Retour progressif à une vie plus normale, mais pas au travail


Il y a deux ans, on croyait que le télétravail n’était pas possible, ironise Paméla Bérubé, présidente de PB Dimension RH, une firme spécialisée en gestion des ressources humaines à Rivière-du-Loup. Aujourd’hui, il est monnaie courante de le voir apparaître comme un argument de recrutement.

C’est primordial pour les entreprises, souligne la spécialiste, d’être ouvertes à proposer une formule hybride qui permettrait aux employés de choisir des journées fixes en présentiel et de faire le reste en télétravail.

Portrait de Paméla Bérubé.

Selon Paméla Bérubé, présidente de PB Dimension RH, il est important pour les entreprises de se repositionner sur la présence physique ou virtuelle au bureau et de proposer une formule hybride à leurs employés (archives).

Photo : PB Dimension RH

Dans les bureaux des édifices gouvernementaux, c’est d’ailleurs ce qui va se mettre en place. Dès le mois d’avril, Québec proposera une formule hybride à ses travailleurs à raison de deux journées obligatoires en présentiel par semaine.

À Tourisme Bas-Saint-Laurent, les employés ont pris le pli. On a mis en place une politique, à la demande des employés, avant la pandémie, met en contexte Pierre Lévesque, le directeur général du groupe. Toute l’année, les employés peuvent être en télétravail jusqu’à deux jours par semaine.

« On a donné des formations à toute l’équipe, on est maintenant 100 % en ligne, tous nos documents sont archivés dans des nuages et on est capables de travailler de partout. »

— Une citation de  Pierre Lévesque, directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent

Le chef d’entreprise reconnaît que le télétravail a simplifié plusieurs étapes de la journée. On a fait un webinaire ce midi où l’on pouvait parler directement à une cinquantaine d’entreprises du secteur, sans que personne ne se déplace, précise-t-il, par contre, on a hâte de faire des rencontres en présentiel.

Pierre Lévesque est directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent.

Pierre Lévesque a mis en place une formule hybride au sein de son entreprise, à la demande de ses employés (archives).

Photo : Tourisme-Bas-Saint-Laurent

Répondre à de nouvelles exigences des employés

Dans les professions où le télétravail n’est pas envisageable, dans les commerces de détail par exemple, les employeurs ne seront pas en reste. Paméla Bérubé estime qu’ils devront, eux aussi, faire preuve de flexibilité et d’innovation.

Souvent, ça va être sur la rotation d’horaire, la conciliation travail-famille, parce que ça va être de plus en plus demandé par de la main-d’œuvre, explique-t-elle.

« Avec la pandémie, les besoins ont changé. On parle de la période de la grande démission. »

— Une citation de  Paméla Bérubé, présidente de PB Dimension RH

Dans le contexte de la rareté de main-d’œuvre, il est urgent de mettre en place des dispositions pour être suffisamment attractif. Il faut aller à la source et demander leurs réels besoins, conseille la spécialiste en ressources humaines.

Prudence avec le déconfinement du portefeuille

Essence, restaurant, vêtements… De nombreuses lignes de dépenses s’étaient quasiment volatilisées de notre compte de dépenses. Après plusieurs mois de privation, il ne faut surtout pas entrer dans une spirale de surconsommation, avertit Elaine Guilbault, directrice générale de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de la Péninsule.

D’autant plus que la fin du télétravail obligatoire coïncide avec plusieurs autres assouplissements dans les milieux sportifs, récréatifs et culturels.

À compter du 28 février

  • Les tournois et les compétitions sportives pourront recommencer à avoir lieu;
  • Le télétravail ne sera plus obligatoire, mais seulement recommandé par la santé publique;
  • Les lieux de culte et les salles de spectacle pourront rouvrir à 100 % de leur capacité à l’exception du Centre Bell et du Centre Vidéotron;
  • Réouverture des bars et des casinos à 50 % de leur capacité d’accueil, mais sans danse ni karaoké.
  • Les restaurants et les bars devront fermer à 1 h, et le dernier service sera offert à minuit.

À compter du 14 mars

  • Retour de la danse et du karaoké dans les bars et les casinos.
  • Les restaurants, les bars et les grandes salles – comme le Centre Bell – vont pouvoir rouvrir à 100 % de leur capacité d’accueil.

La phase de déconfinement doit s’accompagner d’une restructuration de notre budget. Quand on a commencé le télétravail, l’essence n’était pas aussi dispendieuse et les crédits d’impôt qu’on a connus en télétravail ne seront peut-être plus là , cite en exemple Elaine Guibault. Le retour à la normale s’accompagnera d’une hausse de nos dépenses entre 50 et 100 $ par semaine.

Avec les informations de Kim Bergeron, Laurie Dufresne, Shanelle Guérin et Denis Leduc



Reference-ici.radio-canada.ca

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