Un convoi de Québec sommé de quitter l’Assemblée nationale | Nouvelles de Radio-Canada


De gros camions et des voitures ont été vus en train de klaxonner et de s’éloigner de l’Assemblée nationale après que la police de Québec leur ait ordonné de quitter la zone avant 17 heures dimanche.

Plus tôt dans la matinée, la police a dit aux personnes stationnées devant l’Assemblée nationale du Québec que si elles ne bougeaient pas, elles s’exposaient à des amendes et au remorquage. Au moins deux douzaines de camions lourds étaient toujours là dimanche après-midi, alors que la manifestation dans la capitale provinciale entrait dans sa quatrième journée.

Les manifestants, dont beaucoup portaient des pancartes ou agitaient des drapeaux, ont commencé à se rassembler dans la matinée. La plupart avaient quitté la zone à 17h30.

La nuit précédente, les conducteurs avaient klaxonné jusqu’à 22 heures, lorsque la police leur a ordonné de s’arrêter.

“La façon dont ce week-end s’est déroulé est magnifique. Unique. Le Québec s’est levé”, a déclaré dimanche Bernard Gauthier, un organisateur de la manifestation, s’adressant à la foule.

Le dernier camion quitte le secteur près de l’Assemblée nationale du Québec dimanche soir. (Sarah Leavitt)

“On nous a demandé de manifester pacifiquement, c’est ce que nous avons fait.”

Lui et d’autres organisateurs ont parlé dans un microphone depuis une scène de fortune alors que la police regardait tranquillement, portant des gilets et des masques jaunes réfléchissants tout en gardant la garde devant l’Assemblée nationale.

La foule a applaudi et scandé “liberté” (liberté) tandis que les klaxons retentissaient et que la musique retentissait des haut-parleurs.

Les leaders de la contestation à Québec, Keven Bilodeau et Bernard Gauthier, à droite, s’adressent à la foule dimanche près de l’Assemblée nationale. (Radio Canada)

Gauthier a déclaré qu’ils prévoyaient de revenir bientôt pour une autre manifestation dans la ville.

La manifestation de dimanche était plus petite que la manifestation de samedi, qui s’étendait sur environ un kilomètre de long à son apogée, mais le maire Bruno Marchand a déclaré qu’elle avait été pacifique jusqu’à présent.

“Tant que ça se passe comme ça, il n’y a pas de problème”, a-t-il déclaré aux journalistes dans l’après-midi alors qu’il assistait au populaire Carnaval de Québec, un événement annuel qui consiste à bloquer plusieurs rues à la circulation des véhicules.

Donna Willett, propriétaire d’une entreprise de la ville, n’était pas contente.

Elle possède une épicerie et un autre commerce sur la rue Saint-Jean et habite près de l’Assemblée nationale. Elle dit avoir été considérablement retardée par les embouteillages samedi.

“J’ai dû aller faire des courses, la police ne m’a même pas laissé descendre la rue Saint-Jean. J’ai été coincée dans les embouteillages pendant trois heures pour me rendre à mon stationnement”, a-t-elle dit, qualifiant le bruit incessant d'”irrespectueux”.

Semblable à la manifestation à Ottawa qui a commencé le week-end dernier, des convois de camions et d’autres véhicules sont entrés dans la ville de Québec jeudi soir avec des klaxons et des feux clignotants.

Les gens se sont également rassemblés à pied près de l’Assemblée nationale, agitant des drapeaux et brandissant des pancartes appelant à la fin des mandats de masque et autres restrictions sanitaires visant à limiter la propagation du COVID-19.

La police émet des contraventions et procède à 1 arrestation

Le SPVQ a émis des avertissements dimanche matin aux camions stationnés sur le boulevard René-Lévesque, disant que les véhicules seront remorqués s’ils ne sont pas déplacés.

Le service de police a déclaré que les agents avaient remis 15 contraventions pour des infractions au Code de la sécurité routière et 17 contraventions de stationnement pendant la nuit. On ne sait pas combien de ces billets sont liés à la manifestation.

Les manifestants, dont certaines familles avec enfants, applaudissent et agitent des pancartes appelant à la fin des passeports vaccinaux et d’autres restrictions de santé publique liées au COVID-19. (Justin Hayward/CBC)

Vers 20 heures samedi, des agents ont arrêté un homme de 31 ans pour avoir bloqué la circulation avec son véhicule, qui a ensuite été remorqué pour dégager la voie.

Le SPVQ a distribué plus de 50 contraventions lors de petites manifestations jeudi et vendredi soir, principalement pour des infractions à la sécurité routière.

Le premier ministre du Québec, François Legault, “n’aura plus le choix de reculer”, a déclaré dimanche Keven Bilodeau, un organisateur de la manifestation.

Le Québec réduit les restrictions

Le Dr Luc Boileau, directeur par intérim de la Santé publique du Québec, a déclaré plus tôt dans la semaine que l’assouplissement des restrictions de santé publique pourrait entraîner “plus de contagion, avec le risque notamment de voir plus d’hospitalisations”.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement provincial va de l’avant avec son plan de réduction des mesures.

À partir de lundi, les salles de spectacle et les cinémas peuvent ouvrir à 50% de leur capacité, jusqu’à un maximum de 500 personnes.

Les lieux de culte peuvent également ouvrir jusqu’à 50%, avec un maximum de 250 personnes, tandis que jusqu’à 50 personnes peuvent désormais assister aux funérailles.

La semaine prochaine, les gymnases et les spas seront autorisés à ouvrir à moitié capacité. Les gymnases et autres centres de fitness sont fermés dans la province depuis fin décembre, date à laquelle ils ont été fermés afin de limiter la propagation de la variante Omicron du coronavirus.




Reference-www.cbc.ca

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