Pas de retard dans la plantation des 2 milliards d’arbres, assure Ottawa


Ottawa a profité de la Journée de la Terre, vendredi, pour lancer sa saison 2022 de plantation d’arbres au pays. Cette initiative fait suite à la promesse de plantation d’arbres faite par Justin Trudeau lors de la campagne électorale de 2019 et réitérée à plusieurs reprises depuis.

À la mi-novembre 2021, seulement 8,5 millions d’arbres avaient été plantés, soit un peu moins de 0,5 % des 2 milliards prévus, d’après des chiffres obtenus grâce à une demande de l’accès à l’information.

Selon le ministre des Ressources naturelles, ce retard aurait été rattrapé, car au moins 30 millions d’arbres ont été plantés au Canada en 2021, comme promis.

La comptabilisation définitive aura lieu en mai, alors on en sera certain à ce moment-là, a affirmé Jonathan Wilkinson après avoir planté un arbre symbolique à New Westminster.

Jonathan Wilkinson plante un arbre.

Le ministre Jonathan Wilkinson a donné le coup d’envoi de la saison 2022 de plantation d’arbres du gouvernement du Canada dans le cadre du programme Deux milliards d’arbres.

Photo : ben nelms/cbc / Ben Nelms

Un processus qui va s’accélérer, assure le fédéral

Le processus est lent à démarrer, car deux ou trois ans sont nécessaires pour semer les graines et assurer la culture des semis jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour être plantés, explique Jonathan Wilkinson. Il assure que la plantation va s’accélérer par la suite pour atteindre l’objectif de 250 millions à 350 millions d’arbres mis en terre chaque année d’ici 2026.

Ottawa a par ailleurs demandé aux pépinières du pays d’augmenter leur capacité de 40 % afin de répondre à la demande et respecter l’objectif de ce programme.

Si cet objectif de deux milliards d’arbres est ambitieux et demande du temps, ses bénéfices seront ressentis ensuite par les Canadiens sur des générations, renchérit le ministre de l’Énergie de la Colombie-Britannique, Bruce Ralston.

La Colombie-Britannique soutient activement ce programme et continuera de travailler en partenariat avec le fédéral pour la planification, la préparation et la plantation des semis, assure-t-il.

Plus de transparence, moins de contradiction

Ce programme promis par Ottawa vise à combattre les changements climatiques et à protéger la biodiversité en restaurant l’habitat de certaines espèces en péril, comme le caribou forestier, rappelle Jonathan Wilkinson.

Deux personnes plantent un arbre à New Westminster.

La régénération de forêts demande des semences locales qui sont bien adaptées à l’environnement.

Photo : ben nelms/cbc / Ben Nelms

Bien qu’il applaudisse cet engagement du gouvernement pour la nature, Jay Ritchlin, le directeur de la fondation David Suzuki pour l’ouest du pays, soutient que le plus important reste de créer des forêts qui durent. Il faut planter bonnes espèces d’arbres, aux bons endroits, pour les bonnes raisons, affirme-t-il.

« Pour que ces engagements soient respectés, on doit savoir ce qui se passe. J’espère qu’il y aura plus de transparence. »

— Une citation de  Jay Ritchlin, le directeur de la fondation David Suzuki pour l’Ouest

Le lancement de la saison de plantation d’arbres survient quelques semaines après qu’Ottawa a donné son feu vert à Bay du Nord, un mégaprojet d’extraction pétrolière au large de Terre-Neuve.

Pour Jay Ritchlin, Ottawa devrait éviter d’approuver ce type de projets pour pouvoir respecter ses engagements de lutte contre les changements climatiques.

Le gouvernement Trudeau s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030.

Jonathan Wilkinson estime tout de même qu’il est nécessaire d’avoir ce type de projets d’exploitation qui, selon lui, ont de très basses émissions de gaz à effet de serre, pendant cette période de transition.

Avec des informations de Benoit Ferradini



Reference-ici.radio-canada.ca

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