Une Néo-Brunswickoise capitaine de l’équipe de curling du Nunavut


Brigitte MacPhail en entrevue.

Brigitte MacPhail, avant son départ vers Thunder Bay.

Photo : Radio-Canada

J’ai reçu un appel de l’entraîneuse, Donalda Mattie, qui voulait faire un ajustement à l’équipe, raconte Brigitte MacPhail, qui vit maintenant à Halifax, où elle travaille comme chiropraticienne.

C’est un honneur pour elle. Le Tournoi des coeurs débute vendredi à Thunder Bay, en Ontario.

Aussi, j’ai pratiqué avec Sadie Pinksen, une des membres du Nunavut, ajoute-elle. Elle suit son cours de business à (l’Université) Dalhousie. Elle m’a approchée aussi et on a eu une très bonne conversation.

Sadie Pinksen est une joueuse d’expérience qui représente le Nunavut depuis longtemps sur la scène nationale. Elle défendra d’ailleurs les couleurs du Territoire pour un 100e match dans sa carrière vendredi, en ouverture du championnat national, contre l’Île-du-Prince-Édouard.

Joueuses de curling debout, devant le tableau de pointage.

Sadie Pinksen, à gauche, a beaucoup d’expérience sur la scène nationale.

Photo : Sadie Pinksen et Brigitte MacPhail

Brigitte MacPhail est sereine, à la veille du premier duel. C’est sa première expérience au Tournoi des cœurs, mais elle se sent prête.

En fait, sa seule participation à un championnat national remonte à 2007, avec l’équipe junior du Nouveau-Brunswick.

Ça fait une secousse!, dit-elle en riant.

Mais, elle ne s’en fait pas trop avec son inexpérience: Je trouve que beaucoup des tournois, ici, à Halifax et à Moncton, sont très bien organisés. Les conditions de glace sont très bien pour nous préparer.

Le bon endroit au bon moment

MacPhail et Pinksen ont disputé quelques tournois avec une autre membre du Nunavut, Kaitlin MacDonald, une Nunavummiuq qui étudie actuellement à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.

Alors, on était chanceuse que trois des joueuses sont ici, sur la côte est, affirme la capitaine. On peut entrer dans des tournois et bien se préparer bien pour le (Tournoi des cœurs) Scotties cette année.

Ces rencontres ont permis aussi de créer une chimie au sein du groupe.

Joueuses de curling.

Brigitte MacPhail avec Kaitlin MacDonald (au centre). lors d’une compétition préparatoire cet automne.

Photo : Radio-Canada / Brigitte MacPhail

Toutes nos parties se sont décidées aux dernières pierres. Alors, on est très contente avec ça. Je trouve que ça va nous donner la confiance qu’on a besoin pour rentrer dans un tournoi national, mentionne MacPhail.

S’entraîner à distance

Une des membres du quatuor, Alison Taylor, réside à Iqualuit et n’a pas pu participer aux tournois préparatoires. Taylor a donc utilisé la vidéo. Elles ont aussi fait appel à un psychologue sportif pour savoir comment gérer certaines situations d’équipes.

Taylor, MacPhail, Pinksen et MacDonald ont tenu seulement leur première séance ensemble le 20 janvier dernier, au Cap-Breton.

Le Nunavut se trouve dans la division A, avec de fortes équipes, dont la meilleure au Canada, celle de Tracy Fleury, du Manitoba.

On joue une pierre à la fois, souligne Brigitte MacPhail, qui veut garder son calme. Notre objectif, dans l’équipe, n’est pas de nous comparer aux autres équipes, mais de jouer au mieux de nos capacités en ce moment.

Une affaire de famille

Jeune femme accroupie, avec une pierre de curling.

Brigitte MacPhail, en 2007, lorsqu’elle était membre de l’équipe championne Nouveau-Brunswick dans la catégorie junior.

Photo : Brigitte MacPhail

C’est en regardant jouer ses parents au club de curling de Grand-Sault que Brigitte MacPhail a embrassé ce sport, à l’âge de 9 ans.

Et je voulais curler aussi, se souvient-elle. Mon père, Harry MacPhail, était compétitif aussi. Je voulais être comme lui. Et je voulais prendre des leçons. Il m’a entré pour des leçons en 3e année. Il a forcé un peu, j’aurais dû attendre à l’année suivante pour avoir le droit de commencer.

La jeune fille d’alors était loin de se douter que sa passion lui permettrait plus d’être capitaine d’une équipe du Nunavut.



Reference-ici.radio-canada.ca

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