Le pétrole termine stable, après avoir oscillé avec les tensions en Ukraine


(New York) Les cours du pétrole ont oscillé mercredi, cherchant une direction après l’escalade des tensions dans la crise ukrainienne, pour terminer proche de l’équilibre.

Publié hier à 17h44

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril qui gagnait plus de 1,50 % en matinée, a conclu à l’équilibre, à 96,84 dollars comme la veille.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril a grappillé 0,20 % à 92,10 dollars après avoir pourtant enregistré une hausse de 1,63 % en séance.

Les tensions autour de la crise en Ukraine sont allées crescendo après la révélation d’une cyberattaque « massive » touchant des sites officiels, comme celui des Affaires étrangères, ou des banques.

Dans le même temps, un soldat ukrainien a été tué mercredi par un bombardement des séparatistes prorusses sur la ligne de front dans l’est de l’Ukraine, a annoncé l’armée.

L’Union européenne a convoqué en urgence un sommet des dirigeants des 27 pays de l’UE jeudi soir à Bruxelles.

La Russie a promis une riposte « forte » et « douloureuse » aux sanctions américaines annoncées par Washington après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes d’Ukraine.

« Il existe […] un risque que la Russie réplique aux sanctions en utilisant ses livraisons de son propre chef », avance Carsten Fritsch, de Commerzbank.

La Russie est l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole.

« La Russie a toujours été un fournisseur de pétrole fiable, même au plus fort de la guerre froide », relève les analystes des marchés des matières premières de JPMorgan dans une note mercredi.

« Mais si le marché commence à penser que les choses peuvent changer et que la Russie pourrait prendre des mesures de rétorsion en utilisant ses exportations d’énergie […]le prix du Brent pourrait atteindre 115 dollars le baril au deuxième trimestre de 2022 et 105 dollars au troisième », estiment-ils.

Le marché pétrolier était aussi « pris entre les inquiétudes concernant la perte de pétrole russe et les préoccupations concernant le retour du pétrole iranien sur le marché », indiquait Chris Low, économiste en chef pour FHN Financial.

Les négociations à Vienne ont atteint un stade « critique » et quelques questions « importantes » restent à régler, a révélé mercredi le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian.

La conclusion d’un accord pourrait ouvrir la porte à un éventuel retour des exportations de pétrole iranien.

Un pétrole supplémentaire en provenance d’Iran-dont la participation au marché est fortement réduite depuis 2018 et le rétablissement des sanctions économiques américaines par l’administration de Donald Trump-devrait soulager la situation de l’offre sur le marché pétrolier.

Mais selon Edward Moya de Oanda, « même si un accord sur le nucléaire iranien est conclu, il faudra des mois pour augmenter la production ».




Reference-www.lapresse.ca

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