Guerre en Ukraine : une rencontre diplomatique se tient en Turquie | Guerre en Ukraine


Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba, tous deux arrivés à Antalya, une station balnéaire prisée des touristes russes, ont débuté leur entretien sous la médiation du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.

Des responsables de Kiev et Moscou se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises, mais c’est la première fois que la Russie, de plus en plus isolée par les sanctions occidentales qui la visent, a dépêché un ministre pour des discussions sur cette crise, qui a débuté il y a deux semaines.

Ces négociations ont principalement abouti à des cessez-le-feu locaux et à l’ouverture de corridors humanitaires pour évacuer des civils de villes assiégées, mais la Russie a été à plusieurs reprises accusée d’avoir violé ces accords.

M. Kuleba, qui a exprimé sa gratitude à ses hôtes turcs, entend insister sur trois enjeux clés lors de la réunion trilatérale, selon un communiqué de son ministère : un cessez-le-feu immédiat, une amélioration de la situation humanitaire à Marioupol, Kharkiv, Sumy, Volnovakha et d’autres villes ukrainiennes, un retrait des troupes russes du territoire de l’Ukraine.

Je n’ai pas grand espoir, mais nous ferons tout pour en retirer le maximum, a déclaré M. Kuleba avant la rencontre d’Antalya, affirmant que tout dépendra des instructions que Lavrov aura reçues.

Ils se serrent la main.

Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, serre la main du ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov.

Photo : Reuters / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY

Le bombardement d’un hôpital dénoncé de toutes parts

Crime de guerre, usage barbare de la force, acte immoral : le bombardement d’un hôpital pour enfants de Marioupol, dans le sud de l’Ukraine mercredi, suscite plusieurs réactions indignées sur la scène internationale.

Trois personnes, dont une fillette, ont été tuées dans ce bombardement, et au moins 17 personnes ont été blessées, d’après un nouveau bilan des autorités.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a condamné un crime de guerre, a partagé des vidéos montrant la destruction, après un raid aérien, de l’établissement. On peut voir l’intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.

La Maison-Blanche a de son côté dénoncé un usage barbare de la force contre des civils, tandis que le premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié le bombardement d’immoral.

Le Kremlin a indiqué jeudi qu’il allait interroger son armée concernant ce bombardement. Nous allons obligatoirement nous renseigner auprès de nos militaires, car nous, comme vous, n’avons pas une information claire sur ce qu’il s’est passé, et a priori, les militaires nous donneront des informations, a indiqué lors d’un briefing à la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Moscou dément cibler les infrastructures civiles et accuse les forces ukrainiennes de se servir de celles-ci comme de boucliers humains.

Les troupes russes détruisent délibérément et impitoyablement la population civile de Marioupol, a rétorqué la municipalité de Marioupol, qui a affirmé que plus de 1200 habitants avaient été tués en neuf jours.

En entrevue à la BBC, le maire adjoint de Marioupol, Sergeï Orlov, a déclaré qu’il est certain que l’armée russe connaissait cette installation. C’est le troisième hôpital qu’ils détruisent dans cette ville, a-t-il ajouté.

M. Orlov a précisé qu’un hôpital comptant 300 lits destinés à traiter des patients atteints de la COVID-19 avait été détruit par des tirs mardi, ainsi qu’un centre de collecte de sang de Marioupol.

L’Organisation mondiale de la santé a pu vérifier au moins 18 différentes attaques par l’armée russe sur des établissements de santé de l’Ukraine, depuis le début de la guerre le 24 février.

Les évacuations se poursuivent

Sur le terrain, le gouvernement ukrainien a confirmé l’ouverture de sept corridors humanitaires jeudi afin de permettre l’évacuation de civils, notamment dans le secteur de Marioupol.

Des évacuations ont déjà commencé à Soumy en direction de Poltava, a indiqué le gouverneur de cette région.

Ces cessez-le-feu locaux durent de 7 h à 19 h, heure locale.

Environ 35 000 civils ont pu fuir les zones de combat par des couloirs humanitaires mercredi, a indiqué le président Volodymyr Zelensky.

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