JO: une plus petite récolte qu’à Pyeongchang

Ce sont les Jeux de Chine, mais aussi les Jeux de l’incertitude. Celle liée à la COVID-19, bien sûr, qui pourrait à tout moment gâcher quatre années de dur labeur pour un athlète qui présenterait un test positif. Mais l’incertitude se transpose aussi sur les pistes et dans les amphithéâtres qui accueilleront des athlètes du monde entier au cours des quatre prochaines semaines. 

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Des compétitions annulées en raison de la pandémie aux espoirs de médaille sévèrement blessés, les deux dernières années de préparation pour les Olympiques ont été laborieuses. Difficile, dans ce contexte, d’établir avec assurance qui seront les favoris canadiens parmi les 215 athlètes du pays qui sont en lice. 

Déjà que les Jeux olympiques n’ont jamais été une science exacte. C’est ce qui fait la beauté de l’événement : les héros surprises, les champions déchus, les athlètes qui livrent la performance de leur vie au moment rêvé.

Une chose semble tout de même certaine. À Pékin, le Canada ne dépassera pas son total historique de podiums d’il y a quatre ans. Selon les calculs du Journal, les représentants du Canada quitteront la Chine avec 26 médailles au cou. Ce sont trois de moins qu’en Corée du Sud. 

Cette diminution est en partie attribuable aux espoirs en patinage artistique, moins nombreux qu’en 2018. En fait, le Canada risque de s’illustrer à deux endroits : sur la glace, évidemment, où les chances de médailles sont nombreuses en patinage de vitesse et au hockey, mais aussi à la montagne, particulièrement en ski acrobatique et en snowboard. 

Le Journal a dressé la liste des 22 athlètes les plus susceptibles de grimper sur le podium en Chine. Dans cet exercice, plusieurs facteurs sont entrés en ligne de compte, dont leurs résultats récents, leur constance et leur expérience olympique. Et du lot, plusieurs pourraient remporter plus d’une médaille. C’est le cas en patinage de vitesse et en surf des neiges. 

Des gloires du passé n’y figurent pas, ayant été blessées au cours des dernières saisons. Mais rien n’exclut qu’elles puissent ajouter un autre podium à leur palmarès. Après tout, dans le sport, peu de choses sont aussi belles qu’une médaille olympique qu’on n’espérait plus.

 

Mikaël Kingsbury  

Photo Didier Debusschère

Ski acrobatique | Bosses – hommes 

Finale : Samedi à 7 h 40

On ne le surnomme pas « le roi des bosses » pour rien. Dans les quatre années qui ont suivi sa médaille d’or à Pyeongchang, le skieur de Deux-Montagnes a continué d’accumuler les podiums en Coupe du monde. Il en compte 101 à ce jour, et pourtant l’athlète de 29 ans se dit toujours aussi affamé. Déjà fort de six premières places sur le circuit cette saison, Kingsbury est en Chine pour ajouter une troisième médaille olympique à sa feuille de route sans précédent. 

L’équipe de hockey féminin  

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Photo AFP

Hockey – femmes

Finale pour l’or : Mercredi 16 février à 23 h 10 

Marie-Philip Poulin et ses coéquipières voudront venger « l’échec » de 2018, quand elles ont échappé l’or en fusillade face à leurs rivales de toujours, les Américaines. Dur d’imaginer le Canada, incontestée puissance mondiale, hors du podium : depuis les débuts du hockey féminin aux JO en 1998, les représentantes de l’unifolié n’ont jamais fait pire qu’une deuxième place. 

Ivanie Blondin  

Photo Didier Debusschère

 

Patinage de vitesse | Longue piste – femmes | 1500 m, 3000 m, 5000 m, départ groupé, poursuite par équipe

Finales : Samedi à 3 h 30, lundi 7 février à 3 h 30, jeudi 10 février à 7 h, mardi 15 février à 3 h 28 et samedi 19 février à 4 h 

La patineuse d’Ottawa en sera à ses troisièmes Jeux. Malgré ses succès en Championnats du monde, elle demeure, à 31 ans, en quête d’une première médaille olympique. Ses plus grandes chances seront sans doute au départ groupé. Elle a remporté l’or dans cette discipline en Coupe du monde en décembre dernier. Blondin peut aussi aspirer au podium à la poursuite par équipe.

