Les Canadiens sont prêts pour les Américains


La tâche sera toutefois colossale pour la troupe de Ken Babey, en finale. Doubles champions du monde en titre et vainqueurs des trois derniers tournois paralympiques, les États-Unis dominent la concurrence depuis plus d’une décennie en parahockey. Ces derniers jours, en Chine, aucune formation n’a été en mesure de rivaliser avec eux.

Au tour préliminaire, ils ont vaincu le Canada 5-0 avant d’écraser la Corée du Sud 9-1. En demi-finale, ils ont infligé un cuisant revers de 11-0 à la Chine.

Néanmoins, les Canadiens sont certains de pouvoir leur tenir tête. Surtout, ils croient fermement en leur chance de remporter un premier titre paralympique depuis celui obtenu en 2006, à Turin.

Depuis 2010, les États-Unis, c’est l’équipe à battre, a rappelé le vétéran Billy Bridges. On les a beaucoup étudiés, on a déjà eu du succès contre eux et on les a même battus cette saison. Nous croyons vraiment qu’on peut le faire à nouveau.

Les Américains forment une très bonne équipe, a poursuivi Greg Westlake. On a eu de belles batailles contre eux et plusieurs de nos affrontements, comme celui à Pyeongchang, ont été très serrés. C’est là qu’on doit puiser notre confiance.

Dimanche, en finale, on va travailler fort. On va être prêts, on va être énergiques et on aura un plan de match. Ensuite, ce qui devra arriver arrivera, a ajouté le vétéran de 35 ans.

Une défaite douloureuse

Après avoir gagné le bronze à Sotchi, en 2014, les Canadiens ont dû se contenter de l’argent à Pyeongchang, en 2018. La défaite en finale face aux Américains a été particulièrement douloureuse. Menés par Declan Farmer, auteur du but égalisateur en troisième période et du but gagnant en prolongation, les États-Unis ont brutalement freiné les Canadiens dans leur élan vers leur reconquête du titre paralympique.

Cette défaite, c’est probablement une des raisons pour laquelle autant de gars se sont réengagés dans un autre cycle, a indiqué Westlake, qui a fait partie de la dernière équipe canadienne championne paralympique en hockey sur luge.

En 2006, j’avais 18 ans et je pensais que je revivrais ce feeling souvent; que j’en gagnerais beaucoup plus [des médailles d’or], a poursuivi le Britanno-Colombien.

La finale de dimanche sera peut-être sa dernière chance de gagner l’or paralympique.

Je suis impatient de disputer ce match, a dit Westlake. C’est pour ça qu’on joue au parahockey : pour se mettre en position de gagner l’or. On n’est pas venu ici pour jouer pour le bronze. On est exactement là où on voulait être. On ne peut pas se défiler. C’est une belle occasion et il faut profiter du moment.

Neutraliser Farmer

Pour se donner une chance face aux Américains, les Canadiens savent exactement ce qu’ils doivent faire. Endiguer la puissante attaque adverse sera l’une des clés de la réussite.

Il faut vraiment mettre l’accent sur notre jeu défensif, a insisté l’attaquant québécois Antoine Lehoux. Il n’y a pas de secret, il ne faut juste pas faire d’erreur défensivement ni les laisser entrer dans notre zone.

Les Américains, on les a affrontés à plusieurs reprises et on sait qu’ils sont rapides, a expliqué le gardien Dominic Larocque. Il faut les forcer à s’adapter à notre jeu. Si on essaie de s’adapter au leur, c’est sûr qu’ils vont nous battre, car ils sont plus rapides que nous. Il faut essayer de ralentir le jeu un peu, jouer plus avec le contrôle de la rondelle. Il faut aussi éviter le plus possible le banc des pénalités. Si on fait ça, ça devrait bien aller.

Le gardien de l'équipe canadienne de parahockey, Dominic Larocque

Dominic Larocque et Antoine Lehoux sont prêts à affronter les États-Unis en grande finale

Photo : Radio-Canada

S’ils savent que la menace viendra de partout dans le camp américain, les Canadiens voudront avoir un joueur à l’œil en particulier : Declan Farmer.

Bourreau des Canadiens à Pyeongchang, Farmer est encore une fois en grande forme depuis le début de la quinzaine à Pékin. Meilleur pointeur du tournoi avant la finale avec 15 points en trois matchs, il a participé à quatre des cinq buts des siens lors du premier duel contre le Canada.

C’est un joueur qui est une menace, peu importe où il est sur la glace, a expliqué Larocque. C’est un excellent joueur. Il peut marquer d’à peu près n’importe où. Mon travail c’est d’être sûr que quelqu’un le surveille en tout temps.

Même si la première rencontre face au rival américain a été difficile, l’entraîneur canadien Ken Babey croit que son équipe a progressé depuis le début du tournoi et que les choses seront bien différentes dimanche.

Notre premier match contre les États-Unis a été notre pire match, reconnaît-il. Après, contre la Corée du Sud, c’était mieux. Et notre dernier match, contre la Corée du Sud encore, je sens que nous avons très bien joué[…] L’équipe arrive à point au bon moment. Elle sera prête pour le défi.



Reference-ici.radio-canada.ca

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