Pendant que les canons tonnent en Ukraine, les diplomates s’activent en coulisses | Guerre en Ukraine



Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu samedi au poste frontalier de Korczowa-Krakovets, en Pologne, où 827 600 Ukrainiens ont trouvé refuge depuis le 24 février.

M. Blinken a salué la solidarité de la Pologne et a déclaré que Washington projetait d’avancer 2,75 milliards de dollars américains supplémentaires pour faire face à la crise humanitaire causée par la guerre.

Le peuple polonais sait combien il est important de défendre la liberté, a-t-il souligné après un entretien avec le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, à Rzeszow, près de la frontière avec l’Ukraine.

Après la Pologne, il se rendra en Moldavie, qui connaît également un afflux de réfugiés ukrainiens, et dans les trois États baltes, particulièrement préoccupés par les actions de la Russie.

Zelensky va s’adresser au Sénat américain samedi

Parallèlement, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’adressera au Sénat américain par visioconférence samedi, a indiqué à l’AFP une source parlementaire.

Face à l’escalade du conflit en Ukraine, plusieurs élus appellent l’administration Biden à muscler la riposte contre Moscou, notamment en suspendant les importations américaines de pétrole russe, une étape que la Maison-Blanche s’est pour l’instant refusée à franchir.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky implore l’Organisation du traité de l’Atlantique nord d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays, une ligne rouge infranchissable pour l’administration Biden, mais qu’une poignée d’élus américains soutiennent.

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a écarté l’idée d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, car cela signifierait combattre activement les forces russes. Le Canada est du même avis.

Londres durcit son arsenal législatif contre le Kremlin

Pendant ce temps en Europe, le gouvernement britannique projette de sanctionner plus durement et rapidement les élites corrompues liées au régime du président russe Vladimir Poutine.

Le secrétaire d’État au Trésor John Glen a indiqué samedi sur la BBC que le gouvernement voulait agir plus durement et rapidement pour sanctionner oligarques et entreprises liés au gouvernement russe.

Cette annonce survient alors que Londres est régulièrement critiqué, par l’opposition et des membres de la majorité conservatrice, pour ne pas lutter assez énergiquement contre l’entrée d’argent russe affluant depuis des années au Royaume-Uni.

Pour sévir contre ces élites corrompues, l’exécutif a précisé dans un communiqué qu’il présenterait à cette fin des amendements à son projet de loi visant à lutter contre la criminalité économique, introduit mardi au Parlement.

Ces amendements permettront aussi à Londres de s’aligner sur les sanctions imposées à des individus par l’Union européenne, les États-Unis ou le Canada.

Erdogan tentera de raisonner Poutine

Membre de l’OTAN et alliée de l’Ukraine, la Turquie a aussi des liens étroits avec la Russie.

Le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan compte appeler son homologue russe Vladimir Poutine à mettre immédiatement fin à la guerre et proposer d’accueillir des pourparlers de haut niveau entre la Russie et l’Ukraine, lors d’un entretien téléphonique prévu dimanche, selon son porte-parole.

M. Erdogan souhaite aussi convoquer des pourparlers au niveau des dirigeants entre la Russie et l’Ukraine. Ces négociations pourraient avoir lieu en Turquie dans le cadre du Forum de la diplomatie prévu du 11 au 13 mars à Antalya, dans le sud du pays, a précisé un porte-parole du gouvernement turc.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aurait confirmé sa participation au Forum, selon le ministre des Affaires étrangères de la Turquie Mevlüt Çavusoglu.

Nous pensons que ces rencontres auront un impact positif. En particulier, une réunion au niveau des dirigeants pourrait empêcher que la guerre provoque une plus grande destruction, a affirmé M. Kalin.

Avec les informations de l’AFP



Reference-ici.radio-canada.ca

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