Deux ans jour pour jour après que Québec ait décrété l’état d’urgence sanitaire, le président-directeur général (On n’aurait pas pu imaginer un tel choc
, dit-il.
Faire face à l’inconnu
Ce qui a été le plus difficile, ç’a été de faire face à un virus qu’on ne connaissait pas.
raconte Carol Filion avec émotion en se remémorant le printemps 2020. Difficile pour un PDG de prendre des décisions presque à l’aveugle. En même temps, il se remémore avec beaucoup de fierté l’extrême résilience et la rapidité des intervenants, des médecins, des scientifiques pour trouver rapidement des solutions.
Limiter la contagion
Les avancées les plus rapides selon Carol Filion se sont faites au niveau du contrôle des infections. Au CHSLD Laflèche où la première éclosion est survenue, il rappelle tristement que 78 % des personnes y ont contracté le virus. Au CHSLD Cooke où la dernière éclosion est survenue, ce chiffre est passé à 6 %. Il évoque l’adaptation dont a dû faire preuve le personnel qui travaille dans ces résidences :
« Dans les CHSLD on travaillait comme si on était à la maison parce que c’est le milieu de vie des personnes qui habitent le CHSLD. On a demandé à ces personnes-là d’y travailler comme si elles étaient dans un bloc chirurgical. »
Il évoque aussi la capacité du réseau à maintenir une offre de services et d’en développer rapidement de nouveaux : Je ne voulais pas qu’on diminue la capacité à nos urgences, je ne voulais pas qu’on diminue nos services oncologiques. Nos services aux enfants qui sont dans une situation de grande vulnérabilité, les situations de violence, de santé mentale, on a déployé des équipes pour aller à la rencontre des personnes.
Le défi de la vaccination de masse
En plus de devoir veiller à la santé de tous en situation de crise, le
CIUSSS MCQ a dû déployer des cliniques de vaccination. En quelques mois, un million deux cents doses de vaccins ont été administrées dans la région. Encore là, Carol Filion n’a d’autre mot qu’« extraordinaires » pour qualifier le défi réalisé.Reprendre les services mis sur pause
Des services qui ont été délaissés au plus fort de la pandémie ont pu reprendre. C’est le cas de ceux offerts aux les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.
Les chirurgies ont aussi repris. Le délestage n’est plus de 50 %. Il se situe maintenant plutôt autour de 75 %.
Les défis à venir
S’il y a des leçons à tirer depuis le 12 mars 2020, Carol Filion prévient qu’il faudra être très attentif à maintenir un équilibre entre répondre aux besoins de la population et respecter l’énergie du personnel.
« Le personnel a été éprouvé de façon extraordinaire au cours des dernières années. On reste confronté à la rareté de la main-d’œuvre. Il faut vraiment apprendre à cultiver cet équilibre pour ne pas ajouter à la pression de notre personnel, tout en maintenant une offre de service qui répond aux besoins de l’ensemble de la population. »
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