Le Cégep forme ses premiers techniciens en pharmacie à son campus d’Amos


Seulement 10 établissements collégiaux offrent ce nouveau programme au Québec. Si 14 personnes étaient inscrites à la première session à l’automne, cette première cohorte compte maintenant 11 étudiants. Dans moins de trois ans, ils pourront prêter main-forte aux pharmaciens autant en établissements de santé que dans les pharmacies communautaires.

Ça fait plus de 15 ans que l’Ordre des pharmaciens du Québec se penche sur ce nouveau programme. Actuellement, on a dans nos pharmacies le niveau Diplôme d’études professionnel avec nos assistants techniques en pharmacie et on a nos pharmaciens qui ont des doctorats en pharmacie. On a besoin de main-d’œuvre pour combler certaines tâches qui actuellement sont effectuées par les pharmaciens, mais qui peuvent très bien être déléguées à un personnel de soutien plus formé que nos assistants techniques en pharmacie, explique l’enseignante Chantal Charest, qui est aussi pharmacienne en milieu communautaire depuis plus de 25 ans.

Une femme avec un chandail beige.

Chantal Charest pose dans la future classe-laboratoire qui est aménagée par l’entrepreneur Bilemo Construction de La Motte.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

C’est donc là qu’entre en jeu la nouvelle technique en pharmacie. Durant leur formation, les étudiants abordent trois volets.

On veut que les techniciens en pharmacie aient des compétences au niveau de la gestion des ressources humaines, qu’ils puissent être aptes à superviser les tâches effectuées par les assistants techniques en pharmacie(ATP), donc qu’ils offrent un soutien à nos ATP en pharmacie, et aussi on veut qu’ils nous aident au niveau clinique avec le support auprès du patient, le suivi de la thérapie du patient, précise Chantal Charest.

De tous les horizons

Les 11 étudiants de la première cohorte proviennent tous d’horizons différents et de partout dans la région. Il y a même une étudiante de Saint-Jérôme. Pour sa part, Perle Dion-Tardif, de Preissac, effectue un retour aux études après avoir travaillé pendant cinq dans un autre domaine.

J’ai fait des recherches pour savoir ce que j’aimerais faire. Puis, la pharmacie est un domaine qui m’intéressait, et c’est là que j’ai vu qu’il se donnait un programme en technique de pharmacie à Amos qui convenait bien à mes besoins. Je trouve que c’est très très diversifié ce qu’on apprend, tant au niveau technique, pratique et au niveau clinique aussi. Je travaille dans une pharmacie actuellement, donc je suis capable de voir comment on va pouvoir appliquer ça dans notre travail au quotidien, fait-elle valoir.

Une jeune étudiante.

Perle Dion-Trudel effectue un retour aux études dans ce tout nouveau programme de technique en pharmacie.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Un laboratoire en construction

Pour le campus d’Amos, cette nouvelle technique est un ajout important, tant au niveau de sa clientèle étudiante que de la vie étudiante. Une résidence fraîchement rénovée située tout juste à côté du campus peut accueillir les étudiants de l’extérieur d’Amos. On investit aussi en ce moment plus de 800 000 $ dans l’aménagement d’une classe-laboratoire qui sera prête pour la rentrée à l’automne.

Il y a une partie pour la formation en hôpital, avec des hottes, des salles stériles et des salles blanches. Il y a également tout le processus du médicament qui est fait du côté communautaire. On retrouve donc la simulation d’une pharmacie communautaire et l’aspect hospitalier. On a aussi essayé d’aller chercher trois gros robots pharmaceutiques, qui se trouvent autant en milieux communautaires que hospitaliers, pour qu’ils puissent voir le plus possible ce qui se passe dans la réalité, précise Amélie Brouillard, directrice du campus d’Amos.

Une femme assise à son bureau.

Amélie Brouillard, directrice du campus d’Amos.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Une dizaine de techniciens seront ainsi formés chaque année.



Reference-ici.radio-canada.ca

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