Colchester attend la fin de l’enquête publique avant de décider du sort de la GRC


La mairesse de Colchester, Christine Blair, dit qu’une décision serait prise d’ici la fin de l’année, à moins d’un imprévu, mais elle préfère ne pas en parler davantage tant que les travaux de la Commission sur les pertes massives sont toujours en cours.

Les responsables de Colchester ont fait une demande officielle au ministère provincial de la Justice pour une révision des services de la GRC le 16 avril 2020, soit deux jours avant la fusillade, qui a entraîné la mort de 22 personnes.

La municipalité était préoccupée depuis 2015 par le manque de remplacement pour les agents en congé.

Un rapport sur les services de police en Nouvelle-Écosse réalisé par un consultant pour la Commission d’enquête sur les pertes massives appuie les préoccupations de la municipalité. Il recommande non seulement d’augmenter de six le nombre d’agents de la Gendarmerie royale du Canada à Colchester, mais également de créer une unité de relève en Nouvelle-Écosse pour faire face aux postes vacants à court et à long terme.

L’unité de relève serait composée de six postes à temps plein. La moitié serait à Bible Hill et l’autre moitié serait à Bridgewater ou New Minas. Mais en se basant sur le nombre d’appels et d’incidents, le rapport n’a pas recommandé un détachement complet à Tatamagouche, le village du comté de Colchester est présentement desservi par des agents de Bible Hill.

Plus de service, plus d’argent

La division néo-écossaise de l’Association des anciens combattants de la GRC, qui défend les policiers en fonction et les retraités, s’est offusquée des critiques des conseillers du comté de Colchester au sujet de la visibilité de la police.

Steve Graham a analysé les budgets et a constaté que les résidents de Truro paient environ 500 $ chacun pour une force municipale et que les habitants du comté de Colchester paient 136 $ pour les services de la GRC.

Ils ont un agent pour environ 1 300 habitants, la ville de Truro a un agent pour environ 350 habitants. Pour plus de service, il faut débourser plus, dit-il.

Écusson du service policier de Truro sur l'épaule d'un policier.

Écusson du service policier de Truro, en Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada / CBC/Robert Short

Il ajoute que la municipalité a toujours eu le pouvoir d’améliorer le service et aurait pu approcher la province ou la Gendarmerie royale du Canada pour le faire.

Si vous voulez plus de ressources policières dans votre communauté, il y a un processus. Tout ce que la municipalité a à faire est d’aviser la province qu’elle veut ajouter à l’établissement des services de police. C’est donc vraiment entre les mains du conseil municipal de Colchester.

Colchester a dépensé 5 millions $ pour son service de la Gendarmerie royale du Canada en 2020-2021. La municipalité envisage une augmentation de 23,7 % sur six ans pour couvrir les augmentations de salaire rétroactives des agents de la GRC.

Colchester paie près d’un million de moins que Truro pour assurer trois fois la population et 100 fois la zone géographique à couvrir, donc s’ils veulent plus de services de police, ils pourraient investir plus d’argent, conclut Steve Graham.

À court d’officiers

Lors de son témoignage aux audiences publiques de la Commission des pertes massives, l’agent Stuart Beselt, qui travaille à Bible Hill, a dit qu’il n’était pas rare de parcourir 1 000 kilomètres pour couvrir des appels dans le comté de Colchester.

Le policier, qui a été parmi les premiers arrivés à Portapique, a expliqué en comparaison que lorsqu’il était en poste à Moose Jaw, en Saskatchewan, couvrir 100 kilomètres pendant un quart de travail était beaucoup.

Le comté voisin de Cumberland a également commencé un examen de son service de la Gendarmerie royale du Canada à la fin du mois de mars. Il envisage aussi d’autres options, telles que l’utilisation de la force de police de la ville d’Amherst.

Avec les informations de Pam Berman de CBC



Reference-ici.radio-canada.ca

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