Marmen reprend ses activités à Matane



Les équipements de production ont été remis en marche et une vingtaine d’employés reprendront graduellement le travail, selon un communiqué publié par l’entreprise.

Deux facteurs ont permis la réouverture de l’usine, explique le vice-président exploitation de Marmen, Vincent Trudel.

D’abord, le gouvernement du Québec est plus clair au niveau éolien, donc on s’attend à une reprise des projets éoliens au Québec quelque part en 2023 pour plusieurs années, souligne-t-il.

Ensuite, la direction de Marmen tenait à préserver l’expertise qu’elle a développée à Matane. On a obtenu des contrats assez importants à Trois-Rivières, et ça nous permet de transférer une partie de ces contrats-là à Matane pour garder un minimum d’activités dans l’usine, indique le vice-président.

« Ça nous a fait très mal au cœur de la fermer et ça nous fait grandement plaisir de la rouvrir. Le gouvernement a annoncé des appels d’offres dans l’éolien qui nous permettent d’envisager l’avenir avec plus d’optimisme pour notre usine de Matane. »

— Une citation de  Vincent Trudel, vice-président exploitation chez Marmen

M. Trudel précise que ce sont principalement des soudeurs qui ont été rappelés au travail. Ils fabriqueront des sous-composants de pièces pour honorer des contrats de fabrication générale obtenus à l’usine principale de Marmen, située à Trois-Rivières.

Sur la question de savoir si davantage d’employés seront aussi rappelés au travail dans les prochains mois, M. Trudel indique que cela dépendra des contrats que l’entreprise obtiendra à Trois-Rivières.

La direction de Marmen espère que l’usine, qui fabrique des tours d’éolienne, sera pleinement opérationnelle au retour des projets éoliens prévus pour 2023. On a fabriqué jusqu’à présent la grande majorité des tours d’éolienne qui sont érigées au Québec, et on pense que ça va continuer comme ça dans l’avenir, avance M. Trudel.

En juillet 2021, l’usine avait fermé ses portes faute de contrat. Environ 70 personnes s’étaient retrouvées au chômage forcé à ce moment.

Au plus fort de sa production, l’usine de Matane employait environ 175 travailleurs, rappelle M. Trudel. Mais, dans les dernières années, le nombre d’employés se situait plutôt autour de 150 personnes.

Une relance économique attendue

Le maire de Matane, Eddy Métivier, se réjouit de la reprise des activités à l’usine et souligne que c’est de bon augure pour la relance économique de la ville après la période creuse de la pandémie.

Ça ne peut qu’aller en s’améliorant pour l’usine de Matane, avance-t-il.

« On ne peut qu’être des plus heureux de ce dénouement; la direction qui nous démontre qu’elle tient à l’usine de Matane, les employés qui sont au rendez-vous… C’est vraiment une excellente nouvelle en situation post-pandémique. »

— Une citation de  Eddy Métivier, maire de Matane

Le député de Matane-Matapédia abonde dans le même sens. Pascal Bérubé admet que la situation le préoccupait et se dit soulagé de voir que la filière éolienne fait maintenant partie des plans du gouvernement.

Sous le gouvernement libéral et la première moitié du mandat de la Coalition avenir Québec, on savait qu’il y avait un préjugé défavorable à l’éolien. Ça a créé cette incertitude pour l’usine de Matane, rappelle Pascal Bérubé.

La dernière fois qu’on a eu une annonce importante, c’est en 2013 quand la première ministre Pauline Marois est venue annoncer un appel d’offres. Et le contexte a changé; cette énergie coûte moins cher, elle peut s’associer avec l’hydroélectricité, c’est une formule verte, une formule gagnante, et qui est bonne pour l’économie de notre région et du Québec, ajoute-t-il.

De meilleurs jours sont à venir pour la filière éolienne, constate le député.

Avec les informations de Jean-François Deschênes



Reference-ici.radio-canada.ca

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