Sondage : la pandémie éloigne les Canadiens et fait ressortir le pire chez eux | La COVID-19 en Atlantique



Le sondage mené en ligne compte comme répondants un échantillon aléatoire représentatif de 2550 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Il a eu lieu du 1er au 4 mars 2022. À des fins de comparaison, la marge d’erreur d’un échantillon de cette taille serait de plus ou moins 2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

L’Institut Angus Reid a demandé aux répondants d’évaluer les changements survenus durant ces deux années, explique la présidente de l’entreprise, Shachi Kurl. La majorité des répondants a une perception négative de ces changements.

Il y a toutefois aussi certaines perceptions positives. Par exemple, 70 % des répondants disent être reconnaissants de vivre au Canada pendant la pandémie.

Les Canadiens ont aussi réévalué leurs priorités durant la pandémie, selon le sondage. Un peu plus de 80 % des répondants disent qu’elle les a amenés à réfléchir à ce qui importe le plus dans leur vie. Près de la moitié des répondants disent qu’ils ont fait des changements positifs dans leurs habitudes de vie.

En répondant à certaines questions, les Canadiens expriment une perception plutôt négative de leur quotidien. Environ 41 % des répondants disent que la qualité de vie en général s’est détériorée depuis le début de la pandémie alors que 23 % estiment qu’elle s’est améliorée.

Près de la moitié des répondants (47 %) estiment que l’impact des deux dernières années est plus négatif que positif, dont une personne sur dix qui estime avoir vécu les pires années de sa vie.

Dans l’ensemble du pays, environ 60 % des répondants en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan et près des deux tiers en Ontario jugent que la pandémie a considérablement ou gravement perturbé leur vie.

Déclin de la santé physique et mentale

Plus de la moitié des répondants estiment que leur état de santé physique et mental s’est détérioré.

Plus de la moitié des répondants disent avoir eu un rendez-vous médical reporté. Un quart des répondants font état d’un report d’une opération chirurgicale ou d’une autre procédure médicale importante.

Quant à la contagion, 54 % des répondants comptent un ami proche ou un membre de leur famille respective qui a contracté la COVID-19. Dans le cas d’un tiers des répondants, il s’agissait d’un membre de leur famille immédiate. Un répondant sur cinq a soi-même contracté cette maladie.

Jusqu’à 70 % des répondants croient que le Canada aurait autant de difficultés que durant la pandémie de COVID-19 si une autre maladie infectieuse devait sévir dans le monde entier.

Quant à la situation financière de leur ménage, 37 % des répondants jugent qu’elle s’est détériorée, contre 30 % qui disent qu’elle s’est améliorée.

Les relations familiales et amicales ont aussi subi un coup dur : 39 % des répondants disent qu’elles se sont détériorées, contre 14 % qui disent le contraire.

Sept répondants sur dix déclarent qu’ils ont dû reporter des projets de voyage à un moment donné durant les deux dernières années.

Plus d’éloignement que de rapprochement

Quatre répondants sur cinq estiment que la pandémie a causé un éloignement des gens. Environ la même proportion de répondants juge que la pandémie a fait ressortir le pire chez les gens.

Un peu plus de 60 % des répondants jugent que la compassion des Canadiens s’est affaiblie.

Shachi Kurl affirme que les résultats du sondage révèlent des différences marquées dans les attitudes des Canadiens durant ces deux années. Au début de la pandémie, dit-elle, les gens avaient un fort sentiment d’agir pour une cause commune et ils approuvaient les mesures qu’on leur imposait.

Aujourd’hui, poursuit Mme Kurl, la majorité des répondants juge que la pandémie a éloigné les gens et qu’elle a fait ressortir le pire. Selon elle, il s’agit d’une détérioration de la cohésion sociale.

D’après un reportage de Mark Gollom, de CBC



Reference-ici.radio-canada.ca

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