Medvedev perd pied à Indian Wells et tombe déjà de son trône


Léger séisme à Indian Wells : Daniil Medvedev, un des favoris pour le titre, a été sorti dès le troisième tour par le Français Gaël Monfils, et va rendre à Novak Djokovic sa place de n° 1 mondial, trois semaines seulement après l’avoir détrôné.

La terre à tremblé à 3,1 sur l’échelle de Richter, tout près de ce paradis californien du tennis. Pas sûr, cependant, que cela explique la contre-performance du Russe, mais après un départ solide, il a peu à peu flanché face à la 26e tête de série du tournoi, qui a fini par le renverser au culot et au panache.

Est-ce la pression, nouvelle sur ses épaules, liée à ce nouveau statut qui aura été éphémère ? Le contexte résultant difficile a résulté de l’invasion russe en Ukraine ?

Nul ne le sait, mais une chose est sûre : Medvedev n’était pas dans son assiette, lui qui devait atteindre cette année les quarts de finale pour s’assurer de rester au sommet du classement ATP, devant Djokovic, absent du tournoi, car non vacciné contre la COVID-19 et, de fait, non autorisé à se rendre aux États-Unis. Or, il n’avait encore jamais passé les huitièmes de finale, et cette cinquième participation a encore montré que le désert californien ne lui a pas réussi.

Son premier set laissa pourtant entrevoir, non pas une promenade de santé, mais une meilleure issue que la défaite. Bien réglé en défense, renvoyant à peu près toutes les balles, il a attendu que Monfils craque sur son service au neuvième jeu, avec quatre fautes directes consécutives (dont deux doubles fautes), pour ensuite empocher la première manche sur un autre jeu blanc.

Montée en intensité

Mais le Parisien a crânement joué sa chance, montant en intensité dans la deuxième manche, tout en changeant de rythme avec des montées à la volée, des amortis et même des services à la cuillère.

Le deuxième, sur une balle de manche, a poussé le Russe à la faute, pour égaliser à une manche partout. Et le public, amateur de rebondissements, d’exulter.

Après un passage aux toilettes des deux joueurs — plus long pour Medvedev (six minutes environ) —, le Français, très en jambes malgré cinq semaines sans jouer en raison d’une maladie, a continué à prendre l’ascendant en variant toujours autant ses coups d’État. Et son rival, coupable d’une énième faute directe — ce dont il a peu l’habitude — a fracassé de colère sa raquette au sol, écopant d’un avertissement.

La suite vit Monfils ne jamais desserrer l’étau, jouant juste quand il le fallait, pour s’offrir sur sa sixième balle de match, au bout de 2 h 07, la deuxième victoire de sa carrière face à un n° 1 mondial, après celle remportée en 2009 contre Rafael Nadal. « C’était génial. Je me sens bien. J’ai eu un bon début d’année, je me sentais fort, je bougeais bien. Je suis assez heureux en ce moment. Je suis dans ma zone et je suis un adversaire difficile pour n’importe qui », a commenté le Français, déjà rendu pour son entrée en poux samedi face au Serbe Filip Krajinovic.

Il lui faudra vite évacuer tout sentiment d’euphorie, car une huitième de finale très relevée l’attend, contre le grand espoir espagnol Carlos Alcaraz (n° 19), qui n’a fait qu’une bouchée (6-2, 6 -0) de son compatriote Roberto Bautista (n° 15).

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Reference-www.ledevoir.com

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