Une famille de la N.-É. rappelle aux gens de vérifier leurs détecteurs de fumée


Heather Clare et ses trois enfants ont été forcés de sauter de leur fenêtre du deuxième étage pour se mettre en sécurité lorsque le détecteur de fumée à l’étage ne les a pas avertis d’un incendie au rez-de-chaussée.

Tous les détecteurs de fumée de la maison s’en venaient vieux, dit Heather Clare.

Ils avaient tous plus de 12 ans et c’est seulement celui d’en bas qui a sonné. Donc ça a pris du temps pour qu’il nous réveille.

Selon l’Organisation des opérations de sécurité publique du Canada, il y a eu 18 décès liés à un incendie en Nouvelle-Écosse en 2021, contre 7 en 2020.

Les données du bureau du médecin légiste de la Nouvelle-Écosse montrent que dans plus de 81 % des décès liés à un incendie depuis 2016, l’inhalation de fumée est en cause.

Lors d’un incendie mortel, les détecteurs de fumée sont souvent détruits, ce qui rend impossible de dire s’ils étaient opérationnels.

Mais Matt Covey, chef de la division de la prévention des incendies pour Halifax, dit qu’il voit souvent des détecteurs périmés, désactivés et inefficaces dans les maisons.

Vous ne voulez jamais être dans cette situation, prévient-il.

« Vous voulez être averti tôt. »

— Une citation de  Matt Covey, chef de la division de la prévention des incendies d’Halifax

Le cauchemar d’une mère

La nuit de l’incendie, en octobre dernier, Heather Clare s’est réveillée vers 5 heures du matin dans une chambre pleine de fumée.

Son mari travaillait de nuit, c’était donc à elle de réveiller ses enfants et de les faire sortir.

Les trois enfants devant la voiture familiale.

Les enfants de Heather Clare, Allana, Joshua et Emily, ont dû sauter par la fenêtre. Son mari, Kenneth, était au travail au moment de l’incendie.

Photo : (GoFundMe)

Le feu avait bloqué les escaliers et ne lui laissait qu’une seule option.

J’ai défoncé la fenêtre et j’ai dit aux filles et à mon fils qu’il fallait sauter, raconte la mère de famille.

Ma fille aînée a eu très peur, elle ne pensait pas pouvoir le faire. Alors je lui ai dit que soit elle sautait, soit elle mourait.

Ils s’en sont tous sortis, mais la mère et les enfants ont été blessés et un des jeunes porte toujours un corset à cause de fractures au dos.

La famille a perdu ses deux chats, trois chiens et une portée de chiots dans l’incendie. La maison et leurs effets personnels ont aussi été détruits.

Heather Clare a dit qu’elle ne savait pas que les détecteurs de fumée avaient une durée de vie de 10 ans après la fabrication. Elle pense que si l’alarme à l’étage avait fonctionné, les choses auraient été différentes.

Je pense que les gens ne sont pas aussi éduqués qu’ils le devraient sur les choses qui se trouvent chez eux, en particulier les choses qui sont censées nous protéger, dit-elle.

S’informer pour mieux se protéger

Matt Covey dit que beaucoup de gens ne savent pas qu’il existe deux principaux types de détecteurs de fumée et qu’un est plus efficace que l’autre pour les incendies les plus fréquents.

Nous voyons beaucoup plus d’incendies couvants qui se produisent et l’équipement de détection des gens n’est pas toujours bien adapté à ce type d’incendie, explique-t-il.

Gros plan sur une main qui teste un détecteur de fumée.

Matt Covey dit que la plupart des constructeurs continuent d’installer des détecteurs de fumée à ionisation parce qu’ils sont moins chers.

Photo : Shutterstock / r.classen

Les avertisseurs de fumée ioniques sont plus anciens, mais plus communs dans les maisons. Ce type de détecteurs est plus efficace pour détecter les incendies à flamme nue.

L’autre type, appelé photoélectrique ou optique, est plus efficace pour détecter un feu couvant. C’est un détecteur plus rare et qui coûte plus cher.

Matt Covey croit que moins de 10 % des maisons unifamiliales de son quartier sont équipées d’alarmes photoélectriques.

Il explique que les incendies couvants, qui génèrent de la fumée toxique, sont causés par des matériaux synthétiques dans les maisons et des matériaux ignifuges qui peuvent fumer pendant plus d’une heure avant de s’enflammer.

Dans les études qu’ils ont faites avec les alarmes à ionisation, le détecteur peut ignorer un incendie en cours ou la fumée résultant d’un incendie pendant plus de 10 minutes.

Il ajoute que les détecteurs de fumée ioniques sont également plus susceptibles de provoquer de fausses alarmes, de sorte que les gens les désactivent souvent par frustration, puis oublient de les réactiver.

Ces tragédies sur lesquelles nous enquêtons sont déchirantes et avoir le bon équipement peut en empêcher certaines.

Il espère que les gens vont vérifier les piles, l’âge et le type de leurs détecteurs de fumée et se rappeler à quel point il est important qu’ils fonctionnent correctement.

Avec les informations de NIcola Seguin de CBC



Reference-ici.radio-canada.ca

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