est le fun que ton nom soit associé à ces marques, mais je n’y pense pas quand je skie, d’ajouter Kingsbury. La clé du succès est l’équilibre de vie. Je prends du plaisir à m’entraîner de manière simplifiée, mais je suis capable de décrocher quand c’est le temps. J’ai une belle qualité de vie.»

Même s’il domine la compétition, le protégé de Michel Hamelin assure qu’il ne tient jamais la victoire pour acquise.

« C’est le plaisir d’être dans ma position, mais je ne me sens pas invincible. Je suis battable et je ne peux pas m’asseoir sur mes lauriers en me disant que tout va bien, mais j’aime mes chances de victoire à chaque course et je sais que mes adversaires devront livrer leur meilleure descente pour me vaincre.»

Moins de pression

Fort de son expérience, Kingsbury aborde ses troisièmes Jeux dans un état d’esprit fort différent de celui de 2018.

« La pression ne pourra jamais être aussi grosse qu’en 2018, résume-t-il. Il y aura toujours de la pression, mais rien de comparable. Je serai champion olympique toute ma vie, peu importe ce qui va arriver.»

«Je me suis présenté à Peyongchang avec une séquence de 13 victoires en 14 départs et j’avais remporté l’argent en 2014 à Sotchi. L’or était à gagner ou à perdre. La compétition à Pékin sera plus agréable parce que je n’aurai pas une tonne de briques sur les épaules. Je vais pouvoir mieux m’exprimer sur mes skis.»

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Reference-www.journaldequebec.com

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