Avant la pandémie, les Givrés avaient l’habitude de participer au Circuit québécois de canot à glace de Portneuf et à la Grande traversée Océan de L’Isle-aux-Coudres, deux courses en canot qui ont été annulées cette année.
Il était encore possible pour la seule équipe de canot à glace de la Côte-Nord de participer à une autre compétition, le Défi des glaces au parc du Bic, qui a eu lieu le 12 février.
Malheureusement, c’est une course qui est pour nous difficile à accéder
, explique Félix Gagnon, membre de l’équipe des Givrés de Sept-Îles depuis 5 ans.
Il faut qu’on passe par le traversier pour s’y rendre. Ce sont des coûts supplémentaires, c’est plus de temps, c’est plus de désagrément
, dit-il.
M. Gagnon ajoute qu’il leur manquait des membres pour participer à la course
.
« Trouver des [membres permanents] qui sont prêts à mettre tout l’effort et l’investissement que ça demande pour faire partie de l’équipe, c’est vraiment là qui est notre défi. »
Pour que l’équipe puisse mettre l’embarcation à l’eau, un minimum de cinq personnes doivent pratiquer le sport.
Les Givrés dépendent d’une liste de remplaçants pour tenter de combler les besoins. À quelques reprises cet hiver, cette liste n’était pas assez garnie pour s’entraîner deux fois par semaine.
Par exemple, lors de l’entraînement du 19 février 2022, l’équipe a eu recours à deux remplaçants afin de canoter dans les eaux glacées du fleuve Saint-Laurent.
Les canoéistes septiliens tentaient de recruter de nouveaux adeptes avant même la pandémie de COVID-19.
On cherche des alternatives pour garder notre noyau année après année
, dit un autre membre aguerri de l’équipe, Zaccaria Kacem.
Quand ce n’était pas possible d’aller sur l’eau, pour essayer de garder [le contact] malgré qu’il n’y a pas les compétitions de course, on fait des petites sorties de ski de fond et on se fait un ou deux soupers
, note M. Kacem.
Il invite les Nord-Côtiers à venir découvrir l’hiver sous un autre angle
.
« Le canot sur glace a beaucoup de similitudes avec le kayak en été, que beaucoup de gens connaissent. »
On monte sur des glaces, on va sur de l’eau libre, on voit parfois des phoques
, raconte Zaccaria Kacem.
Lorsque les canoéistes sont au rendez-vous, l’équipe s’entraîne une fois durant les jours de semaine et une autre fois durant la fin de semaine.
La séance d’entraînement durant la semaine, c’est le soir. Il y a vraiment une ambiance particulière. On reste proche des quais. Mais, c’est la nuit. On découvre l’hiver d’un autre angle
, fait valoir Zaccaria Kacem.
En 2020, l’équipe envisageait l’achat d’un second canot et la constitution d’un deuxième équipage à Sept-Îles. Les canoéistes septiliens voulaient ainsi s’assurer d’avoir un bassin de remplaçants pour participer à plus de compétitions.
On a acheté effectivement un nouveau canot. Mais, on s’est débarrassé de l’ancien parce que vraiment, il y avait des problèmes au niveau de la coque
, admet le coéquipier Félix Gagnon.
Toutefois, il explique que les Givrés ont plus de plaisir sur l’eau, car d’une certaine façon, l’équipe a atteint l’objectif de renouveler le canot et d’avoir une embarcation qui est plus performante
.
La clé, c’est le recrutement. Faire essayer le sport à de nouvelles personnes et participer à des compétitions pour donner un sens à tout ça
, maintient M. Gagnon.
Les canoéistes de la Côte-Nord espèrent participer à au moins deux compétitions l’année prochaine.
Reference-ici.radio-canada.ca