Laurent Dubreuil  

Photo Didier Debusschère

Patinage de vitesse | Longue piste – hommes | 500 m et 1000 m 

Finales : Samedi 12 février à 3 h 53 et vendredi 18 février 3 h 30

Huit médailles en huit épreuves de la Coupe du monde cette saison. À 29 ans, le patineur de Lévis affiche la meilleure forme de sa carrière, un fait d’armes qu’il attribue notamment à sa paternité. Ses résultats récents laissent présager qu’il pulvérisera les résultats obtenus à ses premiers Jeux, il y a quatre ans : une 18e place au 500 m, une 25e au 1000 m.

Mark McMorris  

Surf des neiges | Slopestyle, Big air – hommes

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Photo AFP

  • Finales : Demain à 23 h 54 et mardi 15 février à 0 h 45        

Après sa médaille d’or en slopestyle aux X-Games le mois dernier (sa 10e dans cette compétition de sports extrêmes), l’athlète de Regina voudra enchaîner avec une première place. McMorris a remporté le bronze dans cette discipline à ses deux premières participations aux Jeux. Il a aussi ses chances au Big air, ayant pris le quatrième rang en janvier.  

Rachel Homan et John Morris  

Curling – double mixte

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Photo AFP

  • Finale pour le bronze : Mardi 8 février à 1 h 05    
  • Finale pour l’or : Mardi 8 février à 7 h 05        

John Morris tentera de répéter ses succès d’il y a quatre ans, lui qui avait décroché la première médaille d’or de l’histoire du curling mixte aux Jeux. Cette fois, le curleur de Winnipeg fera équipe avec Rachel Homan, d’Ottawa, qui, en tant que skip de l’équipe canadienne féminine, avait raté le podium en Corée du Sud. Le parcours du Canada en ronde préliminaire s’annonce périlleux, mais le duo a de l’expérience. 

Kim Boutin  

Patinage de vitesse | Courte piste – femmes | 500 m, 1000 m, 1500 m, Relais 3000 m, Relais mixte par équipe

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Photo Agence QMI, Toma Iczkovits

  • Finales : Samedi à 8 h 26, lundi 7 février à 7 h 46, vendredi 11 février à 7 h 43, dimanche 13 février à 6 h 44 et mercredi 16 février à 8 h 18        

La patineuse de Sherbrooke a été l’athlète canadienne la plus décorée à Pyeongchang, grâce à sa récolte de trois médailles. Mais la Corée du Sud n’a pas été un conte de fées pour Boutin, qui a été victime de menaces de mort après sa troisième place au 500 m. Elle affirme aujourd’hui que les traumatismes sont derrière elle. En Chine, la patineuse de 27 ans prendra part à cinq épreuves, et les chances sont grandes qu’elle ajoute d’autres podiums à sa légende, dont, à nouveau, au 500 m.   

Piper Gilles et Paul Poirier  

Patinage artistique | Danse sur glace

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Photo AFP

  • Finale : Dimanche 13 février à 20 h 15         

Tessa Virtue et Scott Moir ont rangé leurs patins après leur exceptionnelle prestation à Pyeongchang, mais le Canada a tout de même des chances d’obtenir une médaille en danse sur glace. Huitièmes il y a quatre ans, Piper Gilles, une Américaine naturalisée canadienne, et Paul Poirier, d’Ottawa, ont connu une bonne progression au cours des dernières saisons. La paire, qui patine ensemble depuis 11 ans, a pris la troisième place des Championnats du monde, l’an dernier.  

Brendan MacKay  

Ski acrobatique | Demi-lune – hommes

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Photo AFP

  • Finale : Vendredi 18 février à 21 h 25        

MacKay est un autre jeune skieur acrobatique qui commence à être un habitué des podiums. L’athlète de 24 ans, originaire de Calgary, a réussi des tops 3 en Coupe du monde à ses cinq dernières compétitions, raflant le titre sur la piste qui l’a vu grandir, au début janvier. Il trône actuellement au sommet du classement mondial.  

Christine De Bruin  

Bobsleigh | Bob à 2, Monobob – femmes 

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Photo AFP

  • Finale : Dimanche 13 février à 22 h et samedi 19 février à 8 h 30         

De Bruin, de Stony Plain en Alberta, et Kristen Bujnowski, de Mounty Bridges en Ontario, font équipe en bob à 2 depuis 2018. Elles en seront à une première présence ensemble aux Olympiques, mais ont connu beaucoup de succès en Coupe du monde au cours des quatre derniers hivers : sept podiums, dont quatre cette saison. De Bruin peut aussi aspirer à une médaille en monobob, elle qui pointe au quatrième rang du classement mondial.  

