La GRC met ses menaces à exécution et distribue des contraventions à Coutts en Alberta


Une vingtaine d’agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) prenaient en note l’immatriculation des véhicules stationnés illégalement.

Une vidéo diffusée en direct dans les médias sociaux par une des personnes à la frontière, Brant Hansen, montrait des manifestants se tenant bras dessus bras dessous et en train de crier liberté pendant que les agents de la GRC leur disaient que personne n’allait aller en prison, mais qu’elle allait toutefois distribuer des contraventions aux propriétaires des véhicules laissés sur la route.

Des manifestants ont aussi demandé à qui la GRC rendait compte et d’autres priaient pour les agents.

Plus tôt dans la journée, le ton de la surintendante de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Alberta, Roberta McKale, était plus ferme. Elle réclamait que les manifestants cessent de camper sur la route 4, que ce soit à la hauteur de Milk River ou de Coutts, à la frontière canado-américaine.

Notre priorité est la sécurité des habitants de la communauté et celle des manifestants. Dans cette manifestation illégale, il y a des personnes sur la route et n’importe quel véhicule peut heurter un manifestant. Les manifestants marchent sur la route tout le temps du jour et de la nuit, a dit la surintendante de la GRC.

« Ils doivent partir, et c’est tout. »

— Une citation de  Roberta McKale, surintendante de la GRC en Alberta

La Gendarmerie royale du Canada demande aux manifestants de se rendre sur un terrain qui appartient à la province, près de la route 4, à quelques kilomètres au nord de leur campement, car ils pourront y manifester légalement.

Des mains tiennent une carte.

La GRC dit que le terrain offrira plus de sécurité.

Photo : Radio-Canada / Nassima Way

Nous ne bougerons pas!

De leur côté, les manifestants ont refusé l’offre. Ils rappellent qu’ils ne se déplaceront pas tant que toutes les restrictions ne seront pas annulées. La plupart craignent que Jason Kenney ne change d’avis.

Certains expliquent que, durant les six premiers mois de la pandémie, ils comprenaient la nécessité des restrictions. Ce qui a érodé la confiance de certains, c’est le renforcement des mesures en automne après l’ouverture complète de juillet.

Des personnes jouent sur une route.

Les manifestants disent ne pas avoir peur de recevoir des amendes.

Photo : Radio-Canada / Nassima Way

J’étais d’accord avec l’idée d’être prudent. Ce n’était pas une mauvaise décision, mais, maintenant, le gouvernement a étiré cela pendant un an et demi, dit Gerry Eagles, électricien à Valleyview, à 10 heures de route du lieu de la manifestation. Si son entreprise n’a pas été touchée par les obligations vaccinales, sa femme a perdu son emploi dans un centre de soins pour personnes âgées.

Les gens devraient pouvoir faire ce qu’ils veulent, quel que soit leur statut vaccinal, ajoute Gerry Eagles.

Deux blocages successifs

Mardi matin, les manifestants avaient rouvert la circulation vers la frontière après l’avoir fermée pour protester contre le plan en trois étapes de la levée des restrictions, annoncé la veille par le premier ministre albertain, Jason Kenney.

Mais, lorsque la Gendarmerie royale du Canada a indiqué que les manifestants recevraient des amendes s’ils ne se déplaçaient pas pour se rendre à l’endroit qui leur est proposé, ils ont refermé la route dans les deux sens.

Des hommes discutent.

Plusieurs camionneurs attendent la réouverture de la route vers la frontière, fermée par les manifestants.

Photo : Radio-Canada

Ces blocages ont arrêté la circulation d’une trentaine de camions qui transportent plus de 700 vaches vers l’Utah, aux États-Unis. Près d’une quinzaine ont pu passer la frontière entre les deux périodes de fermeture.

Par ailleurs, les autorités américaines ont finalement décidé de fermer l’accès au poste frontalier situé de leur côté, dans le village de Sweetgrass, au Montana.



Reference-ici.radio-canada.ca

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