La superficie totale des terres visées est deux fois la taille de Toronto, trois fois la taille de Montréal ou douze fois la taille de Vancouver.
Il y a notamment des caribous des bois, qui sont une espèce menacée, et plus de 300 espèces d’oiseaux dans ce secteur. Il contient aussi des milieux humides et des cours d’eau.
Les gouvernements de l’Ontario et du Canada appuient ce projet, fournissant 2,2 et 17 millions de dollars en financement respectivement.
une occasion rare de mener des efforts de conservation au sein d’un vaste territoire privé
.
La présidente de l’organisme, Catherine Grenier, précise qu’il s’agit d’un projet modèle en matière de conservation moderne
.
Il s’agit d’une autre étape importante dans le parcours de notre gouvernement en vue de conserver 25 % des terres et des océans du Canada d’ici 2025
, ajoute le ministre fédéral de l’Environnement et du réchauffement climatique, Steven Guilbeault.
Il explique que les terres privées sont aussi importantes que les parcs nationaux et provinciaux quand on pense à la protection de la nature.
L’industrie locale appuie le projet
La compagnie Domtar, qui vend les terres à prix réduit, a déjà transféré les 800 premiers kilomètres carrés à protéger à
CNC.Les 650 kilomètres restants suivront dans le cadre de la deuxième phase du projet qui débutera cet été. L’organisme doit toujours récolter 13 millions de dollars en fonds pour compléter l’achat de ces terres.
Le premier vice-président de Domtar, Rob Melton, indique que nous n’y avons pas exploité de ressources en plus d’une décennie.
« Cette occasion de participer au projet de CNC était d’une grande importance à Domtar puisqu’on préfère contribuer à la conservation de ces terres que de poursuivre l’exploitation. »
D’après les données du
CNC, les forêts de ces terres absorbent l’équivalent des émissions moyennes de 3 millions de voitures en carbone par année. La forêt boréale canadienne renferme 10 % du carbone terrestre sur la planète.L’organisme participe à l’élaboration d’un projet de crédit de carbone, qui servira à financer le projet Terres boréales et d’autres comme lui.
La région de Hearst en tirera profit
CNC doit également approcher les Premières Nations environnantes, dont les territoires traditionnels du traité numéro 9 qui couvrent les terres protégées, afin de les impliquer dans le projet et élaborer un plan de gestion de propriété.
Une entente a déjà été conclue pour lancer une étude sur les caribous de la région en partenariat avec la Première Nation de Constance Lake, située à l’ouest de la Ville de Hearst.
Le conseiller de la communauté autochtone, Wayne Neegan, dit que Constance Lake souhaite approcher le projet de façon ouverte, responsable et holistique
.
Constance Lake cherche à préserver et à protéger les terres et les ressources pour en assurer une utilisation durable pour les générations actuelles et futures
, ajoute-t-il.
Le maire de Hearst, Roger Sigouin, a rencontré des responsables de l’organisme quelques mois avant le dévoilement du projet. Il est reconnaissant que
CNC souhaite aussi s’impliquer dans la région et développer l’économie locale.Il voulait oui conserver, mais aussi travailler avec les communautés et l’industrie forestière
, partage-t-il.
Il explique que quelques entreprises locales récoltent encore du bois sur les terres vendues et il espère que ces activités pourront se poursuivre avec l’approbation des nouveaux propriétaires.
L’organisme doit également discuter avec les communautés afin de déterminer si la pêche et la chasse seront toujours permises.
Reference-ici.radio-canada.ca