Le retour de Brian Jean à l’Assemblée législative albertaine


Brian Jean n’a pas encore été assermenté, mais il a assisté au début de la session législative d’après-midi depuis la galerie réservée au public.

Le président de l’Assemblée législative Nathan Cooper l’a présenté aux autres députés qui l’ont applaudi. Une demi-douzaine de députés lui ont même donné une ovation debout, dont Leela Aheer, Dave Hanson, Richard Gotfried, Peter Singh, Tany Yao, Jason Stephan et Peter Guthrie.

Le premier ministre Jason Kenney ainsi que plusieurs de ses ministres les plus importants étaient absents.

Quelques instants plus tard, Brian Jean s’est adressé aux médias pour encourager le plus d’Albertains possible à devenir membres du Parti conservateur uni d’ici la date butoir de ce samedi et à s’inscrire pour détrôner Jason Kenney lors de son vote de confiance prévu le 9 avril, à Red Deer.

Jason Kenney et Brian Jean.

Brian Jean (à gauche) a perdu contre Jason Kenney (à droite) la course à la direction du Parti conservateur uni en 2017.

Photo : La Presse canadienne / Jason Franson

Je crois que je donne espoir aux membres du Parti conservateur uni. Ils voient le changement, le renouvellement que nous vivons en ce moment, a affirmé Brian Jean, qui ne se cache pas de vouloir remplacer Jason Kenney comme chef et premier ministre.

Brian Jean a affirmé avoir rencontré beaucoup de députés depuis son élection, mardi soir. Toutefois, il affirme n’avoir rien entendu de Jason Kenney. Il [m’a félicité] sur Twitter, mais je ne lui ai pas parlé depuis des années, a-t-il lâché.

Des ministres refusent de se prononcer sur Brian Jean

Plusieurs ministres ont refusé de se prononcer sur l’arrivée de Brian Jean au sein du caucus conservateur uni. Le malaise était palpable chez certains lorsque la question leur a été posée.

Ron Orr a affirmé qu’il se devait d’être impartial en tant que ministre de la Culture.

« Lorsqu’on occupe un rôle gouvernemental, je crois que c’est important d’être non partisan et de ne pas mélanger la politique interne et mes responsabilités gouvernementales. »

— Une citation de  Ron Orr, ministre de la Culture et de la Condition féminine

Sa collègue aux Transports, Rajan Sawhney, a quant à elle donné son appui à son chef, mais a réitéré le même message, l’air un peu mal à l’aise.

J’appuie notre premier ministre. Je n’ai pas eu le temps de penser à M. Jean et son arrivée au caucus et au gouvernement, mais nous pourrons en reparler lorsque j’y aurai pensé. Évidemment, je suis une ministre. Le premier ministre Jason Kenney est le chef de notre parti et il a mon appui, affirme-t-elle.

Rebecca Schultz, ministre des Services à l’enfance, a quant à elle affirmé qu’elle se rendrait au vote de confiance le 9 avril à Red Deer. Elle dit qu’en tant que ministre, elle appuie le premier ministre.

Notre parti s’est engagé à écouter sa base militante. Le 9 avril sera dédié à cela. [Le vote de confiance de Jason Kenney] n’est pas une décision qui m’appartient, elle appartient aux membres de notre parti, ajoute-t-elle.

Une épine dans le pied de Jason Kenney

Brian Jean sera une épine dans le pied de Jason Kenney pour longtemps, même au-delà d’un vote de confiance victorieux pour le chef conservateur uni, selon la professeure de sciences politiques à l’Université de Calgary Lisa Young.

Nous savons qu’au moins une douzaine de députés sont mécontents de son leadership et maintenant ils ont un leader en Brian Jean. Que vont-ils faire? Vont-ils accepter les résultats de ce vote de confiance? Je crois que ce n’est pas inconcevable que Brian Jean forme un nouveau Parti Wildrose avec un groupe de députés conservateurs unis, croit Lisa Young.

Brian Jean est une menace constante pour Jason Kenney, conclut-elle.



Reference-ici.radio-canada.ca

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