Wolfville envisage un projet pilote de caméra dans les rues autour d’Acadia


Le conseil municipal propose un projet pilote de deux ans qui verrait 11 caméras vidéo installées dans tout le quartier autour de l’université.

Nous avons des résidents qui vivent dans la communauté et qui en ont, je dirais, marre des dégâts matériels, des gens qui urinent sur leur propriété et des panneaux de signalisation volés, explique la mairesse Wendy Donovan.

Elle conçoit que ce n’est qu’une minorité des étudiants qui causent des ennuis, mais elle croit qu’il faut quand même agir.

« Je pense que le conseil équilibre toujours des choses comme la vie privée et la sécurité publique et en ce moment la sécurité publique et le bien-être de tous nos résidents sont ma priorité »

— Une citation de  Wendy Donovan, mairesse de Wolfville

L’année dernière, la ville a mis en place des panneaux dans le cadre d’une campagne de sensibilisation visant à décourager les comportements tels que les intrusions et les bris de verre sur les trottoirs.

Wendy Donovan dit que même ces panneaux ont été endommagés ou volés. Elle pense que les caméras seront un meilleur moyen de dissuasion. Elle assure que ces caméras ne seraient pas activement surveillées, mais seulement vérifiées lors du signalement d’un crime.

Statistiques sur la criminalité

Depuis le 1er janvier 2018, la Gendarmerie royale du Canada a reçu 189 rapports de vol, 140 appels de dérangement et 238 appels de méfait à Wolfville pendant les mois où les étudiants universitaires sont à l’école.

Des centaines de personnes dans une rue résidentielle.

Plusieurs rassemblements extérieurs ont eu lieu à Wolfville, en 2021 lors de la rentrée.

Photo : Avec la gracieuseté d’Angie Jenkins

L’agent Jeff Wilson dit qu’il est difficile de savoir exactement combien d’appels sont générés par les étudiants d’Acadia, mais il rappelle que les étudiants font presque doubler la population de la ville de septembre à avril.

Ça ajoute certainement au type d’appels à la police et au type de plaintes reçus de la communauté au cours de ces mois-là, dit-il.

Il ajoute que les preuves fournies par les caméras vidéo permettraient à la GRC de répondre plus facilement aux plaintes.

Réaction du syndicat des étudiants

La présidente de l’Union des étudiants d’Acadia, Georgia Saleski, croit que ces caméras de surveillance sont une entrave à la vie privée des étudiants. Pire encore, elle ne comprend pas pourquoi les étudiants ne sont pas consultés lorsque de telles décisions sont prises.

Ce n’est pas un secret pour personne que la relation entre les étudiants d’Acadia et la ville de Wolfville est fragile, en ce moment, déclare la présidente.

À son avis, toute idée qui n’implique pas les personnes les plus touchées ne réussira pas.

Georgia Saleski assise regarde la caméra de son ordinateur.

Georgia Saleski est une étudiante de 4e année à l’Université Acadia et la présidente du syndicat étudiant.

Photo : Radio-Canada

Georgia Saleski croit que l’université, la ville et les étudiants ont chacun un rôle à jouer pour fournir un lieu sûr où les étudiants peuvent socialiser.

Il y a cette attitude énorme en ce moment: Comment pouvons-nous résoudre ce problème, comment pouvons-nous les attraper, comment pouvons-nous les arrêter? Nous devrions retourner le problème et chercher comment mieux soutenir les étudiants et leur donner un endroit sûr pour boire.”

Le résident Bob Lutes vit à côté de l’Université Acadia depuis 42 ans. Il est bien d’accord avec l’idée de Georgia Saleski de créer un lieu sûr et agréable pour les étudiants pour ne pas qu’ils fassent la fête dans les quartiers résidentiels.

Mais il est aussi d’accord avec l’idée d’installer des caméras.

Ça fait partie de la solution, pense-t-il. On aimerait mieux ne pas avoir besoin de caméras, mais apparemment ce n’est pas le cas. Il y a un problème de confidentialité, mais il y a aussi un problème de sécurité à l’autre bout.

Bob Lutes est dehors sur son balcon avec son chien.

Bob Lutes, résident de longue date, pense que les caméras vidéo seront un moyen de dissuasion pour les mauvais comportements.

Photo : Gracieuseté : Bob Lutes

Dans le passé, il a frappé aux portes de maisons de fête connues dans la région avec des responsables de l’université et de la ville pour tenter de limiter les fêtes indisciplinées hors campus et de coexister.

Bob Lutes aimerait bien réinstaurer ces rencontres et créer ce qu’il appelle un groupe de bons voisins.

Un résident rencontre l’étudiant et rencontre le propriétaire et a une conversation, donc ce serait une expérience à trois, dit-il. À travailler ensemble, on pourrait régler ce problème , croit Bob Lutes.

Il ajoute qu’il a présenté l’idée à l’université et à la ville et que c’est un travail en cours.

Les résidents peuvent donner leur avis sur l’idée d’un projet pilote de caméra lors d’une séance d’information virtuelle lundi à 18 h 30.

Avec les informations de Josh Hoffman de CBC



Reference-ici.radio-canada.ca

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