Un projet pilote pour les patients du Manitoba atteints de la COVID de longue durée | Coronavirus


À l’aide de sessions virtuelles, le programme du projet pilote aborde les thèmes comme la gestion de la fatigue, les difficultés de respiration après une infection et la gestion de l’anxiété.

Il permet aussi aux gens qui vivent avec les symptômes post-COVID-19 d’être en contact entre eux dans le cadre d’un groupe d’éducation et de soutien.

Ce sont des gens qui sont passés d’un état de santé à un autre du jour au lendemain, et c’est terrifiant, exprime la physiothérapeute du programme de réadaptation pulmonaire au Deer Lodge Centre, Dana Kliewer.

Mme Kliewer a contribué à la mise sur pied du projet pilote, qui mise sur le rétablissement pulmonaire et réunit plusieurs spécialistes de la santé dont des inhalothérapeutes, des physiothérapeutes et des ergothérapeutes.

Cette approche multidisciplinaire est vraiment bien, alors que la COVID de longue durée touche plusieurs systèmes et plusieurs organes, affirme Rukmali Mendis, clinicienne à l’Office régional de la santé de Winnipeg. C’est bien que ces experts partagent ce qui fonctionne et ne fonctionne pas avec les patients.

Au départ, le programme devait accueillir 10 personnes, mais vu la grande demande, 40 participants sont inscrits.

Des gens de tout âge atteints de la COVID de longue durée

L’ergothérapeute Marlee Mayer, qui a également participé à la mise en place du programme, voit depuis plus d’un an des patients atteints de COVID de longue durée, âgés de 20 à 70 ans.

Mme Mayer explique que ces patients vivent avec des symptômes comme un brouillard cérébral ou une grande fatigue, ce qui trouble leur vie quotidienne.

Son travail consiste notamment à les aider à élaborer des stratégies pour favoriser la concentration, la mémoire et la conservation de l’énergie.

Il faut un certain temps pour apprendre à se connaître, à vivre avec une COVID de longue durée et comprendre ce qui aggrave les symptômes et ce qui améliore l’état de santé. Et tout le monde est un peu différent à cet égard, explique Marlee Mayer.

Elle salue le fait que les gens qui vivent cette situation peuvent se rassembler et savoir qu’ils ne sont pas seuls.

Une femme atteinte de symptômes post-COVID-19 témoigne

MaryLynn McLeod, âgée de 54 ans, a contracté la COVID-19 en décembre 2020. Elle a géré sa maladie chez elle sans être hospitalisée. Elle a souffert de toux, de migraines intenses, des frissons et de fièvre.

Quand la santé publique l’a appelée pour lui annoncer que sa période d’isolement était terminée, elle était toujours malade.

La fatigue était débilitante, raconte Mme McLeod. Je ne pouvais littéralement pas faire plus d’une chose à la maison. Je me levais pour faire la vaisselle ou préparer un repas et je devais me reposer après.

MaryLynn McLeod photographiée avec une autre personne sur une piste de ski de fond.

MaryLynn McLeod, à droite, est photographiée en train de skier avant son résultat positif à la COVID-19 en décembre 2020. Elle vit depuis avec des symptômes post-COVID-19.

Photo : MaryLynn McLeod

Depuis, ses symptômes comprennent une fatigue extrême, des problèmes de mémoire, des maux de tête et une accélération du rythme cardiaque.

MaryLynn McLeod ne participe pas au projet pilote, mais elle a voulu partager son expérience avec la COVID de longue durée pour sensibiliser et aider d’autres personnes qui pourraient vivre la même chose.

Je pense qu’il est très important d’avoir un plan de réadaptation pour l’ensemble du corps, et pas seulement pour un seul symptôme à la fois, mentionne-t-elle.

Selon Soins communs Manitoba, les Manitobains qui présentent des symptômes post-COVID-19 peuvent avoir accès à une variété de spécialistes pour se faire traiter, par le biais d’une recommandation de leur médecin de famille, notamment.

Soins communs Manitoba affirme ne pas suivre le nombre de patients qui présentent des symptômes persistants à la suite d’une infection à la COVID-19. Il y aurait cependant des milliers de patients atteints de la COVID-19 de longue durée à travers le Canada.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les recherches actuelles montrent que de 10 à 20 % des personnes atteintes du virus développent ensuite des symptômes prolongés qui peuvent être postérieurs à l’infection à la COVID-19.

Avec les informations d’Alana Cole



Reference-ici.radio-canada.ca

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