Mélodie Daoust à la tête du programme féminin du Collège Bourget


Une deuxième médaille d’or olympique plus tard, Daoust n’est plus sous contrat avec TVA Sports ni avec les Carabins. Elle s’attaque à un nouveau défi, celui de diriger les toutes nouvelles équipes féminines du Collège Bourget à Rigaud, à l’ouest de Montréal.

L’institution privée, qui compte déjà de nombreux programmes sportifs, offrira l’un des premiers programmes de style Prep school dans la province. 

Les athlètes inscrits dans ce type d’écoles préparatoires peuvent généralement accéder directement aux équipes universitaires, canadiennes ou américaines, sans devoir passer le Cégep. 

Mélodie Daoust est enchantée par ce nouveau défi. 

Ce que je veux le plus accomplir, c’est de donner la possibilité à des jeunes joueuses de se développer ici au Québec, explique Daoust. Je crois que je peux avoir un impact sur leur carrière sportive, mais aussi sur leur personne, leur personnalité. De pouvoir les épauler dans leur choix de vie, c’est quelque chose qui m’attire beaucoup.

Je carbure aux nouveaux projets et je pense qu’on va faire un bon duo Hanna et moi. J’espère qu’on va diriger le programme pour très longtemps.

Hanna, c’est Hanna Bunton, joueuse de hockey pendant quatre ans à l’Université Cornell aux États-Unis et aussi conjointe de Mélodie Daoust depuis quelques mois. 

À l’instar du couple canado-américain formé par Caroline Ouellette de Julie Chu, à la tête de l’équipe de l’Université Concordia, le couple québéco-ontarien partage des visions très semblables du hockey. 

Deux femmes et un homme derrière une table et devant un fond blanc avant une conférence de presse

Hanna Bunton et Mélodie Daoust

Photo : Radio-Canada / Antoine Deshaies

Ce sera vraiment agréable parce qu’on voit les choses de la même façon et on partage la même philosophie pour le développement du hockey féminin, explique Bunton. On se complète bien. Nous sommes passés par des chemins différents, moi par les États-Unis et elle par l’Université McGill, donc nos joueuses profiteront de nos expériences variées.

On a une approche semblable basée sur le plaisir et quand tu fais ce que tu aimes, ça rend les gens heureux, ajoute Mélodie Daoust. On veut que les jeunes joueuses travaillent fort, mais aussi qu’elles aient du plaisir. On a vu cette recette avec l’équipe canadienne cette année et c’est l’atmosphère dans laquelle on veut travailler à Bourget.

Aucune nouvelle de la ligue professionnelle féminine

L’attaquante de 30 ans devra forcément mettre sa carrière de joueuse en veilleuse, même si elle insiste sur le fait qu’elle n’accroche pas ses patins pour autant. 

Elle profitera des prochains mois pour poursuivre sa réadaptation à la suite de sa blessure à l’épaule qui a bouleversé son tournoi olympique. Elle doit aussi passer sous le bistouri pour redresser un doigt crochu par toutes ses années de hockey. 

De toute façon, la mise sur pied d’une ligue professionnelle la saison prochaine est loin d’être confirmée. En fait, Daoust ne semble pas très optimiste. 

Une hockeyeuse se penche, le dos collée sur la bande.

Mélodie Daoust

Photo : Reuters / David W Cerny

C’est tellement incertain le hockey féminin, on n’a aucune nouvelle pour la ligue professionnelle, on est dans l’attente depuis trois ans, explique Daoust. Dans les dernières années, on a eu trois tournois seulement par année. On va voir si c’est faisable d’y participer tout en faisant mon travail d’entraîneuse. Si je peux combiner travail, famille et vie d’athlète, je vais le faire. 

À défaut de jouer au hockey professionnel, Mélodie Daoust fait d’une pierre deux coups en participant à la mise sur pied du nouveau programme à Bourget. Elle demeure dans le hockey, tout en priorisant sa famille. 

La dernière année, au cours de laquelle elle a passé de longs mois à Calgary, loin de son fils de trois ans et demi, a été très difficile. Elle préfère ne pas se projeter tout de suite aux Jeux olympiques de 2026. 

J’avais dit en 2018 que je prenais les années une à la fois et ça m’a mené aux jeux de 2022, confie-t-elle, sourire en coin. J’ai encore  la même mentalité. Ma priorité va être mon garçon, la famille va passer en premier.

Mélodie Daoust veut donc vivre le moment présent à la maison et à Rigaud … avant de penser à Milan et Cortina d’Ampezzo. 



Reference-ici.radio-canada.ca

Leave a Comment