Des citoyens marchent en solidarité avec les Ukrainiens à Rouyn-Noranda | Guerre en Ukraine


Les participants ont répondu à l’appel du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (RÉPAT) et du Centre Entre-Femmes de Rouyn-Noranda pour ce deuxième rassemblement organisé dans la région depuis le début du conflit, il y a un peu plus d’un mois. Le premier événement avait attiré une centaine de
personnes.

une femme tient un mégaphone et lit un document devant le public

Julie Côté, du Centre Entre-Femmes de Rouyn-Noranda, a lu le message des féministes russes. Elle est entourée de Johanne Alarie, également du Centre Entre-Femmes, et de Christian Milot, du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Après une prise de parole à la Place de la citoyenneté, les marcheurs se sont rendus à l’Église catholique ukrainienne Christ-Roi pour y observer une minute de silence.

« On pense que c’est une grosse injustice que vit actuellement le peuple ukrainien. C’est une guerre qui n’a pas lieu d’être, une guerre qui met à mal des humains, qui tue des humains. Pour nous, c’était important de se solidariser. On se solidarise pour la pauvreté et pour plein d’enjeux, mais pour ce qui se passe aussi en Ukraine.
C’est important de démontrer notre solidarité envers le peuple ukrainien », explique Christian Milot, co-coordonnateur du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue.

Une guerre à dénoncer

Les centres de femmes de la région se sentent directement interpellés. Ils ont distribué des graines de tournesol, fleur emblématique de l’Ukraine, invitant les participants à semer l’espoir.

« On sait que le mouvement des femmes, on est antiguerre. On n’est pas en faveur de l’armement. On veut que les pressions soient faites pour des négociations de paix. On sait que les guerres causent énormément de violence, et particulièrement des violences envers les femmes. On va pouvoir lire tantôt, dans les prises de
parole, un appel des féministes russes pour dire : sortez dans la rue, dénoncez cette guerre que notre pays la Russie fait », affirme Johanne Alarie, du Centre Entre-Femmes.

Pour le député fédéral d’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, tous les gestes de solidarité comptent.

« On dirait qu’on est confronté à ce que l’être humain nous rend de moins beau, puis c’est ce qui est triste aujourd’hui. Mais de voir que des gens se lèvent un dimanche et manifestent pour pouvoir dire nous on veut voir ce qui est de plus beau dans l’être humain, c’est aussi ce qui est inspirant ce matin », fait-il valoir.

Une solidarité qui porte

Rebecca Perron gère le groupe Facebook Entraide Ukraine Abitibi-Témiscamingue avec sa mère et sa tante.

Rebecca Perron gère le groupe Facebook Entraide Ukraine Abitibi-Témiscamingue avec sa mère et sa tante.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Rébecca Perron, du groupe Facebook Entraide Ukraine Abitibi-Témiscamingue, multiplie les démarches avec sa mère et sa tante pour accueillir des réfugiés dans la région. Elle assure que ces rassemblements font du bien aux Ukrainiens comme son amie Violetta qu’elle souhaite accueillir à Rouyn-Noranda.

« Quand elle était pour traverser la frontière, quand elle vivait tout ça, qu’il y avait les bombardements et tout, elle ça lui faisait du bien de voir le monde au Canada ici. C’est ça qui l’aidait à tenir qu’elle me disait. Elle regardait les vidéos qu’elle pouvait trouver sur les réseaux sociaux, des personnes au Canada qui marchaient. Juste de savoir que ça lui faisait du bien, et que ça l’aidait à tenir, ça nous faisait du bien à nous aussi. Là, je vois tout ça et je pense à elle, ça me fait plaisir de voir que les gens ont à cœur le peuple ukrainien », confie-t-elle.

Une femme joue au violent à l'extérieur

Johanne Bergeron, professeur de violon au Centre musical en sol mineur, a interprété l’hymne national ukrainien.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Le rassemblement s’est terminé avec l’interprétation de l’hymne national ukrainien par Johanne Bergeron, professeure de violon au Centre musical en sol mineur de Rouyn-Noranda.

« J’ai été approchée par Johanne Alarie et Jim Slobodian pour venir jouer l’hymne national. J’ai accepté parce que c’est triste ce qui se passe là-bas. C’est épouvantable. Et si on peut faire une petite différence, tant mieux », souligne-t-elle.



Reference-ici.radio-canada.ca

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