Le GIEC publie un nouveau rapport alarmant


Le rapport, qui est le résultat de deux années de travail de 330 scientifiques du monde entier, couvre le globe. Mais il examine ce que l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre signifie spécifiquement pour le Canada.

Selon les conclusions, les impacts des changements climatiques sont plus précoces, plus nombreux, et vont également s’aggraver plus tôt que prévu.

Et alors que le réchauffement de la planète coûte déjà des milliards au Canada, il pourrait lui en coûter plus.

Les coûts des impacts du changement climatique augmentent au Canada depuis 1983, passant en moyenne d’environ 0,4 milliard de dollars à 1,9 milliard de dollars par an, peut-on lire dans un document d’information préparé à partir du rapport.

Les feux de forêt : une menace majeure pour le Canada

Les feux de forêt constituent une menace majeure pour le Canada, indique le document qui s’appuie sur des recherches menées par des organismes tels que Ressources naturelles Canada.

Il cite un rapport de 2016 qui conclut que les coûts annuels d’extinction des incendies pourraient atteindre 1 milliard de dollars par an. Le gouvernement fédéral a déjà signalé que ce coût a été atteint au cours de six des dix dernières années.

D’ici 2080, le rapport prévoit que les pertes forestières cumulées dues aux feux de forêt et à d’autres facteurs liés au changement climatique pourraient s’élever à 459 milliards de dollars.

Les chaînes d’approvisionnement pourraient être perturbées

Le rapport indique également que les conditions météorologiques extrêmes aggravées par le changement climatique perturberont les chaînes d’approvisionnement, les marchés, les finances et le commerce à l’échelle internationale, ce qui réduira la disponibilité des biens au Canada, augmentera leur prix et nuira aux marchés des exportations canadiennes.

Le porte-parole de Greenpeace Canada, Patrick Bonin, explique que l’économie des provinces côtières canadiennes pourrait notamment être perturbée en raison de l’augmentation du niveau de la mer.

Le document du Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat indique également que certaines parties du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Yukon, de l’Ontario et des Territoires du Nord-Ouest connaîtront une pénurie d’eau pendant la saison de croissance d’ici 2050.

Une photo du lac Capilano entre les montagnes, avec des fleurs en avant-plan.

Le lac Capilano, entre West et North Vancouver, est l’un des trois réservoirs d’eau potable de la région du Grand Vancouver.

Photo : Radio-Canada / Justine Beaulieu-Poudrier

Si les agriculteurs peuvent profiter d’une saison de croissance plus longue et de températures plus chaudes, ces avantages risquent d’être contrebalancés par un manque d’eau.

Avec les conséquences que cela peut avoir pour l’agriculture, entre autres, pour la qualité de l’eau et l’utilisation humaine et par la suite, au niveau de la sécurité alimentaire, prévient le porte-parole de Greenpeace Canada.

Il est encore possible d’éviter le pire

C’est un véritable signal d’alarme. Il donne froid dans le dos, mais c’est encore possible d’éviter le pire, indique Patrick Bonin.

Il craint toutefois que l’adaptation aux nombreux dérèglements climatiques auxquels fait face le Canada ne soit pas adéquate.

Il faudra renforcer les mesures d’adaptation que ce soit en lien avec l’augmentation des inondations, l’augmentation du niveau de la mer, les périodes de canicule extrêmes, voire meurtrières, mais également il faudra rapidement réduire les émissions de gaz à effet de serre.

C’est non seulement une responsabilité gouvernementale, mais aussi individuelle, poursuit-il.

Avec des informations de Dominique Lévesque et The Canadian Press



Reference-ici.radio-canada.ca

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