« Donne-moi une chance et je vais te montrer ce que je peux faire » – Martin St-Louis


Dans toute ma vie, j’ai cherché des opportunités. Donne-moi une chance et je vais te montrer ce que je peux faire, a dit d’entrée de jeu en conférence de presse celui qui a toujours abattu les obstacles sur sa route pendant sa carrière de joueur, que ce soit parce qu’on le trouvait trop petit ou qu’il n’avait jamais été repêché.

Ç’a toujours été mon rêve d’être entraîneur dans la Ligue nationale, a résumé Martin St-Louis. La question n’était pas de savoir s’il allait se retrouver derrière un banc, mais quand, a-t-il ajouté.

St-Louis a soutenu qu’il a toujours aimé les défis. Même s’il a reconnu qu’il n’a jamais été derrière le banc d’une équipe de la LNH, le Lavallois d’origine avoue manger du hockey et être un étudiant de la game.

Il a notamment corrigé un journaliste qui l’a questionné sur le fait que son expérience comme entraîneur se limite à des niveaux très, très juniors. Me semble que c’était du pee-wee, a mentionné St-Louis, l’air amusé, aux côtés du directeur général Kent Hughes.

Il vient à Montréal pour deux raisons. Un, c’est le Canadien. Deux, je suis entraîneur en chef. Ce n’est pas important où l’équipe est en ce moment. Si tu veux juste des choses faciles, ce sera dur de grossir [grandir, NDLR] comme humain.

L’entraîneur qui succède à Dominique Ducharme a rappelé aux médias rassemblés au Complexe sportif Bell de Brossard, jeudi, qu’il a été placé dans presque toutes les situations imaginables comme joueur, ce qui lui permettra de mieux comprendre le moral de ses troupes.

J’ai été un gars des mineures, un gars sur le quatrième [trio], le troisième, un top-6 et un All-Star. […] J’ai le pouls de ce que ces gars-là vivent et je peux les aider, a affirmé St-Louis.

Martin St-Louis et Kent Hughes sourient, en conférence de presse.

Martin St-Louis comprend le défi

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Mais au-delà des diagnostics sur les nombreux maux qui affligent le Tricolore, St-Louis estime que cette équipe a besoin d’avoir du plaisir.

St-Louis a affirmé qu’il sera un entraîneur très demandant, mais juste avec ses joueurs. Autant physiquement que mentalement.

Un entraîneur représentatif de la culture que la direction veut établir

Le vice-président aux opérations hockey, Jeff Gorton, a raconté que lui et le directeur général Kent Hughes avaient tout évalué au cours des dernières semaines, notamment le poste d’entraîneur-chef.

Pour la direction, il était clair que Dominique Ducharme n’aurait pas amorcé la saison prochaine derrière le banc du Tricolore. Il nous fallait une étincelle pour cette équipe, a-t-il décrit.

C’est à ce moment qu’ils ont commencé à approcher des candidats potentiels, dont Martin St-Louis, à qui ils ont parlé à plusieurs reprises au cours des 10 derniers jours.

À la suite de l’humiliation subie par le Canadien, mardi soir, contre les Devils du New Jersey, il devenait manifeste aux yeux de Gorton qu’il fallait apporter ce changement derrière le banc le plus rapidement.

Au diapason avec son patron, le directeur général Kent Hughes a rappelé que l’équipe avait besoin d’un changement derrière le banc à cette étape de la saison. On ne voulait pas laisser l’équipe dans les limbes en attendant deux, trois semaines. On croyait qu’on devait prendre une décision vite.

Kent Hughes a toujours eu beaucoup de respect pour Martin St-Louis, autant le joueur que la personne. Rappelant qu’il avait entraîné contre le membre du Temple de la renommée lorsqu’il jouait dans le circuit midget AAA dans les années 1990, il est représentatif de la culture qu’on veut établir à Montréal.

« On veut attirer des gagnants, des travaillants, des passionnés qui ont de bonnes têtes de hockey. »

— Une citation de  Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal

Humble, Martin St-Louis n’est pas effrayé par son manque d’expérience derrière un banc. Que tu entraînes des adolescents ou des professionnels, le hockey reste le hockey, a-t-il avancé.

Il est important, comme entraîneur de gérer les différentes personnalités des joueurs et leurs attentes, a-t-il ajouté. J’ai pas peur de ce jump-là. Et, honnêtement, je sais que je vais m’améliorer tous les jours.

Jeff Gorton, Martin St-Louis et Kent Hughes lèvent le pouce en l'air.

« Donne moi une chance et je vais te montrer ce que je peux faire » – Martin St-Louis

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

La saison du grand ménage

Le congédiement de Dominique Ducharme peut surprendre, car peu de temps après être entré en poste en décembre dernier, Jeff Gorton avait indiqué que l’emploi de l’ancien entraîneur n’était pas en danger d’ici la fin de la saison.

Un important vent de changement a soufflé sur l’organisation au cours des derniers mois.

Le Tricolore a congédié son directeur général Marc Bergevin, son adjoint Trevor Timmins et le vice-président principal aux communications, Paul Wilson, le 28 novembre dernier.

Le Tricolore a ensuite confirmé l’embauche de Jeff Gorton à titre de vice-président aux opérations hockey.

Le 5 janvier, le Canadien a nommé Chantal Machabée au poste de vice-présidente aux communications.

En conférence de presse, le directeur général Kent Hughes a ajouté que le départ de Dominique Ducharme n’était que la première étape d’un plan visant à assurer les succès à long terme du Tricolore.

Nous aurions pu faire plus afin d’offrir à Dom une équipe qui lui aurait donné de meilleures chances de gagner dès maintenant, mais notre objectif est de bâtir une équipe qui peut connaître du succès à long terme. Nous n’allions donc pas prendre des décisions à court terme. Il y aura d’autres changements – l’embauche de St-Louis n’est que le premier – à venir, a dit Hughes.

Martin St-Louis connaît bien son prédécesseur, qu’il a côtoyé lors de son passage à l’Université du Vermont il y a une trentaine d’années.

Dom est un très bon ami. Les circonstances sont très difficiles pour moi, qui obtiens mon premier emploi dans la LNH, de prendre la job d’un de mes chums. C’est sûr qu’à un moment on va s’en parler. Mais je sais qu’il a une tête de hockey, que c’est un très bon gars et qu’il va rebondir et faire de bonnes choses dans le hockey, a dit St-Louis.

Le Tricolore connaît une saison misérable sur la glace. Il occupe le 32e et dernier rang au classement général de la Ligue nationale de hockey, avec une fiche de 8 victoires, 30 défaites et 7 défaites en prolongation ou en tirs de barrage.



Reference-ici.radio-canada.ca

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