Cathédrale de Rimouski : une demande d’aide de 1,4 M$ a été déposée


Ce déblocage est rendu possible parce que les critères de financement pour la restauration d’édifices religieux ont été élargis récemment.

Ainsi, les églises construites avant 1976 et situées dans un site déclaré patrimonial, comme c’est le cas pour la cathédrale de Rimouski, peuvent faire l’objet d’une subvention auprès du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

Le fait que l’église du centre-ville, construite entre 1854 et 1859, ait obtenu la cote patrimoniale D, ce qui signifie intérêt moyen, ne constitue donc plus un frein pour recevoir l’aide de l’État.

Ça ne tient plus la route le classement, lance, soulagé, le président de la Fabrique, Jean-Paul Heppel.

Financer les travaux les plus urgents

La demande d’aide financière couvrirait 70 % des coûts de la première phase de travaux, soit les plus urgents qui sont estimés à deux millions de dollars. Il y a au moins la moitié qui va sur la toiture c’est sûr, mentionne M. Heppel.

À cela s’ajoutent le renforcement du clocher et de la façade, ce qui permettrait d’enlever la clôture métallique qui entoure le bâtiment et défigure le centre-ville de Rimouski depuis sept ans.

Une clôture est installée devant la cathédrale parce que cette dernière est mal en point.

Une clôture ceinture la cathédrale en raison des risques que des morceaux tombent sur les passants.

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Selon la Fabrique, la part du milieu, environ 600 000 $, ne devrait pas constituer un enjeu majeur.

La Fabrique pourra, dans le cadre d’un montage financier réaliste, et avec l’appui de l’Archevêché de Rimouski, assumer sa contribution de 30% des coûts de remise en état de la cathédrale, peut-on lire dans le communiqué de presse publié mardi par la Fabrique.

Une seconde phase de travaux est évaluée à 2,5 millions de dollars et fera l’objet d’une autre demande d’aide financière.

Le Conseil du patrimoine religieux n’a pas souhaité commenter ce dossier.

Changement de régime

Selon le président de la Fabrique Saint-Germain, nommé en décembre dernier par Mgr Denis Grondin, les chicanes qui enlisent le dossier depuis 2014 sont chose du passé… ou presque.

Jean-Paul Heppel mentionne que les marguilliers Jean-Charles Lechasseur et Nathalie Leblond, récemment déboutés en cour, ne se présentent plus aux réunions.

M. Lechasseur au micro devant l'église

L’ex-président de la Fabrique Saint-Germain, Jean-Charles Lechasseur, en point de presse devant une cinquantaine de personnes

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

Ils ont été invités à chaque assemblée, mais ils ne se sont pas présentés. On a [le] quorum [pour tenir les rencontres] alors on peut quand même fonctionner et c’est pour cela qu’on bouge.

Il dit que les citoyens sont nombreux à lui dire qu’ils sont soulagés de la tournure du dossier depuis sa nomination. Ce sont des affaires qui nous stimulent. Depuis décembre que je répète le mot positif et on dirait que ça fait boule de neige.

Toujours pas de projet concret pour la suite

Au-delà de l’exécution des travaux d’urgences, aucun projet concret pour l’avenir de la cathédrale n’est cependant sur la table, du moins, pour l’instant.

Elle demeurerait en partie un lieu de culte, mais ouvert pour d’autres activités, dit Jean-Paul Heppel.

Chose certaine, si l’église demeure sacralisée, la Ville de Rimouski n’a pas l’intention de délier les cordons de la bourse.

« On peut donner une aide logistique, mais pour moi il a toujours été clair que la Ville n’investirait pas dans un bâtiment religieux. »

— Une citation de  Guy Caron, maire de Rimouski

L’aide financière semble maintenant accessible, mais il demeure une part d’ombre sur ce que va devenir l’édifice construit entre 1854 et 1859.



Reference-ici.radio-canada.ca

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