L’équipe de hockey masculin  

Hockey – hommes 

SPO-OLYMPIQUES

Photo Ben Pelosse

  • Finale pour le bronze : Samedi 19 février à 8 h 10    
  • Finale pour l’or : Samedi 19 février à 23 h 10         

Difficile de prédire l’issue du tournoi masculin en l’absence des joueurs de la Ligue nationale. Les représentants russes sont encore les favoris, et derrière, tout semble possible. Le Canada mise sur un total de 4500 matchs d’expérience dans la LNH, un atout non négligeable qui pourrait permettre aux hommes de Jeremy Colliton de répéter, à tout le moins, le bronze remporté à Pyeongchang.

Maxence Parrot  

Surf des neiges | Slopestyle, Big air – hommes

X GAMES-NOR

Photo AFP

Finales : Dimanche à 23 h 54 et mardi 15 février à 0 h 45

Trois ans après avoir reçu le diagnostic d’un lymphome de Hodgkin, Parrot se présente à Pékin avec l’espoir d’ajouter l’or olympique à son prestigieux palmarès. Le planchiste de Bromont, aujourd’hui en rémission, peut aspirer au podium tant en slopestyle, après avoir terminé deuxième en 2018, qu’en Big air – il a remporté l’argent aux Championnats du monde l’an dernier. Le Québécois de 27 ans a raflé la deuxième position en slopestyle aux X-Games, le mois dernier. 

Laurie Blouin  

Surf des neiges | Slopestyle, Big air – femmes

Laurie Blouin

Photo d’archives

  • Finales : Samedi à 21 h 24 et lundi 14 février à 21 h 15        

La planchiste de Stoneham-et-Tewkesbury n’a pas ralenti depuis sa médaille d’argent obtenue en slopestyle il y a quatre ans. Blouin, 25 ans, peut aspirer au podium dans les deux épreuves auxquelles elle prendra part. L’an dernier, elle a notamment triomphé au Big air lors des Championnats du monde. 

Reece Howden  

Ski acrobatique | Ski cross – hommes

SKI-CROSS-WC-SWE

Photo AFP

  • Finale pour le bronze : Vendredi 18 février à 2 h 10    
  • Finale pour l’or :Vendredi 18 février, après la petite finale        

Il n’a que 23 ans, mais Howden a remporté le Globe de cristal à sa première saison complète au sein du circuit de la Coupe du monde, l’an dernier, fort de quatre premières places. Le skieur de Cultus Lake, en Colombie-Britannique, en sera à une première présence aux Jeux, mais il a participé aux Olympiques de la jeunesse en 2016, remportant l’or. 

Charles Hamelin  

Patinage de vitesse | Courte piste –hommes | 1000 m, 1500 m, Relais 5000 m

SPO-PATINAGE-VITESSE

Photo Agence QMI, Joêl Lemay

  • Finales : Lundi 7 février à 7 h 58, mercredi 9 février à 8 h 20 et mercredi 16 février à 7 h 40        

Pour ses cinquièmes et derniers Jeux, la « locomotive de Sainte-Julie » pourrait faire grandir sa légende. Avec une médaille, le patineur de 37 ans, déjà fort de cinq podiums olympiques, pourrait rejoindre Cindy Klassen en tant qu’athlète canadien le plus décoré aux Jeux d’hiver. Hamelin n’a pas remporté de médailles individuelles en Coupe du monde cet automne, mais il a l’expérience. Beaucoup d’expérience, même.  

Sébastien Toutant  

Surf des neiges | Slopestyle, Big air – hommes

Sébastien Toutant

Photo Chantal Poirier

  • Finales : Dimanche à 23 h 54 et mardi 15 février à 0 h 45        

Le planchiste de 29 ans a trimé dur afin de se qualifier pour ses troisièmes Jeux, mais l’y voilà, et avec de grandes ambitions. Toutant, de L’Assomption, souhaite grimper à nouveau sur le podium en Big Air, épreuve dans laquelle il a gagné l’or en 2018, et ajouter à son palmarès une première médaille olympique en slopestyle, lui qui a récemment remporté l’or à la Coupe du monde de Calgary.   

