COVID-19 : les hospitalisations sont en déclin, mais restent élevées en Alberta



La semaine dernière, Jason Kenney a dit que sa décision d’assouplir ou non les restrictions ne serait basée sur aucun chiffre spécifique, mais plutôt sur des tendances générales, en particulier dans le réseau de la santé.

Il a avancé que l’Alberta avait probablement atteint le pic des hospitalisations de la cinquième vague.

Depuis le 1er février, le nombre total de personnes hospitalisées avec la COVID-19 en Alberta est passé de 1673 à 1542.

Cela reste bien au-dessus du nombre d’hospitalisations lors des vagues précédentes, qui n’a jamais dépassé 1129.

Le nombre d’hospitalisations aux soins intensifs n’a cependant pas atteint les sommets connus avec le variant delta, à l’automne dernier.

Nous sommes maintenant juste légèrement au-dessus de notre capacité prépandémique dans les unités de soins intensifs. Cela est encourageant, a mentionné Jason Kenney le 1er février.

Le nombre de patients atteints de la COVID-19 aux soins intensifs a cependant légèrement augmenté depuis ce temps pour atteindre 118.

Atteints de la COVID-19, mais hospitalisés pour autre chose

Par ailleurs, tous les patients déclarés positifs ne sont pas nécessairement gravement touchés par la COVID-19.

Un peu plus du tiers de ceux qui ont été admis à l’hôpital dans une unité autre que celle des soins intensifs au cours de la dernière semaine ont été hospitalisés pour une raison qui n’a rien à avoir avec le virus.

Il peut par exemple s’agir d’un patient admis pour un os fracturé qui a été déclaré positif à la COVID-19 pendant son séjour à l’hôpital.

Les experts en santé expliquent que même ces patients exigent des ressources supplémentaires, en raison des protocoles d’hygiène et d’isolement qui doivent être mis en place.

Le portrait est encore une fois différent aux soins intensifs.

Dans ces unités, la COVID-19 compte comme une raison principale ou secondaire de l’admission de 83,6 % des patients qui ont été déclarés positifs pour le virus.

Plusieurs experts en santé publique et maladies infectieuses doutent que la situation dans le réseau de la santé soit assez stable pour que l’Alberta se permette d’assouplir ses restrictions si vite.

Nos hôpitaux sont toujours surmenés. Nous avons des pénuries de personnel partout dans le réseau. Des opérations chirurgicales continuent d’être annulées , commente également le directeur de Friends of Medicare, Chris Gallaway.

L’organisme albertain qui milite pour un meilleur accès aux soins de santé publics estime que le gouvernement albertain prend des décisions qui sont davantage basées sur la politique que sur les données de santé publique.

La Saskatchewan et le Québec allègent leurs restrictions

Jason Kenney fait face à une pression croissante pour lever les restrictions sanitaires, depuis quelques semaines, de la part des manifestants amassés à la frontière ainsi que de ses propres députés.

Il a dit que le passeport vaccinal, aussi appelé programme d’exemption des restrictions, serait parmi les premières à disparaître.

La province voisine à l’est, elle, y mettra fin dès lundi. Le premier ministre saskatchewanais, Scott Moe, en a fait l’annonce mardi.

La Saskatchewan lèvera également l’obligation de porter le couvre-visage dans les espaces publics intérieurs en mars.

Le Québec, qui a également annoncé son plan d’allègement des restrictions mardi, est moins pressé.

Il commencera par abolir la limite au nombre de personnes qui peuvent s’asseoir à la même table au restaurant ou se rassembler dans une résidence privée à partir de samedi.

Les salles de sports et les spas, qui sont actuellement fermés, pourront ouvrir à 50 % de leur capacité d’accueil lundi. Les limites imposées aux commerces et restaurants seront peu à peu assouplies et abolies en février et mars.

Le passeport vaccinal et les obligations de porter le masque resteront cependant en place dans un avenir prévisible au Québec.



Reference-ici.radio-canada.ca

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