La présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, a présenté jeudi son plan stratégique 2022-2026.
Le Québec aura besoin de 100 térawattheures (TWh) additionnels d’énergie si la province veut atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Pour y parvenir, Hydro-Québec va augmenter sa capacité de production de 5000 mégawatts (MW). Elle veut constituer un éventail de projets éoliens totalisant 3000 mégawatts d’ici 2026.
L’augmentation de la production d’énergie répondra notamment à l’électrification des transports, à la consommation énergétique des chaînes de blocs et aux projets d’exportation.
En entrevue à l’émission Info-Réveil vendredi matin, le vice-président Stratégie, Évolution et Développement chez Hydro-Québec, Mathieu Johnson, a affirmé que les besoins en énergie verte sont grandissants au Québec.
Il y a plusieurs besoins qui se dessinent à l’horizon. Il y a effectivement des projets d’exportation. Donc, ce sont des projets intéressants pour le Québec. On sait que l’électricité au Québec, elle est verte et elle permet de réduire les gaz à effet de serre. Il y a beaucoup de gens qui regardent en ce moment une conversion vers l’électricité. Ça peut être des industriels, des commerçants ou [des propriétaires de lieux] qui consomment à l’heure actuelle du mazout
, a-t-il expliqué.
Plus de la moitié des térawattheures d’énergie à développer seront attribués à la filière éolienne.
Certains souhaitent saisir cette occasion dans l’Est-du-Québec. Alain Thibault, le maire de Port-Cartier et préfet de la
MRC de Sept-Rivières, voit de manière positive l’annonce de ces développements de la part d’Hydro-Québec.Il espère que des mégawatts seront attribués au projet de parc éolien Apuiat. C’est payant [en retombées économiques] pour la Ville de Port-Cartier et la MRC. Et aussi, ce sont des énergies renouvelables
, souligne-t-il.
Le Bas-Saint-Laurent serait bien positionné pour accueillir de nouveaux projets
, selon le président de la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé.
« On a de l’avance par rapport à d’autres régions. Pourquoi ? Parce que les partenaires publics ont mis résolument l’épaule à la roue depuis plusieurs années. »
Il ajoute que les élus de la région ont la capacité d’accompagner des projets éoliens et de favoriser l’acceptabilité sociale.
Le plan stratégique d’Hydro-Québec offrirait également une plus grande prévisibilité aux entreprises qui œuvrent dans le créneau, notamment celles qui fabriquent des pièces d’éolienne. C’est ce qu’estime le maire de Sainte-Anne-des-Monts et président de la Régie intermunicipale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Simon Deschênes.
C’est majeur, 3000 mégawatts (MW). On parle de peut-être 15 parcs éoliens de 200 MW. Donc, tôt ou tard, ces entreprises-là vont se voir octroyer des contrats d’approvisionnement en fournitures et pièces composantes pour la construction de parcs éoliens. Ça assure une forme de prévisibilité pour notre filière éolienne au Québec
, explique-t-il.
Selon M. Deschênes, il s’agit d’un signal qui était attendu depuis plusieurs années.
Hydro-Québec doit évaluer les besoins avant de distribuer les 3000 mégawatts entre les différents projets éoliens du Québec.
La société d’État souhaite également lancer des projets de développement de 2000 MW dans ses centrales existantes d’ici 2035.
D’après les informations de Camille Lacroix
Reference-ici.radio-canada.ca