Les services de garderie municipaux menacés à Sioux Lookout



En septembre dernier, Sioux Lookout annonçait le transfert de la gestion des garderies, l’une à la Sioux Mountain Public School et l’autre au Bidaaban Children’s Center, à compter du 1er janvier 2022.

Ce transfert devait répondre à la liste d’attente de plus de 120 enfants de Sioux Lookout, par la création de nouvelles places en garderie pour les familles locales. Le maire, Doug Lawrance, rappelle que d’autres municipalités de la région, comme Ear Falls, Red Lake et Dryden, ont récemment effectué le même processus.

Selon la Municipalité et le Conseil d’administration des services sociaux de Kenora (Conseil d’administration des services sociaux de Kenora), cette transition aurait dû être réalisée sans heurts ni perturbation aux services de garde.

Mais le syndicat des 18 employés des garderies, le local 2141 du Syndicat canadien de la fonction publique (Syndicat canadien de la fonction publique, s’est braqué à l’idée d’un tel transfert, alléguant que celui-ci viendrait effacer les droits des travailleurs à la négociation collective.

Bataille syndicale

Les employés du Conseil d’administration des services sociaux de Kenora sont représentés par la Fraternité internationale des ouvriers en électricité (FIOE), qui ne compte aucune section de travailleurs de garderie, contrairement au Syndicat canadien de la fonction publique. Le Syndicat canadien de la fonction publique a donc porté plainte au Conseil du travail de l’Ontario en novembre.

À la suite de cette plainte, le Conseil d’administration des services sociaux de Kenora a décidé, le 20 janvier dernier, de se retirer de l’entente, résultant de la discorde autour d’une résolution de cette problématique. 

Malgré l’impasse, la Municipalité maintient qu’elle cessera la gestion des services de garderie et fermera les deux centres pour enfants le 31 mars.

Dans un courriel à Radio-Canada, le Conseil d’administration des services sociaux de Kenorasoutient qu’à la lumière du message de la municipalité de Sioux Lookout, la Early Year Team et le Conseil d’administration des services sociaux de Kenora œuvrent avec des partenaires de la communauté et le ministère de l’Éducation à élaborer et à rendre public un plan dans les prochaines semaines.

La municipalité espère que le Conseil d’administration des services sociaux de Kenora va changer son fusil d’épaule et tentera de conclure d’autres accords, en dépit de l’absence d’une entente entre les partis.

« Nous demeurons optimistes qu’il n’y aura pas de perturbations majeures dans les services de garderie, et que le KDSB va mettre en place des alternatives pour combler toute perte. Néanmoins, les parents doivent s’attendre à des perturbations de service. »

— Une citation de  Michelle Larose, directrice administrative de Sioux Lookout

Mme Larose précise que toute question concernant la disponibilité des services de garderie après le  31 mars devrait être adressée directement au Conseil d’administration des services sociaux de Kenora.

En entrevue à Radio-Canada, le maire de Sioux Lookout, Doug Lawrance, soutient que la municipalité tente de régler la problématique positivement pour toutes les familles et pour la municipalité. Mais nous ne sommes pas en contrôle de la situation.

Kristin Wray, la vice-présidente du local 2141 du Syndicat canadien de la fonction publique, craint que tous les employés se retrouvent sans emploi dès le 1er avril. Elle avance que les travailleurs n’ont eu aucune garantie quant au maintien des conditions d’avant l’implication de Conseil d’administration des services sociaux de Kenora, tant sur le plan des salaires que de l’historique d’emploi.

« Nous demandons au KDSB de revenir à la table de négociation, mais c’est difficile puisqu’ils ne veulent pas négocier. L’entente initiale n’a été conclue qu’entre la municipalité de Sioux Lookout et le KDSB, excluant toute consultation avec le SCFP. »

— Une citation de  Kristin Wray, vice-présidente du local 2141 du SCFP

Les compressions en salaire proposées vont de 1.50$ à 5$ l’heure, selon Mme Wray.

Inquiétudes parentales

Stacey George envoie son fils de 2 ans à la garderie Biidaaban, et sa fille y est également passée. Elle s’inquiète des répercussions pour son ménage de la fermeture prochaine des garderies.

Les places en garderie sont rares et difficiles à trouver à Sioux Lookout, confie-t-elle. Les vraies causes de cet imbroglio sont les salaires et les bénéfices marginaux, pas le changement de syndicat.

Elle a eu la présence d’esprit d’inscrire son bambin dès la publication des troubles, et son fils est soixante-douzième sur la liste d’attente.

Elle soutient n’avoir d’autre choix que de démissionner de son emploi si le service de garde est perturbé, puisque son conjoint est de garde pour le Canadien National.

Avec les informations de Bienvenu Senga



Reference-ici.radio-canada.ca

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