La levée des restrictions risque d’aggraver la pénurie de personnel dans les écoles | La COVID-19 en Atlantique


Pour pallier le manque de main-d’œuvre, certains enseignants à la retraite ont choisi de prêter main-forte. C’est le cas de Monique Handfield, présidente de la Société des enseignants et enseignantes retraités francophones de la Capitale, qui fait de la suppléance deux jours par semaine.

Une femme en entrevue.

Monique Handfield, présidente de la Société des enseignants et enseignantes retraités francophones de la Capitale.

Photo : Radio-Canada

J’en ai certaines de mes collègues, comme moi, qui avaient dit : ”on va commencer à faire un peu moins de journées de suppléance”, mais, étant donné la demande, on a accepté de remplacer où le manque était vraiment criant, dit-elle. 

Le manque de suppléants dans les écoles existait avant la pandémie de COVID-19, mais celle-ci a accentué le problème. 

Les exigences d’isolement ont forcé des enseignants à remplacer des collègues, leur laissant moins de temps pour préparer leurs cours ou pour aider certains élèves.

La présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, Nathalie Brideau en visioconférence.

Nathalie Brideau, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick

Photo : Radio-Canada

Il y a des régions qui sont plus affectées par le manque de suppléants. Je peux parler par exemple de la région de Fredericton où il n’y a presque pas de suppléants francophones, affirme Nathalie Brideau, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick.

D’autres écoles ont dû se tourner vers les employés mis à la disposition par le ministère de l’Éducation pour trouver des suppléants.

On est allé chercher des gens qui travaillent aux districts scolaires, ainsi qu’au ministère de l’Éducation pour combler. Mais, on sait très bien que ce sont des mesures, comment dire, immédiates, mais à long terme, ça ne peut pas rester comme ça, dit Nathalie Brideau.

Le ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance Dominic Cardy, le 9 septembre 2021.

Dominic Cardy, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du N.-B.

Photo : Radio-Canada

Le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, reconnaît que cette situation ne peut durer. Il souhaite faciliter la reconnaissance de la formation des travailleurs diplômés venus de l’étranger.

On parle de recruter les jeunes enseignants des autres juridictions et adresser le problème que des fois, on a des enseignants, de la Belgique, de la France, ils arrivent ici, beaucoup d’expériences, on dit ‘oh non tu n’es pas préparé pour enseigner au Nouveau-Brunswick’, come on, c’est un peu fou ça!, lance le ministre.

Le ministre précise aussi que la profession d’enseignant est présentée et encouragée auprès des jeunes des écoles secondaires. Il ajoute que le ministère tient des discussions avec les universités pour évaluer des options de recrutement et les formations nécessaires pour préparer les jeunes enseignants à la réalité qu’ils vont vivre dans les classes ici au Nouveau-Brunswick.

Levée des mesures sanitaires dans les écoles

À compter du 14 mars, toutes les restrictions sanitaires seront levées dans les écoles du Nouveau-Brunswick. Les enfants et le personnel scolaire n’auront plus, entre autres, à porter le masque.

Le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, comprend que cette nouvelle peut en inquiéter quelques-uns, mais affirme que son ministère suit les recommandations de la santé publique.

Je partage les inquiétudes. J’étais assez sévère sur les questions de COVID pour plus de deux ans […] et de mon côté je vais continuer de porter mon masque pour un bout de temps, dit-il.

Il ajoute qu’il croit que plusieurs enseignants et élèves continueront de porter le masque et qu’il s’agit d’un choix personnel.

On ne va tolérer aucun commentaire négatif sur les membres de l’équipe professionnelle ou les étudiants qui vont continuer de porter les masques. Ça sera transféré d’une responsabilité légale à une décision personnelle, mais absolument, je suis sûr et certain qu’un grand nombre de gens vont continuer de porter le masque et ça, c’est leur choix, dit le ministre. 

« J’espère qu’on pourra dire au revoir à la maladie dans les mois qui viennent, mais le virus ne partage pas ses plans avec les êtres humains. »

— Une citation de  Dominic Cardy, ministre de l’Éducation du N.-B.

Les cas de COVID-19 explosent dans les écoles du Nouveau-Brunswick. La semaine dernière, près de 1000 cas ont été signalés en 24 heures, selon les données du ministère de l’Éducation.

Plusieurs craignent une recrudescence de cas dans les écoles au retour de la semaine de relâche, qui coïncide avec la levée des mesures sanitaires, le 14 mars.

Le ministre se dit inquiet, mais ajoute que si les experts et les épidémiologistes disent qu’il est temps de lever les mesures sanitaires, il est difficile pour lui de dire le contraire.

Absolumement, c’est une crainte, mais en même temps, pendant toute la pandémie, on a soutenu les recommandations de la santé publique, dit le ministre Dominic Cardy.

Avec des informations du Téléjournal Acadie et de Frédéric Cammarano



Reference-ici.radio-canada.ca

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