La pilule anti-COVID de plus en plus utilisée au Nouveau-Brunswick | La COVID-19 en Atlantique


Le médicament est disponible dans la province depuis le mois de janvier.

Si les ordonnances étaient moins fréquentes en janvier et en février — en raison d’un stock alors limité dans la province — elles ont néanmoins bondi depuis la levée des mesures sanitaires.

« C’est assez fréquent [qu’on prescrive le Paxlovid] dans les dernières semaines. On en voit beaucoup plus depuis que les mesures sanitaires ont été levées. »

— Une citation de  Daniel Landry, pharmacien en maladies infectieuses au CHU Dumont à Moncton

Qu’est-ce que le Paxlovid?

Le traitement anti-COVID de Pfizer diminue les risques d’hospitalisation des personnes vulnérables atteintes de la COVID-19. Lorsqu’il est pris dans les jours suivants l’infection, le médicament bloque la réplication du virus et a des effets contre le développement de symptômes très sévères de la maladie.

Réservé aux personnes vulnérables

Pour recevoir une prescription de Paxlovid au Nouveau-Brunswick, il faut être atteint de la COVID-19. Le médicament doit être prescrit dans les cinq premières journées de l’infection, soit la période où le virus en est à sa phase virale.

Ça va arrêter le virus de se reproduire, explique le pharmacien en maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton, Daniel Landry.

Par ailleurs, ce n’est pas parce que l’on contracte la COVID-19 que l’on peut automatiquement recevoir une prescription de Paxlovid.

Pour y avoir accès, il faut répondre à certains critères, dont ;

  • être âgé de 18 ans et plus et être modérément ou sévèrement immunodéprimée ;
  • être âgé de 80 ans et plus ;
  • être âgé de 60 à 79 ans et ne pas être pleinement vaccinée ;
  • être âgé de 60 à 79 ans et résider dans un établissement de soins de longue durée, être originaire des communautés des Premières Nations ou y vivre, ou recevoir des services de soins à domicile.

C’est vraiment pour cibler le monde le plus à risque de progresser à une maladie grave parce que la raison qu’on donne le Paxlovid c’est pour prévenir des hospitalisations et des décès liés à la COVID, explique Daniel Landry. Il y a moins d’efficacité à tirer d’un médicament lorsqu’on est déjà à faible risque.

Enseigne jaune d'une clinique de dépistage.

Pour avoir accès au médicament, un patient doit systématiquement obtenir un test PCR pour confirmer l’infection. Les Néo-Brunswickois peuvent prendre rendez-vous pour un test PCR sur le site Internet de la province.

Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc

Lorsqu’une personne reçoit un résultat positif à la suite d’un test test d’amplification en chaîne par polymérase, la santé publique avise l’équipe clinique qui communique ensuite par téléphone avec la personne, si elle présente des risques.

Les cas positifs identifiés dans les foyers de soins sont également signalés à ces cliniques, où des pharmaciens peuvent ensuite prescrire le médicament.

Améliorer l’accès au médicament

Afin de rendre l’accès au Paxlovid plus accessible, le Québec a annoncé vendredi une mesure permettant d’élargir le nombre de spécialistes qui peuvent le prescrire.

Pour le moment, on ne sait pas si le Nouveau-Brunswick fera de même. Selon Daniel Landry, la province sera probablement en mesure de décentraliser l’administration du médicament lorsqu’elle en aura plus.

C’est vraiment ça qui limite, on ne peut pas l’ouvrir trop grand et puis qu’on manque de stock de médicaments, explique-t-il.

Daniel Landry, pharmacien en maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton.

Daniel Landry, pharmacien en maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton.

Photo : Radio-Canada

En janvier, le Canada a commandé 1 million de traitement de Paxlovid.

Le Nouveau-Brunswick devrait recevoir des quantités plus importantes de Paxlovid plus tard cette année.

Un essai clinique réalisé chez des adultes non vaccinés, non hospitalisés, à haut risque et présentant des symptômes a indiqué que le Paxlovid permettrait de réduire de 89 % le nombre d’hospitalisations et de décès s’il est administré dans les premiers jours après l’apparition des symptômes.

Daniel Landry rappelle toutefois qu’il existe plusieurs outils pour combattre la COVID-19.

[Le Paxlovid], ce n’est pas une pilule magique, ça ne va pas arrêter les vagues qui s’en viennent, conclut-il.

D’après une entrevue de Michèle Brideau



Reference-ici.radio-canada.ca

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