Un comité de la dernière chance pour sauver le château Dubuc à Chandler


C’est une tentative de la dernière chance pour le comité embryonnaire Pour la mise en valeur du château Dubuc, qui rassemble pour l’instant trois citoyens.

Sa porte-parole, Joanie Fortin, aimerait rapidement mettre en place une dernière solution pour sauver le château, gravement menacée par l’érosion côtière depuis l’automne. Elle souhaite créer un organisme sans but lucratif (OSBL) pour assurer le déménagement du bâtiment.

Je pense que ça vaut la peine d’essayer, c’est aussi contribuer à la mise en valeur de la ville de Chandler, soutient Joanie Fortin.

La première étape est de trouver un endroit pour accueillir les vestiges patrimoniaux. Si on n’a pas de terrain et qu’on n’a aucune autre opportunité, ça ne sert à rien d’aller de l’avant, reconnaît la porte-parole du comité.

Le comité envisage d’installer le château sur l’ancien terrain de l’usine Gaspesia. Il vérifiera également la possibilité de déplacer la bâtisse sur son terrain actuel.

Ce n’est qu’une fois cette étape faite que les membres envisageront concrètement la création d’un organisme sans but lucratif. Ils prévoient s’accorder sur la cession des lieux avec le propriétaire, Michel Saint-Pierre. Ce statut rendra possible l’octroi de subventions gouvernementales pour soutenir la protection des lieux.

La Ville est prête à donner un coup de main

Du côté de la ville de Chandler, le maire Gilles Daraîche se dit ouvert à considérer les solutions qui seront mises sur la table par le comité de sauvegarde.

Nous, si on peut faire notre part, en cédant un terrain, par exemple, on va regarder toutes les possibilités pour donner un coup de main à cette organisme sans but lucratif-là, assure M. Daraîche. En revanche, il mentionne que la municipalité ne peut engager des sommes sur un édifice privé.

Gilles Daraîche en entrevue avec Radio-Canada.

Le maire de Chandler, Gilles Daraîche, se dit ouvert à considérer les solutions qui seront mises sur la table par le comité de citoyens (archives).

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

Le nouveau Conseil, comme le précédent, avait refusé de contribuer financièrement à la sauvegarde du château Dubuc.

« Au nouveau Conseil, nous n’avons jamais été contre l’idée de sauver le château Dubuc, c’est monétairement qu’on ne pouvait pas s’engager. »

— Une citation de  Gilles Daraîche, maire de la ville de Chandler

Le conseil municipal de Chandler a invité les membres du comité à venir exposer ses projets, mercredi prochain.

Le château toujours debout, mais bancal

Au terme de l’hiver, le château Dubuc tient toujours debout. Pour autant, la structure demeure fébrile puisque quelques piliers qui avaient été placés à l’automne pour soutenir la structure du bâtiment ont été emportés par les vagues au cours de l’hiver.

Quand le sable va être dégelé, je vais aller remettre plus de béquilles. J’essaie de le sauver, c’est tout ce qu’il me reste à faire, déplore le propriétaire, Michel Saint-Pierre.

Michel Saint-Pierre se désole en regardant la mer. Derrière lui, le château tombe en ruines, menacé par les vagues.

Michel Saint-Pierre, propriétaire du château Dubuc, assiste impuissant à la dégradation de sa propriété, menacée par l’érosion côtière (archives).

Photo : Radio-Canada / Roxanne Langlois

Ce dernier se dit disponible pour aider le comité de citoyens en partageant tous les renseignements nécessaires avec les membres du comité.

Toutefois il affirme ne pas vouloir intégrer le groupe, de crainte de porter préjudice au message du comité. Je ne peux plus rien faire, c’est moi qui bloque sans le vouloir parce que c’est privé, concède-t-il.

Le comité de citoyens et le propriétaire n’ont pas encore précisé la manière dont la cession des lieux pourrait être conclue.



Reference-ici.radio-canada.ca

Leave a Comment