Floribell : avis d’éviction et mise en demeure… le bras de fer continue



Selon ce que Radio-Canada a appris, de nombreux campeurs ont reçu ces derniers jours un avis d’éviction. Puisque les délais pour payer la prochaine saison de camping sont expirés, ils disposent maintenant de 21 jours pour retirer leur roulotte et équipement du site sans quoi, les propriétaires affirment qu’ils le feront eux-mêmes aux frais des campeurs, réclamant au passage des pénalités de 25$ par jour.

Inquiets de payer leur saison et ensuite voir le camping fermer ses portes en raison d’une décision judiciaire, plusieurs campeurs avaient initialement décidé de retarder le paiement de leur saison lorsque la poursuite de plus d’un million de dollars intentée par l’entrepreneur en construction André Magny a été révélée publiquement au cours de l’hiver. Puis, certains affirment avoir depuis constaté de nombreuses irrégularités dans lesdits contrats.

Un groupe formé de près de 30 locataires saisonniers prévoyait mercredi après-midi d’expédier une mise en demeure aux propriétaires du camping.

La plupart des contrats et annexes comportent des erreurs graves sur les dates, par exemple les rendant notamment impossibles à respecter. Les coûts varient autant que la température. Aucun contrat n’est standard. En conséquence nous demandons d’ajuster les erreurs, de définir une charte des prix globale pour les extras, d’inclure une procédure en cas de non-respect des règlements, de mettre à jour les paiements déjà effectués pour ceux que ça concerne et d’ajuster les amendes pour qu’elles soient acceptables , peut-on lire dans ce document dont nous avons obtenu copie.

Du même souffle, ils s’engagent à acquitter la totalité de leur facture dès que les contrats seront valides. Ils demandent par le fait même aux propriétaires de cesser toute pratique d’intimidation que ce soit par l’entremise d’une communication écrite ou verbale.

Pas la première fois

Ce n’est pas la première fois que les campeurs et la direction doivent recourir à un avocat pour réussir à passer leur message.

Le 8 mars dernier, Me Geneviève Théorêt avait fait parvenir au nom des propriétaires du Floribell une lettre à tous les campeurs voulantréfuter toutes rumeurs à l’effet qu’il existe une saisie du domaine Floribell en faveur des créanciers et confirmant que ses clients contestent vigoureusement toutes les procédures visant à saisir pour vendre le camping afin de rembourser l’entrepreneur en construction André Magny qui lui réclame plus de 1,2 million de dollars.

Une courtière immobilière et son agence leur réclament également plus de 85 000$ en frais de commission liés à l’achat du site.

Au cours des dernières semaines, vous nous avez envoyé plusieurs communications. Dans chacune d’entre elles ou presque, vous aviez des propos offensants, voire menaçants, à l’endroit des campeurs. Régulièrement, vous faites allusion à de fausses allégations ou rumeurs infondées que nous colportons. Vous avez même menacé de représailles ceux qui ne voudraient pas respecter cette loi du silence dans une communication l’été dernier. Nous aimerions tout d’abord rectifier les faits. Les discussions et communications diverses que nous avons entre nous n’ont rien à voir avec du commérage ou de la médisance. Elles sont basées sur des faits révélés… Le refus de payer de certains avants nos arrivées au mois de mai est fondé sur des bases légales et factuelles , peut-on lire dans la missive préparée par les campeurs.

Quant aux tribunaux, aucune décision n’a encore été prise. Jusqu’ici, le juge a ordonné aux propriétaires d’assurer et de sauvegarder les bâtiments sur le site du camping. Une deuxième intervention de la justice a été nécessaire puisque ces travaux ont été mal réalisés et risquaient d’endommager davantage le bâtiment selon le poursuivant qui tente d’obtenir la totalité du Domaine Floribell afin de rembourser les travaux exécutés mais qui ne lui auraient pas été payés.



Reference-ici.radio-canada.ca

Leave a Comment