Eliot Grondin  

Surf des neiges | Snowboard cross – hommes

Eliot Grondin

Photo courtoisie

  • Finale pour le bronze : Jeudi 10 février à 2 h 15     
  • Finale pour l’or : Jeudi 10 février après la petite finale        

Grondin n’avait que 16 ans à sa première participation aux Jeux, à Pyeongchang, où il avait pris la 34e place. Quatre ans plus tard, le planchiste de Sainte-Marie, en Beauce, est l’une des valeurs sûres de sa discipline. L’an dernier, Grondin a pris le troisième rang aux Mondiaux et a récolté trois médailles en Coupe du monde. Cette année, le jeune athlète a fini deuxième en Italie, en plus de s’inscrire régulièrement dans le top 8. 

Justin Kripps  

Bobsleigh | Bob à 4, Bob à 2 – hommes

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Photo AFP

  • Finales : Mardi 15 février à 8 h 50 et samedi 19 février à 22 h 20        

Quatre ans après son triomphe en 2018, Kripps aspire cette fois à deux podiums, lui qui pointe au deuxième rang du palmarès mondial en bob à 2, discipline dans laquelle il a remporté l’or olympique, et en bob à 4. À 35 ans, le bobeur de Summerland, en Colombie-Britannique, a l’expérience des JO : ceux de Pékin seront ses quatrièmes. 

Ted-Jan Bloemen  

Patinage de vitesse | Longue piste – hommes | 1500 m, 5000 m, 10 000 m

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Photo AFP

  • Finales : Demain à 3 h 30, mardi 8 février à 5 h 30 et vendredi 11 février à 3 h         

Bloemen avait savouré l’un des plus beaux sacres olympiques en Corée du Sud, quand il avait battu au 10 000 m, épreuve reine du longue piste, le grand Sven Kramer. À l’approche des présents Jeux, Bloemen – d’origine néerlandaise, mais qui possède la citoyenneté canadienne – s’est dit moins confiant qu’il ne l’était il y a quatre ans. Avec ses médailles d’or au 5000 m et d’argent au 10 000 m lors des Mondiaux 2020, il semble tout de même que le patineur de 35 ans peut encore aspirer au podium olympique. 

Cynthia Appiah  

Bobsleigh | Bob à 2, Monobob – femmes

SPO-OLY-TEAM-CANADA-MEDIA-SUMMIT

Photo AFP

  • Finale : Dimanche 13 février à 22 h et samedi 19 février à 8 h 30         

L’épreuve de prédilection d’Appiah est le monobob, elle qui pointe au troisième rang du classement de la Coupe du monde. La pilote de 31 ans a terminé sur le podium lors de quatre des cinq épreuves auxquelles elle a pris part avant les Jeux. La Torontoise était sur l’équipe de réserve il y a quatre ans, mais elle a pris du galon depuis.  

Isabelle Weidemann  

Patinage de vitesse | Longue piste – femmes | 3000 m, 5000 m, Poursuite par équipe

Photo Didier Debusschere

  • Finales : Samedi à 3 h 30, jeudi 10 février à 7 h et mardi 15 février à 3 h 28        

Weidemann, originaire d’Ottawa, est la patineuse à battre à Pékin, tant sur 3000 que sur 5000 m. L’athlète de 26 ans trône au sommet du palmarès mondial dans les deux disciplines et pourrait ajouter à sa récolte une médaille à la poursuite par équipe, aux côtés de Blondin et de Valérie Maltais, de La Baie, à Saguenay. 

Rachael Karker  

Ski acrobatique | Demi-lune – femmes

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Photo AFP

  • Finale : Jeudi 17 février à 21 h 25         

Karker, 24 ans, est une abonnée des podiums en Coupe du monde depuis bientôt quatre ans. Juste avant les Jeux, la skieuse de Guelph a pris le deuxième rang à Calgary. Elle avait aussi terminé sur la deuxième marche aux Championnats du monde d’Aspen, en mars 2021. Karker en sera à ses premiers Olympiques, mais elle compte trois participations aux X-Games, au cours desquelles elle a récolté trois médailles. 

D’autres noms à surveiller   

  • Courtney Sarault (patinage de vitesse – courte piste, femmes)    
  • Pascal Dion (patinage de vitesse – courte piste, hommes)    
  • Marion Thénault (ski acrobatique – saut, femmes)    
  • Brady Leman (ski acrobatique – ski cross, hommes)    
  • Cassie Sharpe (ski acrobatique – demi-lune, femmes)    
  • Marielle Thompson (ski acrobatique – ski cross, femmes)    
  • Brittany Phelan (ski acrobatique – ski cross, femmes)      

Reference-www.tvanouvelles.ca

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