Le gouvernement Ford a annoncé mercredi que le couvre-visage ne serait plus exigé à compter du 21 mars, soit après de la semaine de relâche, dans les écoles, ainsi que dans la majorité des lieux publics en Ontario.
Toutefois, nombre d’experts et les hôpitaux pour enfants de l’Ontario affirment qu’il est trop tôt pour enlever le masque.
Le Conseil scolaire public anglais de Hamilton-Wentworth veut maintenir, jusqu’au 15 avril, l’obligation de porter un couvre-visage dans ses écoles, que ce soit pour le personnel ou les élèves.
« Le masque est une mesure de santé et de sécurité qui a réduit la propagation de la COVID-19. En tant que conseillers scolaires, nous réaffirmons notre engagement en faveur d’une approche graduelle à la levée des restrictions. »
Le Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB), le plus gros conseil en Ontario, demande lui aussi à la province de lui permettre de garder le masque plus longtemps dans ses écoles, sans fixer de date.
« Les conseillers scolaires s’inquiètent de la rapidité à laquelle les choses se passent, compte tenu du fait que la COVID continue à faire des ravages dans la communauté. »
L’Ontario persiste et signe
Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, ferme toutefois la porte aux conseils scolaires récalcitrants.
Dans une déclaration envoyée à la presse vendredi, il indique que tous les conseils doivent adhérer à la nouvelle politique provinciale, répétant entre autres que la province a fait des investissements dans la ventilation des écoles et a acheté des purificateurs d’air Hepa pour les classes.
« De toutes les provinces qui ont dévoilé un plan pour la levée de l’obligation de porter un masque à l’école, l’Ontario a l’un des échéanciers les plus prudents. »
Jeudi, il citait les exemples de la Saskatchewan et de l’Alberta qui ont déjà enlevé le masque à l’école. Au Québec, le masque n’est plus obligatoire en classe, mais doit être porté dans les corridors à l’école.
Pour M. Lecce, le port du masque sera un choix individuel à partir du 21 mars.
Le conseil TDSB se préparait déjà au rejet de sa requête, informant les parents jeudi soir qu’à moins d’avis contraire, leur enfant n’aurait plus à porter le masque à l’école à compter du 21 mars, comme ailleurs dans la province.
Les enseignants ont aussi été avisés que les pupitres pourraient être disposés en cercles ou regroupés pour le travail d’équipe après la relâche, comme avant le début de la pandémie, et ce, conformément aux nouvelles règles provinciales. Par ailleurs, les activités parascolaires et les excursions doivent reprendre normalement.
Le Conseil de Hamilton-Wentworth rétorque, lui, que la déclaration du ministre Lecce vendredi ne change rien
à sa demande. Jeudi, le ministre a dit que si un conseil scolaire voulait des mesures plus strictes, il devrait passer par son bureau local de santé publique, en consultation avec le médecin hygiéniste en chef. Ça demeure le cas
, soutient le conseil scolaire.
Inquiétudes
Plusieurs experts, parents et éducateurs en Ontario ont pressé le gouvernement Ford d’attendre au moins deux semaines après la relâche avant d’abandonner le masque, citant les déplacements et rassemblements qui ont lieu généralement durant cette semaine de vacances, qui peuvent accroître le risque de transmission du virus.
Cette annonce [sur la fin du masque] ne semble pas être fondée sur des données scientifiques
, affirme le Conseil des directeurs d’école de l’Ontario. Même son de cloche de la part de la chef du NPD, Andrea Horwath. Il n’y a pas le feu
, lance-t-elle.
Pour sa part, le bureau de santé publique de Toronto continue à inciter le public à porter le masque, mais ajoute que les écoles sont dans le giron provincial. Toute décision concernant le masque à l’école, y compris la possibilité de prolonger l’obligation de porter le masque, est du ressort des conseils scolaires et de la province
, disent les autorités de santé torontoises.
Avec des renseignements fournis par CBC News
Reference-ici.radio-canada.ca