Justine Dufour-Lapointe, la championne qui a parlé avec son cœur


Après avoir réalisé un tire-bouchon 720 lors de la première finale, l’athlète a perdu la maîtrise de ses skis à la sortie du saut. Elle a lourdement chuté et perdu un de ses bâtons. Pendant une longue minute – une éternité dans une épreuve de bosses –, elle a attendu qu’on vienne lui remettre le bâton manquant, pour ensuite terminer sa descente.

La championne olympique à Sotchi et médaillée d’argent à Pyeongchang a versé de chaudes larmes après avoir retiré ses lunettes. Officiellement, elle a pris le 20e rang de la finale.

Dans la zone mixte, l’athlète a confié qu’au-delà des victoires et des échecs, il ne faut jamais abandonner.

C’est ça que j’ai voulu faire après ma descente, pour montrer à tout le monde à la maison qui me regarde, qui me soutient, que je vous aime et que vous avez skié avec moi jusqu’à la fin, a-t-elle dit avec émotion.

La déception a été immense pour la Montréalaise de 30 ans, qui considère ne s’être jamais autant préparée pour venir à Pékin. Les quatre dernières années ont probablement été les plus difficiles à vivre et à surmonter, dit-elle.

« J’ai osé faire de nouveaux sauts, et c’est ce dont je suis le plus fière. Malheureusement, ça n’a pas donné le résultat que je voulais. »

— Une citation de  Justine Dufour-Lapointe
Un préposé remet un bâton de ski à Justine Dufour-Lapointe.

Après sa chute, Justine Dufour-Lapointe a dû attendre plusieurs secondes avant qu’on lui redonne le bâton qu’elle avait perdu.

Photo : Getty Images / Cameron Spencer

La skieuse n’a pas pu expliquer ce qui a conduit à sa chute. Elle admet avoir mis toute la gomme pour réussir son premier saut. J’avais toute la confiance pour le réussir, mais malheureusement j’ai pris la bordure à l’atterrissage et ça m’a coûté mon parcours olympique, a-t-elle indiqué.

La benjamine des sœurs Dufour-Lapointe a partagé de longs moments d’émotions avec ses sœurs Maxime et Chloé.

Maxime m’a écouté pleurer, elle m’a pris dans ses bras, elle m’a consolé et elle m’a dit : “La seule façon de sortir, c’est de venir vous voir [les médias, dans la zone mixte].” Puis d’être la championne que je suis et de parler avec mon cœur.

Ce qu’elle a fait.

Chloé Dufour-Lapointe a terminé au 9e rang. Sa récolte de 72,96 points a été insuffisante pour la qualifier pour la super finale. Elle a réalisé un tire-bouchon 720, puis un périlleux arrière groupé pour conclure sa course. Quelques erreurs techniques lui ont coûté de précieux points.

Je suis vraiment fière du ski que j’ai livré, a laissé tomber Chloé Dufour-Lapointe au terme de sa quatrième expérience olympique.

« Juste de venir aux Jeux olympiques, ç’a été tout un défi, et je l’ai relevé. Ce que j’ai accompli ce soir, c’est plus grand qu’un résultat. »

— Une citation de  Chloé Dufour-Lapointe

Je voulais venir aux Jeux avec un cork [tire-bouchon] et j’ai fait mon plus beau à vie, je pense. Donc, pour moi, j’ai fait confiance au processus. Et je n’ai aucun regret. C’est ça la plus belle chose, a déclaré la Montréalaise.

Le parcours préolympique n’est jamais facile pour les athlètes, et celui de Chloé Dufour-Lapointe ne fait pas exception à la règle. Lors des quatre dernières années, il y a eu plusieurs embûches. Je devais me remettre des derniers Jeux, la maladie de ma maman, la COVID-19. Mais à travers tout ça, j’ai continué à croire en moi.

L’Australienne Jakara Anthony a dominé la compétition pour remporter la médaille d’or grâce à un pointage de 83,09. L’Américaine Jaelin Kauf (80,28) et la représentante du ROC Anastasia Smirnova (77,72) l’ont accompagnée sur le podium.

Sofiane Gagnon est fière de sa performance

Après un début de journée impeccable, Sofiane Gagnon a chuté durant la deuxième finale. Il s’agissait de la deuxième chute d’une représentante de l’unifolié, après celle de Justine Dufour-Lapointe, une manche plus tôt. Gagnon a pris le 12e échelon au cumulatif.

C’est dommage que cette chute arrive en compétition et non à l’entraînement, mais ce sont des choses qui arrivent, a-t-elle ajouté.

Celle qui en était à ses premiers Jeux olympiques espère grandir après cette expérience.

C’est simplement une compétition, en Chine, au mois de février. Il ne faut pas changer de plan, il faut rester concentrée. Je vais apprendre de ces leçons et les appliquer en 2026, a indiqué l’athlète de Whistler, en Colombie-Britannique.



Reference-ici.radio-canada.ca

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