Place à une nouvelle tentative d’évacuation de civils en Ukraine


Les forces armées russes observent « un régime de silence » depuis 9 h, heure locale. Cette information, d’abord dévoilée par la Russie, a été confirmée par la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.

Dans une vidéo, la vice-première ministre a précisé que l’armée ukrainienne avait accepté de cesser leurs tirs pendant 12 heures dans les six zones concernées et a demandé à l’armée russe de respecter les cessez-le-feu locaux.

Environ 5000 civils ont pu quitter hier la ville assiégée de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, à la suite de l’ouverture d’un corridor humanitaire. Selon le gouverneur de cette région, Dmytro Zhyvytsky, le cessez-le-feu temporaire a été essentiellement respecté, exception faite d’une fusillade survenue près d’un point de contrôle.

C’était la première fois qu’un couloir humanitaire permettait d’évacuer des civils d’une zone de combat.

Soumy est probablement le seul endroit en Ukraine où les civils ont pu profiter d’une authentique voie de sortie de leur ville mardi.

La vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a confirmé qu’aucune évacuation n’a pu avoir lieu mardi à Marioupol, ville portuaire du sud-est encerclée et bombardée par l’armée russe depuis déjà plusieurs jours.

En entrevue avec Deutschlandfunk, la radio allemande, le chef du Comité international de la Croix-Rouge (Comité international de la Croix-Rouge), Peter Maurer, espère que les corridors humanitaires fonctionneront mieux après un début difficile.

Il a rappelé que son organisation s’efforce de rapprocher les parties belligérantes et les encourage à tenir des pourparlers détaillés afin de permettre aux civils de fuir.

Il est important que les ententes fonctionnent, a ajouté Maurer, parce que la moindre incertitude entraîne instantanément des échanges de tirs, ce qui rend les évacuations impossibles.

Selon les Nations unies, de 2,1 à 2,2 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de la guerre.

De ce nombre, l’agence des services frontaliers de la Pologne affirme que 1,3 million de personnes ont pris la direction de la Pologne.

Dans un tweet, la direction des services frontaliers dévoile que 93 % des arrivants sont Ukrainiens, 1 % sont Polonais et 6 % viennent d’une centaine d’autres pays.

Une rencontre trilatérale en Turquie

Des gens marchent sur des planches. Le terrain est fortement accidenté.

Des civils qui fuient la ville d’Irpin, près de Kiev, transportent une femme blessée sur un brancard.

Photo : AFP / SERGEI SUPINSKY

Sur le terrain, les forces ukrainiennes affirment avoir renforcé leur défense des villes clés mercredi et ajoutent que l’avancée de l’armée russe s’essouffle dans certaines zones.

La ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, est toujours encerclée et la crise humanitaire s’aggrave, soutiennent les autorités ukrainiennes.

L’état-major de l’armée ukrainienne affirme que les forces russes placent de l’équipement militaire dans différents immeubles, dont des fermes, dans la ville de Chernihiv, située au nord du pays.

Selon Reuters, le ministère de la défense russe soutient que des documents secrets qu’il a obtenus prouvent que l’Ukraine planifiait une attaque dans les régions séparatistes prorusses du Donbass.

L’agence n’a pas été en mesure de vérifier ce document de manière indépendante – rédigé en ukrainien – et qui semble décrire des préparations de combat pour des unités militaires tactiques.

Sur le front diplomatique, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, doit se rendre en Turquie plus tard mercredi pour rencontrer son homologue ukrainien Dmytro Kuleba et le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

La rencontre trilatérale doit se tenir en marge d’un sommet organisé par la Turquie, membre de l’OTAN. Aucun autre détail n’a filtré à propos de cette rencontre.

Avec les informations de Associated Press, Reuters, Agence France-Presse, et BBC



Reference-ici.radio-canada.ca

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