Des experts s’attendent à d’importants recrutements d’immigrants francophones en Alberta


La baisse du taux de chômage et la rareté de la main-d’œuvre qualifiée poussent des employeurs albertains à redoubler d’efforts pour rafler la perle rare en s’associant aux organismes francophones d’aide à l’emploi.

Le centre Accès Emploi d’Edmonton organise mercredi le premier salon présentiel de l’emploi depuis le début de la pandémie. Il compte bien saisir l’occasion pour placer le plus de candidats possible issus de l’immigration francophone.

L’événement se tiendra à la cité francophone en partenariat avec le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta. [Ce] sera une occasion pour les nouveaux arrivants francophones, habitant la région du grand Edmonton, de rencontrer des recruteurs de tous les secteurs d’activité, explique Kamal Takieddine, coordinateur du recrutement et placement en emploi à Accès Emploi à Edmonton.

Il ajoute que les participants bénéficieront d’un accompagnement adapté et personnalisé.

Kamal Takieddine estime que la demande en main-d’œuvre est telle, que les employeurs ont décidé de profiter de la levée des restrictions sanitaires pour aller à la rencontre des candidats.

On relance les foires en personne et on a plein de compagnies qui embauchent en ce moment et qui cherchent des employés. Ça va affecter positivement les nouveaux arrivants et les étudiants, car on s’attend à plein d’opérations d’embauche demain, se réjouit Kamal Takieddine.

Kamal Takieddine.

Kamal Takieddine, coordinateur du recrutement et placement en emploi à Accès emploi s’attends à une relance économique albertaine importante qui profitera aux demandeurs d’emploi francophones.

Photo : Accès emploi / Kamal Takieddine

Kamal Takieddine annonce la présence d’employeurs gouvernementaux exclusifs dont Service Canada et le parlement provincial de l’Alberta ainsi qu’une pléiade d’entreprises privées de renoms du secteur de la construction et des hydrocarbures.

« On se sent responsable d’introduire ces candidats, ces nouveaux arrivants aux grands employeurs de l’Alberta. On a réussi à inviter le parlement provincial de l’Alberta qui recherche des candidats bilingues pour occuper des postes administratifs. C’est la première fois que le parlement provincial de l’Alberta participe à ce salon.  »

— Une citation de  Kamal Takieddine, coordinateur du recrutement et placement en emploi, Accès Emploi Edmonton

À Calgary en virtuel

Entrée du centre d’accueil pour nouveaux arrivants francophones de Calgary.

Le centre d’accueil pour nouveaux arrivants francophones (CANAF) à Calgary organise des ateliers virtuels pour aider les nouveaux Albertains en recherche d’emploi.

Photo : Gracieuseté CANAF

Dans la foulée de l’offensive des recruteurs pour pourvoir des postes restés trop longtemps vacants, le Centre d’accueil pour nouveaux arrivants francophones (Centre d’accueil pour nouveaux arrivants francophones) à Calgary a organisé ce mardi un atelier virtuel pour aider les nouveaux Albertains en recherche d’emploi à réussir leur entrevue d’embauche et à décrocher un premier emploi dans leur nouvelle province.

Réussir son entrevue d’embauche dans une province anglophone est le défi majeur pour tout nouvel arrivant d’expression française. Préparer cette rencontre, en présentiel ou en virtuel, constitue la clé de réussite pour intégrer un marché de travail aux opportunités intéressantes et sans limites, mais qui nécessite une approche complètement différente de la culture de travail francophone.

Esdras Ngenzi.

Esdras Ngenzi, directeur général du CANAF, conseille aux nouveaux arrivants francophones de s’intéresser à toutes les opportunités qui permettent d’acquérir de l’expérience professionnelle, comme le bénévolat.

Photo : (Gracieuseté Esdras-Ngenzi )

Pour Esdras Ngenzi, directeur général du Centre d’accueil pour nouveaux arrivants francophones, les nouveaux arrivants francophones développent souvent l’idée qu’un bon diplôme peut attirer à lui seul les recruteurs. Or, le milieu de travail anglophone est plutôt axé sur la compétence et l’expérience, affirme-t-il.

Les gens qui viennent des pays francophones ont cette tendance de mettre en avant leurs diplômes pour démontrer leur mérite, c’est le commun de tous les francophones, explique Esdras Ngenzi.

Dans notre Centre d’accueil, nous leur montrons comment ça fonctionne en Alberta, en mettant l’accent sur leurs compétences, comme le travail en équipe, les réalisations passées, leurs aptitudes en communication, l’expérience accumulée. C’est ça ce que nous démontrons dans nos ateliers, explique le directeur général.

Esdras Ngenzi conseille les nouveaux arrivants francophones de s’intéresser à toutes les opportunités qui permettent d’acquérir de l’expérience professionnelle. Selon lui, le bénévolat peut être un bon vecteur pour forger une première expérience, tisser son réseau et aboutir, dans bien des cas, à un premier poste d’emploi.

« Il faut bien commencer quelque part et essayer de s’intégrer autant qu’on peut. Il ne faut surtout pas rester les bras croisés. Il y a des emplois qui passent d’abord par le bénévolat, c’est une qualité qui est valorisée au Canada. Venez au service et vous verrez des histoires de personnes qui ont vraiment réussi à passer au travers de cette longue quête de recherche d’emploi. »

— Une citation de  Esdras Ngenzi, directeur général, CANAF

Esdras Ngenzi recommande également aux immigrants francophones de persévérer dans leur recherche de travail et de profiter de tous les services qui s’offrent à eux dans les centres d’emploi.



Reference-ici.radio-canada.ca

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