Edmonton songe à augmenter son budget de déneigement pour répondre aux critiques



Selon ce rapport, l’insuffisance du budget et le manque de personnel sont à l’origine des dysfonctionnements observés lors des précédentes campagnes de déneigement.

Ainsi, le budget de dégagement de la chaussée des neiges accumulées est passé de 64 M$ en 2017 à 57 M$ en 2022, alors que le nombre d’employés dédiés à cette opération a baissé de 629 à 544 pendant cette période.

Inversement, les services de déneigement ont déblayé 9984 km de voies de circulation en 2017 contre 12 051 km en 2022, soit une augmentation de 21 %.

Pour Eddie Robar, directeur des services de la flotte et des installations, la ville souffre d’un manque de matériel et de personnel évident.

Nous mettons en moyenne 57 camions sur la route à chaque épisode déneigement, alors que nous devrions en mettre une centaine sur la route, explique-t-il.

Le rapport indique que les équipes de la ville ont déneigé en moyenne 76 % des artères dans les 36 heures qui ont suivi une chute de neige, ce qui est en soi, dans la norme.

Cependant, les réseaux secondaires et les lignes de bus, censés être dégagés en 48 heures, n’ont été faits à temps que dans 36 % des cas.

D’autre part, les équipes ont déblayé 60 % des routes résidentielles et des allées dans le délai prévu de 7 à 9 jours après le début du cycle de déblayage.

Selon Eddie Robar, le manque de personnel peut être attribué à une combinaison de facteurs au cours des cinq dernières années.

Le budget de la ville consacré au déneigement et au déglaçage a été amputé d’environ 5 millions de dollars en raison de la diminution des recettes provenant du programme de radars photo l’année dernière, dit-il.

Craig McKeown, directeur général des services des parcs et des routes de la Ville d’Edmonton, estime que son équipe a besoin de plus de moyens financiers pour accomplir sa mission dans les meilleures conditions. Il recommande à la Ville de revoir à la hausse le budget de déneigement.

Nous n’avons pas les ressources nécessaires pour déneiger la chaussée en 36 heures, a déclaré Craig McKeown. Il présente deux scénarios principaux pour améliorer le service.

Le premier consiste à augmenter le budget de 42 millions de dollars afin d’embaucher suffisamment de personnel pour déblayer les routes prioritaires, les arrêts de bus, les trottoirs et les chemins à usage partagé.

Cela permettrait de faire passer le temps nécessaire au nettoyage des routes prioritaires à environ trois jours, alors qu’il est actuellement de cinq jours.

La deuxième option consiste à augmenter le budget de 106 millions de dollars afin d’atteindre les objectifs actuels, à savoir le dégagement de toutes les artères dans un délai de 36 heures.

 Nous adopterons une approche structurée et programmée du déneigement et du déverglaçage. Nous nous ajusterons et nous nous améliorerons d’année en année, à la fin de chaque saison, a déclaré Craig McKeown.

Le conseiller municipal Tim Cartmell pense que la Ville devra déterminer quelles sont les priorités lors des prochaines discussions budgétaires.

À mon sens, nous devons avoir cette conversation avant d’augmenter les impôts fonciers et de prendre plus d’argent.

Il ajoute : Nous ne pouvons pas, de manière pragmatique, transformer janvier en juillet en ce qui concerne nos routes.

C’est une ville d’hiver. Nous allons devoir faire face à la neige et à la glace sur les routes résidentielles. Nous allons devoir faire face à de la neige tassée. Et c’est comme ça.

Tim Cartmell a suggéré qu’investir dans le transport en commun pourrait aider les gens à mieux se déplacer.



Reference-ici.radio-canada.ca

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