La MRC d’Abitibi veut valoriser la profession d’agriculteur sur son territoire


Cette campagne s’articule autour d’une capsule vidéo présentée vendredi à Landrienne.

On y découvre trois producteurs agricoles de la région d’Amos, soit Reno Desaulniers, de la ferme Desaulstein, Michel Ébacher, de la ferme Espo-art, et Benjamin Roy, de la ferme Benjamin Roy.

La capsule met de l’avant leur passion ainsi que les avantages de faire de l’agriculture dans la région.

Nous avons la deuxième plus grande zone agricole au Québec. Il est important de reconnaître et de faire découvrir, surtout à la population, l’importance du rôle joué par les agriculteurs dans notre MRC. En valorisant la profession d’agriculteur, on vise par le fait même de faire en sorte que les jeunes soient intéressés de se lancer dans l’agriculture. On veut aussi attirer des gens à venir s’établir dans notre MRC pour faire de l’agriculture, explique le préfet suppléant de la MRC d’Abitibi, Guy Baril, qui espère voir la capsule vidéo être largement diffusée.

Guy Baril sourit à la caméra.

Guy Baril, préfet suppléant de la MRC d’Abitibi.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Pour Alice Chagnon, coordonnatrice du Plan de développement de la zone agricole de la MRC d’Abitibi, il faut faire valoir les rôles économique et social de l’agriculture sur le territoire. Il s’agit d’un élément important du développement du territoire.

« Quand il n’y a plus d’agriculteurs dans un rang, souvent la déneigeuse ne passe plus, il n’y a plus d’élèves pour les écoles, ça fait un coin qui se dévitalise. »

— Une citation de  Alice Chagnon

On veut montrer les atouts qu’on a dans la MRC, pour éventuellement motiver la relève à venir sur nos terres agricoles. Il y a beaucoup de possibilités. Avec la politique d’autonomie alimentaire du ministère de l’Agriculture, il y a plusieurs fermes qui se sont développées. Nos terrains sont facilement certifiables pour l’agriculture biologique. C’est un atout important qu’on ne retrouve peut-être pas ailleurs en province autant qu’ici, fait-elle valoir.

Alice Chagnon dans une salle. Quelques personnes discutent derrière elle.

Alice Chagnon, coordonnatrice du Plan de développement de la zone agricole de la MRC d’Abitibi.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

On veut des voisins

Le président de la Fédération de l’UPA en Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault, se réjouit d’une telle campagne de valorisation, d’autant plus qu’elle est pilotée par la MRC d’Abitibi. Il souligne que les agriculteurs comme lui sont toujours prêts à accueillir de nouveaux producteurs.

Nous autres, on est prêts à accueillir du monde. On veut avoir des voisins. C’est l’importance d’avoir quelqu’un à côté de chez vous, de discuter, de changer des façons de faire. Souvent, le monde qui arrive de l’extérieur a de bonnes façons de faire aussi, mais quand on peut combiner les deux, on va avancer plus. On est vraiment là pour partager, le territoire est grand et on aimerait ça avoir des voisins, fait-il valoir.

Pascal Rheault dans une salle.

Pascal Rheault, président de la Fédération de l’UPA de l’Abitibi-Témiscamingue.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Et il y a beaucoup de terres disponibles, insiste Pascal Rheault. On pourrait pratiquement doubler le nombre de producteurs dans la MRC. C’est sûr qu’il y a de petits producteurs et de gros producteurs, mais au niveau des petits, il y a beaucoup de place. Il faut trouver une façon de les amener chez nous, et ils vont tomber en amour avec le territoire, j’en suis convaincu. Et nous autres, on est là pour les appuyer et on va gagner nous aussi à travers ça, estime celui qui est aussi agriculteur à Sainte-Gertrude-Manneville, près d’Amos.

Reno Desaulniers, propriétaire de la ferme Desaulstein à Amos, participe à la campagne de valorisation du métier d’agriculteur. Je veux que les gens sachent que ce n’est pas un métier facile, que ce n’est pas un métier payant non plus, mais que c’est vraiment une passion et que oui, on fait ça pour nourrir les gens. Personnellement, ce que je trouve intéressant de l’agriculture ici, c’est que la saison verte est moins longue. On n’a pas trois coupes à faire dans les champs, c’est moins d’ouvrage en général et il y a quand même très bien moyen d’en vivre, dit-il.

La campagne de valorisation s’inscrit dans la stratégie d’attraction et de rétention de la MRC d’Abitibi. Le projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.



Reference-ici.radio-canada.ca

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