Les élèves de l’Harricana auront une semaine de relâche en novembre


Si la pratique est de plus en plus répandue dans les écoles privées, l’Harricana devient l’un des premiers centres de services scolaires au Québec à la mettre en place. L’année scolaire commencera deux jours plus tôt, soit le vendredi 26 août au lieu du mardi 30 août, et deux journées pédagogiques ont été déplacées afin de ne pas affecter le nombre de journées prévues au régime pédagogique.

Ça fait plusieurs années qu’on pense à ce type de calendrier là. Une des premières raisons, c’est vraiment un temps d’arrêt, un temps de pause qu’on veut faire à ce moment stratégique de l’année. Parce que l’on constate un taux d’absentéisme déjà plus élevé au niveau des élèves et même du personnel enseignant. Et lors d’un sondage interne au niveau du personnel, le personnel enseignant demandait du temps de concertation de qualité. C’est un moment névralgique, avec le tiers de l’année de passé, c’est souvent la révision des plans d’intervention, explique le directeur général Yannick Roy.

Yannick Roy, directeur général du Centre de services scolaire Harricana à son bureau.

Yannick Roy, directeur général du Centre de services scolaire Harricana.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Les enseignants disposeront donc de deux journées pédagogiques les 21 et 22 novembre, puis ils seront en congé pour les trois autres jours. Leur rentrée se fera plus tôt, soit le 22 août, et ils travailleront donc leurs 200 jours comme à l’habitude.

Un service de garde

Yannick Roy assure aussi que les parents ne seront pas laissés à eux-mêmes.

On est très conscients que deux semaines de relâche par année, ça implique peut-être plus de vacances pour les parents et que ce n’est pas tout le monde qui a les mêmes banques de vacances. Donc, pour les parents qui ont des besoins particuliers, par exemple au niveau d’un service de garde, comme on le fait déjà pour la semaine de relâche en mars, il y aura une offre de service. C’est par sondage ou par demande et on donne le service en fonction des besoins, fait-il valoir.

Pas d’option sans relâche

Le Centre de services scolaire Harricana assure avoir obtenu l’aval du comité de parents et du Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Ungava (SEUAT) pour son nouveau calendrier scolaire. La directrice du district Harricana au SEUAT, Isabelle Doyon, reconnaît ne pas s’y opposer, mais elle déplore que ses membres n’aient pu choisir qu’entre deux calendriers avec une relâche en novembre.

Les réactions du côté des enseignantes et enseignants étaient mitigées, alors je me suis mise à la tâche. J’ai fait un troisième projet sans semaine de relâche en novembre, pour pouvoir aller en vote avec un calendrier proposé par le centre de services et un par le syndicat, mais le centre de services s’y est opposé, c’était une fin de non-recevoir. J’ai dû me plier à leur exigence, parce que selon la convention collective, si on ne s’entend pas syndicalement avec le centre de services avant le 1er avril, il dépose un calendrier qui est du 1er septembre au 30 juin sans semaine de relâche en février/mars, explique-t-elle.

Expérimenter et documenter

Yannick Roy soutient toutefois que la semaine de relâche à l’automne n’avait pas soulevé d’objections majeures lors des consultations. C’est sûr que le statu quo était possible, par contre les discussions au niveau du comité paritaire, patronal et syndical, étaient surtout à l’effet qu’on veut essayer, on veut documenter une semaine de relâche en novembre. Nous, on a bon espoir que ça va répondre à nos besoins. On va prendre le temps de l’expérimenter, on reverra ensuite pour le prochain calendrier, indique-t-il.

Isabelle Doyon abonde dans le même sens. On va l’essayer, on va voir, peut-être que finalement on va trouver ça bénéfique, peut-être que le centre de service va voir que ça ne change rien. Comme c’est un projet pour une année, on peut l’essayer et après ça, on pourra dire oui ça a été gagnant ou non, pas du tout. Par contre, l’année prochaine, on va se prendre plus tôt et on va essayer de trouver un meilleur terrain d’entente, assure-t-elle.



Reference-ici.radio-canada.ca

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