Des élèves de l’école de La Motte produisent des capsules linguistiques


Ce projet du groupe de 5e-6e année de l’enseignante Marie-France Leclerc est réalisé en collaboration avec l’Association Québec-France Abitibi-Témiscamingue La Cuivrée, dans le cadre du volet étudiant du Prix Gilles-Plante pour la promotion de la langue française. Les 18 capsules, soit une par élève, sont diffusées les mardis à 14h, en reprise les mercredis à 16 h 30. Les capsules C’est chouette de parler français sont aussi accessibles sur le site internet de la radio communautaire de la MRC d’Abitibi.

On m’a approchée pour monter un projet avec les élèves et j’ai pensé faire des capsules linguistiques pour un peu sensibiliser les enfants au fait que dans le langage courant, on utilise souvent des anglicismes. En même temps, on touchait le français oral et le français écrit et on pouvait parler de l’importance, de l’amour de la langue, du sentiment d’appartenance qu’on pouvait avoir avec la langue française, explique la responsable Louise Leboeuf.


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Mathis Simard parle au micro. Louise Leboeuf porte des écouteurs.

Mathis Simard, un élève de 5e année, procède à la lecture et l’enregistrement de sa capsule linguistique, sous la supervision de la responsable Louise Leboeuf.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

La chasse aux anglicismes

D’une durée variant de 1 à 2 minutes, les capsules présentent un court récit dans lequel les élèves ont inséré des anglicismes ou des expressions anglaises. Ils le reprennent ensuite en le corrigeant. Ils terminent en expliquant le sens d’une expression française courante.

Dans le fond, le projet consiste à former une petite histoire truffée d’anglicismes et on s’est pratiqué à les repérer, à les corriger. Puis, à la fin de la capsule, on met une expression française et l’élève va décrire un peu cette expression. Les élèves ont chacun fait leur texte, précise Hugo Gagnon, un élève de 6e année.

On a suivi plein d’étapes. Pour commencer, on s’est juste pratiqué à repérer quelques anglicismes. Nous avons chacun choisi un thème qui nous tenait à cœur. Ensuite, nous avons rédigé la capsule, nous l’avons corrigée, nous l’avons pratiquée à l’oral et pour finir, nous l’avons enregistrée, renchérit Loan Roy, également en 6e année.

Loan Roy parle au micro. Louise Leboeuf porte des écouteurs et travaille sur un ordinateur portable.

Loan Roy enregistre sa capsule linguistique en compagnie de Louise Leboeuf, responsable du projet.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Ont-ils réalisé qu’on utilisait beaucoup d’anglicismes dans nos échanges courants? Oh oui, vraiment beaucoup, s’empresse de répondre Loan Roy.

Et ont-ils réussi à réduire leur propre recours aux anglicismes? C’est sûr qu’il va toujours en rester un peu, mais on en enlève beaucoup. On s’en rend compte quand on les enlève, ça fait du bien, répond Hugo Gagnon, qui espère que les auditeurs vont aussi moins les utiliser, bien qu’il soit conscient qu’ils sont souvent bien ancrés dans notre langage.

Mathis Simard parle au micro. Louise Leboeuf porte des écouteurs.

Mathis Simard, un élève de 5e année, procède à la lecture et l’enregistrement de sa capsule linguistique, sous la supervision de la responsable Louise Leboeuf.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Sensibilisés et fiers

En plus d’être sensibilisée à la présence de tous ces anglicismes et à l’importance du français, Louise Leboeuf croit que les élèves retirent aussi une grande fierté de leur participation à ce projet.

Le fait de pouvoir enregistrer la capsule et l’envoyer à Radio Boréale, ça donne une finalité qui est très intéressante au projet. Les enfants peuvent s’écouter, la communauté les encourage. Là, ils ont un sentiment de fierté, et ça amène une fierté de parler français, estime-t-elle.

Les élèves ont aussi produit un recueil de leurs capsules linguistiques et feront une exposition de leurs œuvres en arts visuels portant sur la chouette, l’un des sujets de prédilection de l’artiste-peintre Gilles Plante. Les visiteurs pourront alors numériser un code avec leur appareil intelligent et écouter la capsule de l’élève.



Reference-ici.radio-canada.ca

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