Le course au PCC « aura des conséquences pour l’avenir du pays », affirme Jean Charest



Le choix est le suivant : ou on va faire de la politique à l’américaine, de la politique d’attaque et de division, ou on va faire de la politique de la manière dont on la fait au Canada.

L’ancien premier ministre du Québec a remis en question le jugement du député d’Ottawa, citant en exemple son appui aux revendications du convoi de camionneurs qui a paralysé la capitale fédérale pendant plusieurs semaines.

« Monsieur Poilievre, qui est est quand même un législateur […] a soutenu un blocus qui a eu des conséquences très directes sur l’économie canadienne et qui était illégal. Les lois ne sont pas comme un buffet où l’on choisit ce que l’on aime et ce qu’on aime pas.  »

— Une citation de  Jean Charest, candidat à la direction du Parti conservateur du Canada

Jean Charest a également qualifié l’enthousiasme de son adversaire pour la cryptomonnaie et ses attaques contre la Banque du Canada d’inquiétants.

Celui qui a été chef du Parti libéral du Québec pendant plus d’une décennie après son passage en politique fédérale dit vouloir unir les différentes factions du Parti conservateur autour de valeurs communes comme la prudence fiscale, le soutien à une économie de marché et des politiques pour favoriser la croissance économique.

Il a déploré l’absence de telles politiques dans le dernier budget du gouvernement Trudeau, qu’il accuse de dépenser de manière excessive, de surcroît dans des domaines de compétences provinciales.

Jean Charest défend son bilan

Sans surprise, l’ex-premier ministre du Québec de 2003 à 2012 a dû défendre l’héritage de ses années au pouvoir.

Il a minimisé le poids des perceptions quant à la légitimité des pratiques de financement du Parti libéral du Québec sous sa gouverne, perceptions qui demeurent malgré l’abandon de l’enquête Mâchurer en février dernier.

Il y a toujours des gens qui vont penser que peut-être il s’est fait des choses qui n’étaient pas correctes. Mais vous savez, ils ont enquêté pendant huit ans[…] après tous ces efforts-là, s’ils en viennent à cette conclusion-là, je pense qu’il faut les croire.

Par ailleurs, Jean Charest maintient toujours sa poursuite du gouvernement du Québec malgré ses aspirations à diriger un parti politique fédéral, affirmant n’avoir eu d’autre choix que d’intenter cette poursuite, une situation très désagréable qui aurait pu être évitée avec des excuses

L’homme de 63 ans a également dû défendre son passage dans le secteur privé après sa défaite électorale de 2012.

Questionné à savoir pourquoi lui et sa firme d’avocats avaient accepté de représenter la compagnie Huawei au moment où les Canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig étaient détenus en Chine, Jean Charest a indiqué qu’il avait défendu les intérêts de la compagnie qui avait quelque chose à dire sur la [technologie] 5G, mais qui n’était pas contraire aux intérêts du Canada.

La situation a évolué depuis ce temps-là, a-t-il cependant reconnu, réitérant qu’il serait prêt à imiter certains alliés du Canada en bannissant la compagnie du déploiement de la 5G s’il était élu premier ministre.

Mutisme sur la campagne à venir au Québec

Malgré son association historique au Parti libéral du Québec, l’aspirant chef conservateur fédéral n’a pas voulu dire s’il appuierait la cheffe libérale Dominique Anglade ou le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, lors des prochaines élections provinciales.

C’est un principe sacré au Québec, il y a une indépendance nette entre les partis à l’Assemblée nationale du Québec et les partis au niveau fédéral. […] Je vais respecter intégralement cette indépendance , a-t-il ajouté, tout en invitant les Québécois à le soutenir dans sa campagne.



Reference-ici.radio-canada.ca

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