Take Five : Le coût de la guerre Par Reuters


© Reuters. FILE PHOTO – Les actions affichant des pertes sont affichées à l’entrée de la Bourse de New York (NYSE) à New York, à New York, États-Unis, le 24 février 2022. REUTERS / Caitlin Ochs

(Reuters) -L’invasion de l’Ukraine par la Russie a de vastes implications pour l’économie et les marchés financiers. La flambée du pétrole au-dessus de 100 dollars le baril pourrait exacerber l’inflation et nuire à la croissance économique. Mais n’attendez pas de pétrole supplémentaire de l’OPEP+ lors de sa réunion mercredi.

Le changement dans l’équation croissance-inflation est un dilemme pour les décideurs politiques, même si la Banque du Canada pourrait ne pas hésiter à proposer une hausse des taux d’intérêt.

Mais les événements pourraient aider l’homologue australien de la BoC à justifier sa position résolument accommodante, tandis que les chiffres de l’emploi américain et de l’inflation européenne fourniront du fourrage à la Fed et à la BCE avant leurs réunions de mars.

Voici votre semaine à venir sur les marchés de Kevin Buckland à Tokyo, Ira Iosebashvili à New York, Ahmad Ghaddar, Sujata Rao et Dhara Ranasinghe à Londres.

1/ PÉTROLE PLUS ÉLEVÉ MAIS PEUT-ÊTRE PAS DE L’OPEP

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a dépassé les 105 dollars le baril, et l’administration Biden affirme qu’elle travaille avec des alliés sur une libération combinée de pétrole supplémentaire à partir des réserves stratégiques mondiales de brut.

Alors, le groupe de producteurs OPEP+, réuni mercredi, va-t-il revoir sa stratégie d’augmentation des objectifs de production de 400 000 barils par jour et fournir du brut supplémentaire ? En fait, la production de l’OPEP+ a toujours été inférieure à l’objectif car certains membres sont aux prises avec des contraintes de capacité.

Avant l’attaque russe, le ministre nigérian du Pétrole a déclaré que les pourparlers américains avec l’Iran sur son programme nucléaire pourraient ouvrir la voie à une augmentation des exportations de pétrole iranien, ce qui signifie que des approvisionnements supplémentaires de l’OPEP+ pourraient ne pas être nécessaires. nL1N2UY0J1]

Pendant ce temps, certains acheteurs de pétrole russe disent avoir du mal à obtenir des garanties auprès des banques occidentales ou à trouver des navires pour transporter le pétrole de l’un des plus grands producteurs mondiaux.

2/SALAIRE PLUS ÉLEVÉ

Mars sera un mois très important pour la politique monétaire dans le monde, et le chiffre de vendredi sur la masse salariale non agricole aux États-Unis sera le dernier rapport de ce type que la Réserve fédérale verra avant sa réunion des 15 et 16 mars.

Avec une inflation à son plus haut niveau en 40 ans, cette réunion devrait décréter la première hausse des taux d’intérêt depuis fin 2018, a annoncé le président de la Fed, Jerome Powell. Mais les données sur l’emploi pourraient colorer les perspectives de la politique de la Fed à court terme.

Les enquêtes de Reuters prédisent que 381 000 emplois ont été créés en février, tandis que les revenus moyens ont encore augmenté de 5,8 % en rythme annualisé. Des chiffres bien supérieurs à ce chiffre pourraient raviver les attentes d’une hausse des taux d’un demi-point de pourcentage, qui ont été réduites à mesure que la crise ukrainienne s’est aggravée, déclenchant de fortes chutes du marché boursier.

Les marchés anticipent actuellement plus de 150 points de hausse des taux d’intérêt d’ici février prochain.

3/INFLATION PLUS ÉLEVÉE

Un économiste a qualifié l’inflation de janvier de 5,1 % dans la zone euro de gifle pour la Banque centrale européenne. Un jour plus tard, la banque a semblé jeter l’éponge et admettre qu’une hausse des taux d’intérêt en 2022 était possible.

Avec la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine – la Russie et elle-même sont d’importants producteurs de céréales – il semble peu probable que l’inflation de 5,2 % prévue pour février et attendue mercredi soit le pic. L’inflation flash allemande, attendue un jour plus tôt, est également attendue à 5,1%.

Les coûts élevés du pétrole pourraient faire grimper l’inflation européenne à 5,7 % cette année, soit un point de pourcentage entier au-dessus du scénario sans conflit, Banque Allemande (DE 🙂 estimations. Mais le coup correspondant au PIB mettra la BCE dans une situation difficile.

4/TAUX D’INTÉRÊT PLUS ÉLEVÉS

Ukraine ou pas, certaines banques centrales ne peuvent retarder leur politique de resserrement. Mercredi, la Banque du Canada semble presque certaine de relever les taux d’intérêt de 25 points de base, marquant sa première hausse de taux en plus de trois ans.

Avec une inflation à son plus haut niveau en 30 ans, les marchés tablent sur un peu moins de six hausses de taux cette année.

Les économistes n’excluent pas un mouvement de 50 points de base en mars. L’inflation est bien au-dessus de la cible de 2 % de la Banque du Canada et se situe au-dessus de sa fourchette de contrôle de 1 à 3 % pendant 10 mois consécutifs. Notez le récent avertissement du sous-gouverneur Timothy Lane selon lequel la BdC serait « agile » et potentiellement « énergique » dans la lutte contre l’inflation.

5/ MAIS PAS ENCORE PLUS HAUT EN BAS

La crise ukrainienne pourrait donner à la Banque de réserve d’Australie, l’une des banques centrales les plus accommodantes au monde, des raisons supplémentaires de rester ferme.

Alors que le gouverneur Philip Lowe s’est disputé avec les marchés sur ce qu’il adviendra des taux cette année, la réunion de mardi de la RBA ne devrait pas modifier son taux record de 0,1 %.

Les traders estiment qu’un choc inflationniste forcera une hausse des taux d’ici le troisième trimestre. Bien que Lowe ait admis qu’une décision cette année est “plausible”, il continue de faire preuve de patience.

Et il peut souligner la décision récente de la Nouvelle-Zélande de renoncer à une augmentation de taux d’un demi-point en faveur d’un mouvement plus petit de 25 points de base.



Reference-www.investing.com

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