Bonaventure : une première convention collective signée après de longs pourparlers


Le document a officiellement été paraphé mercredi, après environ 15 mois de pourparlers. La présence d’un médiateur du ministère du Travail a notamment été nécessaire à la table des négociations.

La partie patronale signe la convention collective.

De gauche à droite : le directeur général de Bonaventure François Bouchard, le maire Roch Audet et le conseiller municipal membre du comité de négociation, Jean-Charles Arsenault, photographiés lors de la signature de la convention collective

Photo : Gracieuseté de la Ville de Bonaventure

Cette convention collective a possiblement été la première entente la plus difficile à obtenir de l’histoire du conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN). C’est du moins ce qu’affirme son président, Serge St-Pierre, qui parle de victoire à l’arraché.

Les négociations ont été extrêmement ardues. On a eu beaucoup de problèmes avec l’administration municipale […], déplore le syndicaliste.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure a officiellement été formé en 2020. C’est par la suite que les démarches ont débuté en vue de doter les quelque 35 employés concernés d’une première convention collective.

Avenue Grand-Pré à Bonaventure

Le centre-ville de Bonaventure (archives)

Photo : Ville de Bonaventure

Ceux-ci œuvrent notamment aux travaux publics, en administration, au Centre récréatif Desjardins ainsi qu’à la piscine Marylène-Pigeon.

« On a eu des bâtons dans les roues à peu près tout le long des négociations pour la première convention collective. Notez que la pandémie a peut-être été utilisée et a peut-être été, aussi, la cause des retards [dans ce dossier].  »

— Une citation de  Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – CSN

Le maire de Bonaventure, Roch Audet, admet sans détour que le climat a été tendu tout au long du processus, mais n’a pas souhaité revenir en détail sur les négociations. Tout est une question de perceptions et de rapports de force, je vous dirais, a-t-il indiqué à Radio-Canada.

Selon lui, les deux parties en sont venues à une entente dans des délais raisonnables, et ce, compte tenu des circonstances.

« Il ne faut pas oublier que tout était à construire, que tout était à discuter. »

— Une citation de  Roch Audet, maire de Bonaventure

Selon M. St-Pierre, le mandat de grève obtenu par la partie syndicale pourrait avoir contribué à dénouer l’impasse. Cette grève a été évitée grâce à une entente de principe intervenue en octobre.

L’an dernier à pareille date, le torchon brûlait entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure et l’administration municipale. Les deux parties s’accusaient mutuellement de nuire au processus de négociation.

Satisfaction des deux parties

Serge St-Pierre confirme que les nouveaux syndiqués sont satisfaits de cette première convention collective, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2026. Selon lui, les travailleurs ont enfin droit à une reconnaissance, tant au niveau monétaire que des conditions de travail.

Ils ont droit au respect parce que la [Ville] a signé la convention collective, ajoute M. St-Pierre, précisant que celle-ci allait évoluer dans le temps.

Trois pancartes portent le logo de la CSN.

Le syndicat a obtenu un mandat de grève, mais ne l’a finalement pas exercé. Une entente de principe est intervenue en octobre dernier (archives).

Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana

Le maire de Bonaventure, Roch Audet, précise que la partie patronale est également heureuse du dénouement, notamment parce qu’il respecte la capacité de payer des contribuables. On sait qu’il reste encore du travail à faire, mais on est dans la bonne voie, commente M. Audet.

L’élu ajoute par ailleurs que la nouvelle convention collective rend les conditions de travail au sein de l’administration municipale attractives.

Pour repartir du bon pied

Le maire Audet mentionne que l’entente est un bon moyen de repartir du bon pied avec un nouvel outil. Il dit être conscient que le processus menant à sa signature a suscité du mécontentement de la part de certains groupes ou de certains travailleurs. Une telle situation est, à son avis, normale.

Une première convention collective, ça fait ressortir toutes, toutes, toutes les situations. Il y avait des attentes de parts et d’autres. Certaines ont été comblées, d’autres non, explique-t-il, admettant qu’un tel processus peut laisser des traces.

Une première rencontre devrait avoir lieu entre la partie patronale et le comité de relations de travail au cours des prochaines semaines, ce qui permettra de fignoler certains détails ce l’entente.



Reference-ici.radio-canada.ca

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