Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre | Coronavirus



Lors d’un point de presse mercredi, le Dr Boileau a dit estimer qu’après ce pic de contaminations, et malgré la présence toujours préoccupante du variant Omicron, il est désormais possible pour le Québec d’aller vers la voie du déconfinement.

Le risque existe toujours, mais c’est un risque calculé. […] Ce n’est plus une guerre ou une grande bataille, [mais] il faut apprendre à vivre avec le virus, a-t-il affirmé.

Faisant mention des projections que l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a rendues publiques mercredi, M. Boileau les a qualifiées de rassurantes, disant croire que le Québec est sur la route d’un équilibre prolongé.

« On anticipe de maîtriser l’augmentation des hospitalisations. »

— Une citation de  Le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique du Québec par intérim

Par contre, pour faire face aux risques posés par le variant Omicron et le sous-variant BA.2, encore plus contagieux, le gouvernement doit conserver certaines mesures sanitaires, estime-t-il.

La santé publique recommande donc toujours le port du masque, même à l’école, et l’utilisation du passeport vaccinal au moins jusqu’au 14 mars, date jusqu’à laquelle s’échelonne pour le moment le calendrier de déconfinement gouvernemental.

« C’est une très grosse vague qui n’est pas finie. »

— Une citation de  Le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique du Québec par intérim

Le Dr Boileau dit cependant suivre l’évolution de la situation.

Et cela pourrait changer, a-t-il ajouté.

Le chef de la santé publique du Québec insiste toutefois toujours sur le fait qu’il est impératif de se faire vacciner ou de recevoir sa dose de rappel.

Le sous-variant BA.2, plus contagieux

Le directeur national de santé publique a avoué que BA.2 était rentré au Québec, et qu’il était très contagieux.

[Il] est 30 % plus transmissible, mais il n’est pas plus dangereux qu’Omicron, a pour sa part ajouté le Dr Jean Longtin, médecin microbiologiste au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec.

Se basant sur les données internationales disponibles, le Dr Longtin s’est aussi fait rassurant sur la possible réinfection par le sous-variant BA.2 d’une personne déjà contaminée par la souche BA.1 d’Omicron. Nous n’avons aucun signal que des patients infectés par Omicron puissent être réinfectés par le sous-variant BA.2, a-t-il soutenu.

Selon le Dr Boileau, le variant BA.2 a été pris en compte dans les projections de la santé publique.

La vaccination dose après dose?

Pour ce qui est de la vaccination, le directeur de santé publique croit qu’il est vraisemblable qu’il y ait d’autres propositions de vaccination qui viendront dans le futur, comme une quatrième ou une cinquième dose de vaccin contre la COVID-19.

La durée de l’immunité ne semble pas éternelle, malheureusement, a-t-il précisé. Il faudra donc renouveler l’immunité de la population […] par la vaccination, croit-il.

Quant au seuil d’une immunisation collective – que l’ancien directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, fixait autour de 75 % –, le Dr Boileau affirme que ce chiffre est appelé à changer.

« On peut bénéficier d’une certaine immunité chez une bonne partie de la population, mais il faut garder à l’esprit que le niveau endémique va s’installer progressivement. »

— Une citation de  Le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique du Québec par intérim

Cette situation endémique, où l’on vit avec un virus stabilisé en subissant des infections moins sévères, n’est cependant pas prévisible. Est-ce qu’on va être dans une situation endémique au printemps ou à l’été? On verra, on ne peut pas le dire tout de suite […], mais on va le dire au moment où ça va arriver, a-t-il déclaré.

Interrogé sur la nécessité de l’état d’urgence, le Dr Boileau a par ailleurs dit considérer qu’il était nécessaire, puisque la situation l’exigeait; elle l’exige encore. Toutefois, il croit que les mesures sanitaires qui sont allégées laissent présager, comme le disait le premier ministre, une ouverture de ce côté-là.

Il a préféré ne pas se prononcer plus en avant sur le sujet, pour laisser le gouvernement agir là où il doit, insistant sur le fait que le rôle de la santé publique est d’émettre des recommandations que le gouvernement est libre ou non de suivre.



Reference-ici.radio-canada.ca

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